Honorat de Porchères Laugier (1562-1653)
Recueil de diverses poésies (1597)
Sur les yeux de Mme la marquise de Montceaux
Ce ne sont pas des yeux, ce sont plutôt des dieux,
Ils ont dessus les rois la puissance absolue :
Dieux, non, ce sont des cieux, ils ont la couleur bleue',
Et le mouvement prompt comme celui des cieux.
Cieux, non, mais deux soleils clairement radieux
Dont les rayons brillants nous offusquent la vue :
Soleils, non, mais éclairs de puissance inconnue,
Des foudres de l'amour signes présagieux².
Car s'ils étaient des dieux, feraient-ils tant de mal?
Si des cieux, ils auraient leur mouvement égal;
Deux soleils, ne se peut : le soleil est unique ;
Eclairs, non: car ceux-ci durent trop et trop clairs;
Toutefois je les nomme, afin que je m'explique,
Des yeux, des dieux, des cieux, des soleils, des éclairs.
Pierre de Marbeuf (1596-1645)
Recueil de vers (1628)
À Philis
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard' de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau²,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
De la musholome grecque, la déesse de Pam
XVII SIECLE
XVI' SIÈCLE
WOO L
Sur l'absence de la même
Beaux et grands bâtiments d'éternelle structure,
Superbes de matière, et d'ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l'univers
Aux miracles de l'art fait céder la nature.
(1608)
Beau parc, et beaux jardins, qui dans votre clôture,
Avez toujours des fleurs, et des ombrages verts,
Non sans quelque démon qui défend aux hivers
D'en effacer jamais l'agréable peinture.
Lieux qui donnez aux coeurs tant d'aimables désirs,
Bois, fontaines, canaux, si parmi vos plaisirs
Mon humeur est chagrine, et mon visage triste :
Ce n'est point qu'en effet vous n'ayez des appas²,
Mais quoi que vous ayez, vous n'avez point Caliste :
Et moi je ne vois rien quand je ne la vois pas.
et fut écrir al
Devoir maison sur la poésie
1.
Qu'est-ce qu'une anthologie ? /1
2. Jeux poétiques : plusieurs poèmes de l'anthologie sont des jeux avec les mots, la forme.
Montrez-le en prenant appui sur les poèmes des p. 14, 44, 61 et 65. /4
3. Choisissez trois poèmes lyriques, des 16/ 17èmes s. Pour chacun d'eux, vous présenterez
le sentiment exprimé et justifierez à l'aide d'une citation expliquée. /3
4. Composez votre propre anthologie: /12
Choisissez 4 poèmes que vous avez aimés dans l'anthologie proposée.
Recopiez-les.
Choisissez une illustration de couverture et justifiez ce choix.
Ecrivez une présentation de votre anthologie, destinée à des lycéens : présentez la forme
du sonnet; faites trois paragraphes pour les inciter à lire ces poèmes.
Remarque : les poèmes choisis sont tous des sonnets.
Vous pouvez les relier par une même thématique, un même registre, ou au contraire
proposer quatre poèmes bien différents.
Svp aidez moi pour mon dm de français je comprends rien