bonjour,
pouvez-vous m’aider pour cet questions en géographie s’il vous plaît.
merci énormément à la personne qui se portera volontaire ! :)
Bonne journée.
Questions: Pourquoi le journaliste critique-t-il le modèle de la maison individuelle avec jardin ? Justifier par le texte. 2) Pourquoi les Français interrogés veulent-ils vivre en maison individuelle ? Quelles sont les conséquences de l'artificialisation des sols ? A quels usages sont attribués les espaces naturels , agricioles et forestiers ? Quelles régions touchent-elle ?
En France, plus de la moitié des logements sont des habitations individuelles. Et les constructions de maisons neuves continuent, malgré le coût écologique de l’étalement urbain. « Le modèle à l’ancienne du pavillon avec jardin dont on peut faire le tour n’est plus soutenable et nous mène à une impasse » ; « Ce modèle d’urbanisation qui consacre à chaque espace une fonction unique, qui dépend de la voiture pour les relier, constitue une impasse écologique, économique et sociale. » Avec ces mots, prononcés en octobre 2021 lors d’un discours consacré à la consultation citoyenne « Habiter la France de demain », Emmanuelle Wargon — la secrétaire d’État à la Transition écologique, chargée du Logement — a provoqué des réactions agacées chez certains professionnels de la construction. Elle a sûrement également contrarié de nombreuses Françaises et Français, qui aspirent pour la plupart à vivre dans une maison individuelle. Selon la consultation en ligne organisée par le gouvernement en 2021, plus de 80 % des répondants souhaiteraient habiter dans une maison individuelle s’ils avaient le choix, contre 15 % en appartement. L’« impasse écologique » dont parlait la ministre du Logement est pourtant une réalité. Selon les chiffres de l’établissement public Cerema, chaque année, entre 2009 et 2017, 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers ont en moyenne changé d’usage. 68 % d’entre eux ont été transformés pour de l’habitat et 25 % pour de l’activité. Cette artificialisation se constate très fortement autour du littoral, notamment sur les littoraux de l’Atlantique et de l’arc méditerranéen, et autour des agglomérations. Au-delà de l’emprise des bâtiments sur le sol, l’étalement urbain, c’est-à-dire l’extension des surfaces urbanisées, nécessite d’étendre les réseaux pour l’eau, l’électricité, et le ramassage des ordures. Cela a de nombreuses conséquences négatives sur l’environnement. Le groupe de réflexion La Fabrique Écologique les a listées dans une note, en octobre 2021 : « Diminution des espaces naturels, agricoles et forestiers », « pollution accrue de l’air et de l’eau liée aux activités et aux écoulements », « rupture des continuités écologiques indispensables à la vie de la faune et de la flore »... De plus, l’imperméabilisation des sols augmente les risques d’inondation.À cela, il faut ajouter la multiplication des déplacements en voiture. Dans les espaces peu denses, les alternatives à l’autosolisme — le fait d’être seul dans sa voiture — sont quasi inexistantes. « Une étude de l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] considère que, au-dessus du seuil de 1 500 habitants par kilomètre carré, il est assez rentable de faire du transport collectif. En France, plus de 65 % de la surface de nos villes est en dessous de ce seuil-là », rappelait Alice Colsaet, doctorante en économie, dans un entretien avec Reporterre en 2019.
Les élus misent toujours sur la construction de logements neufs
Malgré les effets néfastes connus de l’étalement urbain, de nombreux élus continuent de miser sur des constructions pour attirer de nouvelles populations. « 70 % de l’artificialisation des terres a lieu dans les communes où aucune tension n’existe entre l’offre et la demande de logement, 20 % de l’artificialisation se fait même dans des communes dont la population décroît », observe La Fabrique Écologique. La tendance à l’artificialisation tient aussi au fait que « les agriculteurs ont trop souvent intérêt à vendre un petit bout de leurs terres lorsqu’ils partent à la retraite », explique Julien Fosse, biologiste, qui a participé à la rédaction du rapport de cette association. Quand les terres deviennent constructibles, leur coût grimpe en flèche, multiplié parfois jusqu’à par dix. « Il faudrait remettre à plat la question de la transmission du foncier agricole », estime-t-il.
(source : www.reporterre.net , 16/02/22)