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245 Le roi agréa de bon coeur à ce projet et fit transporter F'animal à la
prairie où i ravait trouvé avec le savant et la jeune femme, lui-même
chevauchant en compagnie de cette demière et des gens de sa troupe.
Personne ne pouvait deviner les intentions du prince. Quand tout le
monde fut arrivé à la prairie, il décida, avec l'autorité d'un savant reconnu,
250 d'éloigner la jeune fille et le cheval à l'extrème limite du champ de vision
de l'armée et du roi
«Avec ta permission, expliqua-t-il à celui-ci, je vais procéder à
des fumigations et incantations, pour réduire le démon à rimpuissance et
empêcher à tout jamais son retour. Après quoi, je monteral le cheval
255 d'ébène, en prenant la jeune fille en croupe: alors, le cheval s'ébrouera et
se mettra en marche pour venir jusqu'à toi. L'affaire sera résolue, et tu
pourras agir comme tu veux avec cette femme. >
Mais l'aube venast de reprendre Shahrazad, parler n'était plus
permis: elle se tut.
Lorsque ce fut la trois cent soixante et onzième nuit, elle dit :
On raconte encore, Sire, ô rol bienheureux, que le fils du roi offrit
aux gens de sa ville de gigantesques festins et que les réjouissances
275 durèrent tout un mois. Puis le prince s'unit à la jeune fille, et ils se
donnèrent fun à l'autre beaucoup de joie. Le rol brisa le cheval d'ébène et
détruisit les mécanismes. Après quoi, le prince écrivit au père de la jeune
femme, pour lui parler d'elle et lui apprendre qu'elle était devenue son
épouse, pour son plus grand bonheur. [...] Le prince prit l'habitude, chaque
280 année, d'envoyer une lettre et des cadeaux à son beau-père. Le jour vint
où, son propre père mort, il reçut la charge du royaume: il traita ses sujets
avec justice et à la satisfaction générale, ce qui lui assura l'affection du
pays et la docilité des hommes. Lui et les siens menèrent ainsi la plus
douce des vies, la plus heureuse, la plus prospère et sereine, jusqu'au
285 moment où vint les prendre celle qui met fin à tous les plaisirs, sépare ceux
qui étaient réunis, ruine les châteaux et nourrit les tombes. Gloire au
Vivant, à l'Eternel, au Maltre de ce monde et de l'ailleurs !
A ces mots, le roi se sentit au comble de la joie; le prince, lui,
enfourcha le cheval, sous les yeux du souverain et de toute l'armée, prit la
260 jeune fille en croupe, fassura contre lui par de solides liens et frotta la
clavette qui déclenchait l'ascension. Le cheval s'enleva dans les airs et
disparut bientôt aux yeux des soldats. Le roi resta là, toute la moitié de ce
jour, à attendre un retour qui ne vint pas. Alors, désespéré, en proie à un
désarroi extrême et déplorant le départ de la jeune fille, il reprit son armée
265 et s'en retouma à sa ville. Pendant ce temps, le prince, tout à son bonheur,
faisait route d'une traite, jusqu'à la ville de son père. Il se posa sur le
palais, y installa la jeune fille en prenant toutes dispositions pour sa
sécurité. Après quoi, il alla trouver ses père et mère, les salua et leur apprit
r'arrivée de la princesse, qui les emplit d'une immense joie. [-]
LES MILLE ET UNE NUITS, TOME IL GALLIMARD LA PLEIADE, TRADUCTION
PAR JAMEL EDDINE BENCHEIKH ET ANDRE MIQUEL
5-IMAGINER DES UNIVERS NOUVEAUX : Conte du cheval d'ébène, in Les Mille et Une Nuits
EXPRESSION ÉCRITE: Écrire une suite à un conte des Mille et Une Nuits
Imaginez les aventures du prince après qu'il a quitté la ville où il avait atterri avec son cheval. Votre suite
comportera au moins cinq mots du vocabulaire oriental et respectera le début du conte.
Bonjour à tous
Vous pouvez m’aider s’il vous plaît. Il faut faire quinze linges
Merci beaucoup