Érudit Revues Revue des sciences de l'eau / Journal of Water Science Volume 18, numéro hors-série, 2005, p. 1-248 Eutrophisation des eaux des retenues des barrages Smir et Sehla …
Eutrophisation des eaux des retenues des barrages Smir et Sehla (maroc) : causes, conséquences et consignes de gestion
Au Maroc, plusieurs retenues de barrages connaissent des problèmes de la dégradation de leur qualité d'eau due essentiellement aux différentes sources de pollution. L'une des conséquences de cette situation est l'enrichissement de l'eau par les nutriments (N et P) indicateur d'un état avancé de l'eutrophisation. Ce phénomène provoque un déséquilibre de l'écosystème avec un développement anarchique d'algues et une consommation intense de l'oxygène au fond des lacs.
La Direction de la Recherche et de la Planification de l'Eau a conduit depuis la fin des années 80 un programme de surveillance de la qualité des eaux des retenues de barrage dans le but de proposer des solutions pour réduire ses conséquences.
Le présent travail consiste à présenter les résultats de l'eutrophisation des eaux de deux retenues de barrages : Smir située au Nord du Maroc qui sert à alimenter la zone côtière entre Tétouan et Sebta en eau potable, et Sahla située au Nord-Est du Maroc qui sert à alimenter la ville de Taounate en eau potable et protéger la grande retenue Al Wahda contre l'envasement et l'eutrophisation.
Les résultats concernent l'exploitation des données physico-chimiques et biologiques selon un profil vertical de profondeur. Entre 1993 et 1998 pour Smir et entre 1996 et 1998 pour Sahla.
Les paramètres physico-chimiques, transparence et phosphore total ne semblent pas être de bons descripteurs de la qualité des eaux de ces retenues se trouvant dans les zones semi-arides du fait de l'importance de la charge solide particulaire non bio-disponible pour le phytoplancton. Par contre la concentration en chlorophylle a semble être représentative du niveau trophique puisqu'elle donne une idée réelle du développement algale.
Un état trophique des deux lacs réservoirs est dressé, et une comparaison de la qualité des eaux est faite en tenant compte des différentes mesures prises par le gestionnaire de la ressource en eau pour atténuer le phénomène de l'eutrophisation.
Lista de comentários
Érudit Revues Revue des sciences de l'eau / Journal of Water Science Volume 18, numéro hors-série, 2005, p. 1-248 Eutrophisation des eaux des retenues des barrages Smir et Sehla …
Eutrophisation des eaux des retenues des barrages Smir et Sehla (maroc) : causes, conséquences et consignes de gestion
Au Maroc, plusieurs retenues de barrages connaissent des problèmes de la dégradation de leur qualité d'eau due essentiellement aux différentes sources de pollution. L'une des conséquences de cette situation est l'enrichissement de l'eau par les nutriments (N et P) indicateur d'un état avancé de l'eutrophisation. Ce phénomène provoque un déséquilibre de l'écosystème avec un développement anarchique d'algues et une consommation intense de l'oxygène au fond des lacs.
La Direction de la Recherche et de la Planification de l'Eau a conduit depuis la fin des années 80 un programme de surveillance de la qualité des eaux des retenues de barrage dans le but de proposer des solutions pour réduire ses conséquences.
Le présent travail consiste à présenter les résultats de l'eutrophisation des eaux de deux retenues de barrages : Smir située au Nord du Maroc qui sert à alimenter la zone côtière entre Tétouan et Sebta en eau potable, et Sahla située au Nord-Est du Maroc qui sert à alimenter la ville de Taounate en eau potable et protéger la grande retenue Al Wahda contre l'envasement et l'eutrophisation.
Les résultats concernent l'exploitation des données physico-chimiques et biologiques selon un profil vertical de profondeur. Entre 1993 et 1998 pour Smir et entre 1996 et 1998 pour Sahla.
Les paramètres physico-chimiques, transparence et phosphore total ne semblent pas être de bons descripteurs de la qualité des eaux de ces retenues se trouvant dans les zones semi-arides du fait de l'importance de la charge solide particulaire non bio-disponible pour le phytoplancton. Par contre la concentration en chlorophylle a semble être représentative du niveau trophique puisqu'elle donne une idée réelle du développement algale.
Un état trophique des deux lacs réservoirs est dressé, et une comparaison de la qualité des eaux est faite en tenant compte des différentes mesures prises par le gestionnaire de la ressource en eau pour atténuer le phénomène de l'eutrophisation.
Mots-clés: Eutrophisation, lac-réservoir, semi-aride, Maroc