Penser apparaît comme un acte automatique et basique. Le simple fait d'observer un objet ou de le comparer avec un autre résulte, d'un mécanisme de la pensée. Pourtant, il conviendrait de se demander si cette faculté résulte d'un apprentissage et de quelle nature est ce dernier. Les philosophes empiriques du XVIII siècle tels que Hume et Locke pensent que l'homme à la naissance est une "table rase", qu'il ne possède aucune idée en lui et que par conséquent il ne pense pas réellement. Ils considèrent que le point de départ de la connaissance serait uniquement la sensation. Cette dernière serait la base de la pensée humaine. Grâce à elle, l'individu pourrait commencer à développer une certaine forme de raisonnement toujours en rapport à ces sensations. Il formerait donc des idées grâce aux sensations qu'il associerait par ressemblance, par contiguïté, par causalité et grâce aux réflexions qu'il effectuerait sur ces sensations. Des ces conditions l'on observe que le fait de penser ne s'opère que par les sensations que l'on perçoit. La pensée ne serait donc pas inscrite en substance dans la nature de l'homme, mais seulement sa capacité à capter des sensations, qui par l'expérience, lui permettront de penser. C'est par ailleurs cette expérience propre à chacun et non commune qui constitue l'apprentissage de la pensée. En effet si apprendre résume le fait de passer de l'ignorance à la connaissance alors l'expérience des sensations et des ses raisonnements que l'on a représente bien un apprentissage. Ce dernier apparaît cependant comme individuel. L'expérience est une relation entre ce que l'on vit, ce que l'on expérimente et soi-même. Apprendre c'est faire, c'est expérimenter, c'est essayer. Apprendre à penser serait donc un procédé personnel. La pensée s'affinerait avec le temps et l'expérience et se définirait par son caractère perpétuel et mouvant. Apprendre à penser serait alors le sceau de l'humanité. Cependant si les philosophes empiriques considèrent que l'apprentissage de la pensée est individuel, d'autres ancrent ce dernier dans une relation, un échange en somme.
La question de savoir si l'on peut apprendre à penser est complexe et ambiguë : si l'on ne peut nier que l'homme détient une certaine forme de pensée il apparaît cependant plus difficile d'affirmer pleinement qu'un apprentissage de la pensée serait possible. Les modalités de ce dernier semblent être diverses et controversées. Nous pourrions alors étudier les cas reconnus de génies qui, ayant une forme d'intelligence supérieure n'ont reçu presque aucun enseignement. Pourtant il apparaît incontestable que, cela soit de penser ou de se souvenir, l'apprentissage est inévitable. Nous ne pourrions imaginer un modèle de pensées totalement figé ,sans évolutions aucunes, ou tout serait acquis dès la naissance. L'apprentissage semble donc nécessaire et inévitable à l'individu pour son bon développement.
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Bonjour,
« Faut-il du courage pour penser par soi-même ? »
Penser apparaît comme un acte automatique et basique. Le simple fait d'observer un objet ou de le comparer avec un autre résulte, d'un mécanisme de la pensée. Pourtant, il conviendrait de se demander si cette faculté résulte d'un apprentissage et de quelle nature est ce dernier. Les philosophes empiriques du XVIII siècle tels que Hume et Locke pensent que l'homme à la naissance est une "table rase", qu'il ne possède aucune idée en lui et que par conséquent il ne pense pas réellement. Ils considèrent que le point de départ de la connaissance serait uniquement la sensation. Cette dernière serait la base de la pensée humaine. Grâce à elle, l'individu pourrait commencer à développer une certaine forme de raisonnement toujours en rapport à ces sensations. Il formerait donc des idées grâce aux sensations qu'il associerait par ressemblance, par contiguïté, par causalité et grâce aux réflexions qu'il effectuerait sur ces sensations. Des ces conditions l'on observe que le fait de penser ne s'opère que par les sensations que l'on perçoit. La pensée ne serait donc pas inscrite en substance dans la nature de l'homme, mais seulement sa capacité à capter des sensations, qui par l'expérience, lui permettront de penser. C'est par ailleurs cette expérience propre à chacun et non commune qui constitue l'apprentissage de la pensée. En effet si apprendre résume le fait de passer de l'ignorance à la connaissance alors l'expérience des sensations et des ses raisonnements que l'on a représente bien un apprentissage. Ce dernier apparaît cependant comme individuel. L'expérience est une relation entre ce que l'on vit, ce que l'on expérimente et soi-même. Apprendre c'est faire, c'est expérimenter, c'est essayer. Apprendre à penser serait donc un procédé personnel. La pensée s'affinerait avec le temps et l'expérience et se définirait par son caractère perpétuel et mouvant. Apprendre à penser serait alors le sceau de l'humanité. Cependant si les philosophes empiriques considèrent que l'apprentissage de la pensée est individuel, d'autres ancrent ce dernier dans une relation, un échange en somme.
La question de savoir si l'on peut apprendre à penser est complexe et ambiguë : si l'on ne peut nier que l'homme détient une certaine forme de pensée il apparaît cependant plus difficile d'affirmer pleinement qu'un apprentissage de la pensée serait possible. Les modalités de ce dernier semblent être diverses et controversées. Nous pourrions alors étudier les cas reconnus de génies qui, ayant une forme d'intelligence supérieure n'ont reçu presque aucun enseignement. Pourtant il apparaît incontestable que, cela soit de penser ou de se souvenir, l'apprentissage est inévitable. Nous ne pourrions imaginer un modèle de pensées totalement figé ,sans évolutions aucunes, ou tout serait acquis dès la naissance. L'apprentissage semble donc nécessaire et inévitable à l'individu pour son bon développement.