« Au gnon de la libertó d'expression »
Dascual, correspondant de plusieurs journaux du sud du Mexique, n'a pas pris au sérieux les deux cambriolages de sa maison, iusqu'au iour où il a été averti qu'il était en doger de mort. Un cartel¹ l'avait inscrit sur une liste noire cs journaliste spécialiste des questions de société s'est d'abora réfugié à Mexico, puis s'est exilé en France. « Dans la région où je travaillais, 16 journalistes ont été assassinés au cour des onze dernières années, et, souvent, ils ont [auparavant été torturés. C'est un moyen de pression sur la population
10 Avec une centaine de journalistes exécutés depuis div ans, le Mexique est devenu l'un des pays où la liberté d'in former et la plus chancelante. Les journalistes y affrontent une double menace: celle du crime organisé, mais aussi celle des autorités locales ou nationales, corrompues par les 15 cartels. C'est vrai qu'il ne fait pas bon s'intéresser à l'acti vité des narcotrafiquants², pas plus qu'au financement des campagnes électorales. Pascual est tout à fait lucide quant à l'impact de ces menaces: « L'autocensure s'est installée certains sujets ne sont plus traités, et il y a des régions où 20 l'on ne peut même pas citer le nom du chef d'un cartel Do plus en plus souvent, les journalistes ne signent pas leurs articles, qui portent simplement la mention: "Rédaction"
Bien des terres demeurent hostiles à la liberté de l'infor mation. L'ONG Reporters sans frontières a recensé 110 jour 25 nalistes tués l'an dernier, dont les deux tiers dans des zones éloignées des conflits armés. Si l'Irak et la Syrie occupent le haut du tableau, le Yémen, le Soudan du Sud ou encore les Philippines figurent parmi les États les plus dangereux pour les détenteurs d'une carte de presse. Le développement du 30 numérique est venu augmenter le nombre de journalistes exposés. L'an dernier, 27 blogueurs ont été tués, dont 4 au Bangladesh. Sur le terrain des conflits armés, les journalistes ont de plus en plus tendance à perdre leur statut d'observateur
pour devenir des cibles. « C'est sans doute l'une des conséquences de la pratique du journalisme embeded (embarqué) aux côtés d'une armée» estime Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières Il existe mille et une façons de brider' l'envie de publier des articles qui dérangent. La technique la plus en vogues est la prise d'otages. Pas 40 moins de 54 journalistes étaient, à la fin de l'année 2015, retenus contre leur gré, dont 33 au Yémen. Plus classique, l'embastillement continue de
faire ses preuves-environ 150 journalistes sont derrière les barreaux. Fin janvier, le parquet d'Istanbul a requis³ la prison à vie contre le rédacteur en chef et le responsable du bureau d'Ankara du quotidien d'opposition
Cumhuriyet. Les deux hommes sont en détention¹ depuis le 26 novembre 015 pour avoir révélé des livraisons d'armes à des rebelles islamistes syriens par syriens par les services spéciaux turcs.
berté
Ceux qui s'en prennent violemment à la liberté d'informer ont différents visages: « Ce sont aussi bien des mouvements idéologiques, comme le diihadisme, que le crime organisé, ou encore, directement, des États », affirme Christophe Deloire. en prison. nom désignant les idées et l'action d'extrémistes terroristes qui se réclament de la notion islamique de djihad. Liberté d'expression, l'état d'urgence », Les Dossiers du Canard enchaîné, n° 139, avril 2016.
questions :
Lista de comentários
Réponse :
1. L'idée principale de l'article est que la liberté d'informer est de plus en plus menacée dans de nombreux pays, et que les journalistes font face à des dangers de plus en plus grands lorsqu'ils cherchent à dénoncer les abus de pouvoir ou les activités criminelles. Plusieurs passages du texte soulignent cette idée, comme lorsque le journaliste Pascual évoque les 16 journalistes assassinés dans la région où il travaillait, ou quand il parle de l'autocensure qui s'installe chez les journalistes. L'article cite également des exemples de pays où les journalistes sont en danger, comme le Mexique, le Yémen, le Soudan du Sud ou les Philippines.
2. Le journaliste cite plusieurs exemples pour illustrer l'idée que les journalistes sont de plus en plus menacés dans leur travail. Il mentionne les cambriolages dont a été victime le journaliste Pascual au Mexique, ainsi que les 110 journalistes tués l'an dernier, dont les deux tiers dans des zones éloignées des conflits armés. Il souligne également que les blogueurs sont de plus en plus exposés, avec 27 d'entre eux tués l'an dernier.
3. Les exemples cités par le journaliste sont issus de pays où la liberté de la presse est particulièrement menacée, comme le Mexique, le Yémen, le Soudan du Sud ou les Philippines. Le journaliste évoque également le cas de la Turquie, où des journalistes ont été emprisonnés pour avoir révélé des informations sensibles.
4. L'article évoque différents types de journalistes, notamment les correspondants travaillant pour des journaux locaux ou régionaux, les blogueurs, ainsi que les journalistes travaillant dans des zones de conflits armés.
5. L'article dévoile l'aspect dangereux de la vie d'un journaliste, en soulignant les risques qu'ils encourent lorsqu'ils cherchent à dénoncer des activités criminelles ou des abus de pouvoir. Le journaliste Pascual, par exemple, a été obligé de se réfugier à Mexico, puis de s'exiler en France après avoir été menacé de mort par un cartel au Mexique.
6. L'article condamne les groupes ou les individus qui s'en prennent violemment à la liberté d'informer, que ce soit des mouvements idéologiques comme le djihadisme, le crime organisé, ou encore des États corrompus.
7. D'après cet article, la presse a encore du pouvoir pour dénoncer les abus de pouvoir ou les activités criminelles, mais elle doit faire face à de plus en plus de menaces et d'obstacles. Les journalistes doivent faire preuve de courage pour exercer leur métier dans des conditions de plus en plus difficiles.