Automne malade est un poème du recueil Alcools publié en 1913. Ce poème qui parle de l'automne s'inscrit-t-il dans la tradition ou plutôt dans la modernité ?
I. L'automne, un thème traditionnel
- le thème de la nature et celui des saisons est cher aux poètes de toutes les époques
- cette saison est souvent associée à la tristesse, à la mélancolie car la nature se transforme avant l'hiver
- c'est aussi la saison du vent, de la pluie, des récoltes
II. L'automne, un thème revisité
- l'automne est personnifié : il est malade, va mourir. La menace plane avec les éperviers;
- Apollinaire y introduit des personnages de légendes du Rhin ( nixes, nicettes)
- il choisit une forme irrégulière, tant dans l'irrégularité des strophes que dans le mètre du vers. Il enlève la ponctuation mais privilégie le rythme notamment dans les dernier vers de 2 syllabes. (dissyllabes)
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
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Automne malade est un poème du recueil Alcools publié en 1913. Ce poème qui parle de l'automne s'inscrit-t-il dans la tradition ou plutôt dans la modernité ?
I. L'automne, un thème traditionnel
- le thème de la nature et celui des saisons est cher aux poètes de toutes les époques
- cette saison est souvent associée à la tristesse, à la mélancolie car la nature se transforme avant l'hiver
- c'est aussi la saison du vent, de la pluie, des récoltes
II. L'automne, un thème revisité
- l'automne est personnifié : il est malade, va mourir. La menace plane avec les éperviers;
- Apollinaire y introduit des personnages de légendes du Rhin ( nixes, nicettes)
- il choisit une forme irrégulière, tant dans l'irrégularité des strophes que dans le mètre du vers. Il enlève la ponctuation mais privilégie le rythme notamment dans les dernier vers de 2 syllabes. (dissyllabes)
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913