Je suis l’obscur amant de ta beauté farouche Et voudrais seulement, dans l’ombre confondu. M’asseoir encore au seuil de mon rêve perdu, Comme le pâtre à l’heure où le soleil se couche !
Ta rigueur a posé le silence à ma bouche Et refermé mon cœur sur l’espoir défendu ; Car, plus lointain que l’astre au fond du ciel pendu Ton éclat luit plus haut que ce que ma main touche.
Ah ! laisse, à mes regards que la superbe fuit, Ton front indifférent rayonner dans la Nuit Qui sur mes bonheurs morts tend sa funèbre toile :
N’éteins pas à mes yeux ce suprême flambeau, Et garde-moi, du moins, la pitié qu’a l’étoile Pour le berger pensif assis sur un tombeau !
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Je suis l’obscur amant de ta beauté faroucheEt voudrais seulement, dans l’ombre confondu.
M’asseoir encore au seuil de mon rêve perdu,
Comme le pâtre à l’heure où le soleil se couche !
Ta rigueur a posé le silence à ma bouche
Et refermé mon cœur sur l’espoir défendu ;
Car, plus lointain que l’astre au fond du ciel pendu
Ton éclat luit plus haut que ce que ma main touche.
Ah ! laisse, à mes regards que la superbe fuit,
Ton front indifférent rayonner dans la Nuit
Qui sur mes bonheurs morts tend sa funèbre toile :
N’éteins pas à mes yeux ce suprême flambeau,
Et garde-moi, du moins, la pitié qu’a l’étoile
Pour le berger pensif assis sur un tombeau !