Bien le bonjour je suis en classe de seconde et je dois rédiger une partie de commentaire littéraire en Français mais j'ai trois évaluation en parallèle.Pourriez vous m'aider? Je vous donne d'abord l'extrait à étudier puis la partie à rédiger.
"On s'est demandé avec stupeur quels étaient les protecteurs du commandant Esterhazy. C'est d'abord, dans l'ombre, le lieutenant-colonel du Paty de Clam qui a tout machiné, qui a tout conduit. Sa main se trahit aux moyens saugrenus. Puis, c'est le général de Boisdeffre, c'est le général Gonse, c'est le général Billot lui-même, qui sont bien obligés de faire acquitter le commandant, puisqu'ils ne peuvent laisser reconnaître l'innocence de Dreyfus, sans que les bureaux de la guerre croulent sous le mépris public. Et le beau résultat de cette situation prodigieuse, c'est que l’honnête homme là-dedans, Ie lieutenant-colonel Picquart, qui seul a fait son devoir, va être la victime, celui qu'on bafouera et qu'on punira. O justice, quelle affreuse désespérance serre le cœur ! On va jusqu'à dire que c'est lui le faussaire, qu'il a fabriqué la carte-télégramme pour perdre Esterhazy. Mais, grand Dieu ! Pourquoi ? Dans quel but ? Donnez un motif. Est-ce que celui-là aussi est payé par les juifs ? Le joli de l'histoire est qu'il était justement antisémite. Oui ! Nous assistons à ce spectacle infâme, des hommes perdus de dettes et de crimes dont on proclame l'innocence, tandis qu'on frappe l'honneur même, un homme à la vie sans tache ! Quand une société en est là, elle tombe en décomposition.
Voilà-donc, monsieur le Président, l'affaire Esterhazy : un coupable qu'il s'agissait d'innocenter. Depuis bientôt deux mois, nous pouvons suivre heure par heure la belle besogne. J'abrège, car ce n'est ici, en gros, que le résumé de l'histoire dont les brûlantes pages seront un jour écrites tout au long. Et nous avons donc vu le général de Pellieux, puis le commandant Ravary, conduire une enquête scélérate d'où les coquins sortent transfigurés et les honnêtes gens salis."
Je vous donne à présent le plan de la partie à rédiger:
II)Une tonalité polémique qui amène le lecteur à s'indigner
a)Une lettre engagée dans laquelle l'auteur joue sur les tonalités...
b)...Dans le but d'inciter le lecteur à réagir
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Réponse:
Dans ce texte, on peut clairement percevoir une tonalité polémique qui vise à susciter l'indignation du lecteur. L'auteur utilise une lettre engagée pour exprimer son point de vue sur l'affaire Esterhazy et dénoncer les injustices et les manipulations qui ont eu lieu.
L'auteur joue sur les tonalités afin d'amplifier l'émotion et de captiver l'attention du lecteur. Il utilise des expressions fortes telles que "stupeur", "quelle affreuse désespérance serre le cœur", "spectacle infâme", pour mettre en évidence son indignation face aux événements décrits. Ces mots choisis avec soin visent à créer une atmosphère chargée d'émotion et à provoquer une réaction du lecteur.
En présentant les protagonistes de l'affaire Esterhazy, l'auteur souligne leur implication dans la machination et leur volonté de protéger le commandant Esterhazy, même au détriment de la vérité et de l'honneur. Les noms des généraux de Boisdeffre, Gonse et Billot sont cités comme étant ceux qui ont été contraints d'acquitter le commandant, mettant en évidence la corruption et l'injustice présentes dans le système.
L'auteur souligne également le contraste saisissant entre ceux qui sont coupables et qui sont déclarés innocents, et le lieutenant-colonel Picquart, qui a fait son devoir en cherchant la vérité. Il dénonce le fait que Picquart devienne la victime, accusé à tort d'avoir falsifié des preuves, alors qu'il était lui-même antisémite, soulignant l'ironie et l'injustice de la situation.
Ce choix de tonalité polémique vise à éveiller l'indignation du lecteur face à l'injustice flagrante de l'affaire Esterhazy. L'auteur souhaite inciter le lecteur à réagir, à remettre en question les actions des protagonistes et à s'engager pour la vérité et la justice.