Bonjour à tous, j'aurais besoin d'aide en français, s'il vous plaît...C'est TRÈS URGENT!!! C'est une question de vie ou de mort (bon peut être que j'exagèrre mais c'est vraiment important!!!!) Je donne 20 points! Et merci pour votre aide!
Texte 1 :
Le narrateur a 13 ans au moment des faits.
Il pleut serré,venteux,papa dit qu'il va falloir continuer au pas de gymnastique, c'est à dire en courant (ne comptez pas sur lui pour dire footing).
"Il reste deux kilomètres à peine, tu risques d'attraper mal." Il démarre au petit trot et j'ai l'impression de m'essouffler en vain derrière une girafe. Je galope à cracher mes poumons pour maintenir l'intervalle entre nous, je n'y arrive pas, j'ai envie de pleurer. J'enlève mes flexos (chaussures de plage), la route est tiède. Arrivée à l'Aber (village breton), pas plus éprouvé que ça, papa s'accoude au muret devant la marée haute. Il se repeigne avec soin, tapote ses mèches recoiffées, hoche la tete avec satisfaction. Je le rejoins, lessivé, heureux, comme jamais. J'ai tenu les deux kilomètres sans m’arrêter, sauf une petite fois pour m déchausser. J'ai fait mon entrée au port en courant d'un air triomphal sous la pluie qui vient à l'instant même de cesser, les oiseaux chantent sur les fils télégraphiques. Les plus jolies filles de l'Aber m'épient derrière leurs rideaux. Et demain elles rougiront à ma vue.
- Remets tes flexos, p'tit vieux. Tu essuieras bien les pieds avant d'entrer à la maison. Et tu suspendras nos maillots sur le grillage. C'est drôle, je m'attendais à un compliment. Rien, pas le moindre sourire ou clin d’œil signifiant : "Bravo, fiston, tu m'as épaté." Un dernier regard pour approuver le majestueux spectacle de la marée haute et papa tourne les talons. Je cours après lui, j'attrape sa main. C'est maintenant que j'ai besoin d’être son fils, maintenant. Il baisse les yeux sur moi, sourcils froncés. Que lui dis-je alors, le feu aux joues, avec la naïve brusquerie du gamin qui croit pouvoir manipuler comme un vieux doudou le cœur d'un homme aussi méfiant ? Alors, je lui dis quoi?...Ah, si maman pouvait me chuchoter à l'oreille une sage, une lumineuse idée. Bien conseillé, je m'épargnerais le pénible épisode ou je vais maintenant m'engouffrer tete baisée.
– Tu as vu, Papa ? J’ai bien couru ?
Même pas : j’ai bien nagé, non, même pas : j’ai bien marché, je suis fort, et si tu m’avais dit : porte-moi sur ton dos, je t’aurais porté en courant jusqu’à la maison. Même pas tout ça pour lui prouver que je ne me suis pas trompé de papa, et lui pas trompé de fils.
Il répond du tac au tac, l’air indigné :
– Bien couru ? Ton frère aurait couru plus vite que toi.
Il me sourit, découvrant ses dents mal rangées qu’il ne montre jamais.
Et il aurait mieux nagé, tu ne sais pas nager.
Texte 2 :
Yann Queffélec vient d'apprendre qu'il a obtenu le prix Goncourt.
Une cabine téléphonique n'attendait que moi pour diffuser la nouvelle.
- Papa ?... Tu ne vas pas y croire, papa.
- Je sais, la femme de ménage m’a prévenu.
- Je viens d’acheter un poisson rouge.
- ...
- En fait, papa, c’est moi qui ai le Prix Goncourt cette année.
- J’ai du boulot, p’tit vieux, raccroche.
- C’est pas vrai pour le poisson.
- ...
- C’est juste vrai pour le Goncourt.
- La femme de ménage m’a ...
- ... t’a prévenu, ça va!
Et soudain, j’en ai marre du souffle de papa, du souvenir de maman(morte dans l'enfance du narrateur), je n’ai pas assez de mots pour m’excuser du temps que je lui fais perdre, à mon père, avec tout ça, avec moi, ma vie, au revoir papa, désolé, pardon, merci.... Et ce fut la première et la dernière fois où, sans même raccrocher, pris d’une rage de perdition, je mis en pièces le téléphone encrassé d’une cabine publique comme s’il y allait de ma vie.
Les questions pour le TEXTE 1 :
- Résumer l'épisode raconté. (pas plus de 5 phrases)
-- Vers la fin du texte quel groupe nominale résume le regard du narrateur adulte sur se souvenir ?
Les questions pour le TEXTE 2 :
- Qu'est ce que le prix Goncourt ?
-- En mettant en perspective les 2 texte, comparer les rapports père-fils de l'enfance à l'age adulte.
MERCI BEAUCOUP!!!!! :)
Lista de comentários
Texte 1 : âgé de treize ans, le narrateur, surpris par la pluie au retour de la plage avec son père, doit parcourir le plus vite possible les deux kilomètres qui le séparent de l'Aber. Son père s'élance au pas de course, sans l'attendre. L'enfant tente de combler l'écart, s'essouffle, retire ses chaussures de plage pour courir pieds nus. Épuisé mais triomphant, heureux de son exploit, l'enfant attend un compliment de son père... qui l'humilie en déclarant que son frère aurait fait bien mieux, sur tous les plans.
Le groupe nominal qui résume l'humiliation infligée par le père : "le pénible épisode".
Texte 2 :
Le Prix Goncourt est le plus prestigieux des prix littéraires décernés en France. Un écrivain ne peut l'obtenir qu'une seule fois dans toute sa vie (sauf Romain Gary, qui l'a obtenu deux fois, une fois à son nom et une fois sous le pseudonyme d'Emile Ajar). Le Prix Goncourt doit son nom aux frères Jules et Edmond Goncourt, et il est décerné tous les ans fin octobre ou début novembre. Le prix en lui-même n'a pas beaucoup de valeur (chèque de 50 €...), mais il assure un tirage d'au moins cent mille exemplaires du livre, sans parler de la publicité générée et de l'intérêt médiatique.
Dans les deux récits, les narrateurs font état d'une communication difficile avec leurs pères respectifs, d'une incompréhension et d'un égoïsme de ces derniers, de sorte qu'ils sont amèrement déçus.
Dans le second texte, Yann Queffélec pique même une violente crise de rage, au point qu'il détruit le téléphone de la cabine publique. Car son père lui fait clairement comprendre que son fils lui fait perdre son temps, alors qu'il n'a pas que cela à faire (- J'ai du boulot, p'tit vieux, raccroche.) ; loin de le féliciter, il lui fait comprendre qu'il s'en moque, que lui-même passe avant.
Dans le premier texte, l'enfant se reproche d'avoir manqué de sagesse, d'avoir voulu quémander un peu de reconnaissance et d'estime paternelles, alors que son père est trop exigeant et trop peu démonstratif : cela ne lui aurait absolument rien coûté d'encourager un peu son fils.