Bonjour à tous, je suis en terminale ES , et j'aimerais que vous m'aidiez à avoir quelques pistes de réflexion à cette question de Philosophie : Cela a-t-il un sens de vouloir échapper à sa conscience ? et le problème philosophique est : Un choix de vie sans conscience est-il faisable ? Merci beaucoup
La véritable conscience de soi d’après Descartes consiste en un doute volontaire et systématique. Ce doute porte tout ce dont il est possible de douter, y compris ce dont on ne peut pas douter, par exemple que nous avons un corps. Pour mettre en doute l’existence du corps, prenons l’argument du rêve. Lorsque je rêve, je m’imagine éveillé, habillé, marchant, sautant, volant même, alors que pourtant je suis simplement allongé dans mon lit. Qu’est-ce qui m’assure maintenant que je ne suis pas en train de rêver de ce corps que je crois avoir ? Rien puisque pendant mon rêve aucun indice ne me permet d’être sûr que je ne suis pas réveillé, je dois donc douter de la réalité de mon corps.
Rien ne résistera donc au doute cartésien à une exception près : l’existence du doute lui-même c’est-à-dire à la fois l’existence de la pensée et l’existence d’un sujet qui pense. Il n’y a pas de doute que je suis et que je suis ce pouvoir de douter de toute réalité extérieure ainsi que de mon corps. Je prends conscience de ce que je suis (j’ai conscience de moi comme existant) de plus je suis une substance pensante. A ce moment, je suis certain d’être un moi qui doute autrement dit qui pense.
Comme dit Spinoza, une pierre consciente roulant le long d’une pente pourrait croire que c’est elle qui décide d’avancer alors qu’en réalité elle est soumise aux lois de la pesanteur. L’homme est comme cette pierre consciente. Mais les décrets de l'âme ne sont rien d'autre que des désirs variant en fonction du corps. Il faut ici rappeler que selon Spinoza, il existe un déterminisme universel.
Selon la philosophie marxiste, l’idéologie, les classes sociales dominantes, contrôlent le pouvoir politique et l'utilisent pour perpétuer leur position dans la société. La domination politique trouve donc sa cause première dans la domination économique d'une classe sociale sur les autres. Autrement dit, le penseur, alors même qu'il croit développer librement sa pensée, est en réalité tributaire de son époque et de sa classe sociale. C'est, ici encore, l'idée que notre conscience s'illusionne.
Je ne suis pas nécessairement ce que j'ai conscience d'être. Mais reconnaître cela conduit à une conscience productrice d’illusions de soi : une conscience philosophique.
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lisa2509
Merci beaucoup pour l'aide, j'espère pouvoir la développer !
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Bonjour
La véritable conscience de soi d’après Descartes consiste en un doute volontaire et systématique. Ce doute porte tout ce dont il est possible de douter, y compris ce dont on ne peut pas douter, par exemple que nous avons un corps. Pour mettre en doute l’existence du corps, prenons l’argument du rêve. Lorsque je rêve, je m’imagine éveillé, habillé, marchant, sautant, volant même, alors que pourtant je suis simplement allongé dans mon lit. Qu’est-ce qui m’assure maintenant que je ne suis pas en train de rêver de ce corps que je crois avoir ? Rien puisque pendant mon rêve aucun indice ne me permet d’être sûr que je ne suis pas réveillé, je dois donc douter de la réalité de mon corps.
Rien ne résistera donc au doute cartésien à une exception près : l’existence du doute lui-même c’est-à-dire à la fois l’existence de la pensée et l’existence d’un sujet qui pense. Il n’y a pas de doute que je suis et que je suis ce pouvoir de douter de toute réalité extérieure ainsi que de mon corps. Je prends conscience de ce que je suis (j’ai conscience de moi comme existant) de plus je suis une substance pensante. A ce moment, je suis certain d’être un moi qui doute autrement dit qui pense.
Comme dit Spinoza, une pierre consciente roulant le long d’une pente pourrait croire que c’est elle qui décide d’avancer alors qu’en réalité elle est soumise aux lois de la pesanteur. L’homme est comme cette pierre consciente. Mais les décrets de l'âme ne sont rien d'autre que des désirs variant en fonction du corps. Il faut ici rappeler que selon Spinoza, il existe un déterminisme universel.
Selon la philosophie marxiste, l’idéologie, les classes sociales dominantes, contrôlent le pouvoir politique et l'utilisent pour perpétuer leur position dans la société. La domination politique trouve donc sa cause première dans la domination économique d'une classe sociale sur les autres. Autrement dit, le penseur, alors même qu'il croit développer librement sa pensée, est en réalité tributaire de son époque et de sa classe sociale. C'est, ici encore, l'idée que notre conscience s'illusionne.
Je ne suis pas nécessairement ce que j'ai conscience d'être. Mais reconnaître cela conduit à une conscience productrice d’illusions de soi : une conscience philosophique.