Comme le narrateur du Horla, vous êtes angoissé sans raison, la paranoïa vous prend et ne vous lâche plus. Un jour, quelque chose vous arrive et vous hésitez entre une explication rationnelle et une explication irrationnelle à ce phénomène. Vous emploierez le champ lexical de la peur vu en classe, ainsi que le conditionnel pour exprimer le doute. Je serai particulièrement attentive à la formation de vos phrases, notamment aux liens entre les propositions.
Je pensais que le spectre de la mort me hantait. Comme un fantôme il rasait les murs ce soir là, dans un gémissement imperceptible, comme le souffle du vent plaintif contre une porte délabrée. Je regardais ma montre. Déjà 20 heure! Et mon cousin qui devrait être là!
La soupe, sortie de sa marmite et posée sur la table, m'enchantait de son parfum exquis, un bouquet de fleurs fraîches, déposé ce matin sur le guéridon répandait, ravissant, de douces odeurs de printemps et... Un bruit! Un autre bruit! J'entends des bruits! Qu'est-ce? Je frissonne, mon corps tremble, et le Parisien que je tenais dans ma main droite se froisse de lui-même comme mû par une force mystérieuse. Un cliquetis se fait entendre de l'autre côté de la vitre du salon. Un bruit répété. Je jette des regards vides tout autour. Ce serait peut-être le bruit d'un dysfonctionnement de la cuisinière, mais tout est en ordre. Je suis livide. Serait-ce la mort qui vient me visiter? Horreur! Cette pensée me remplit d'effroi. On entendrait sa faux frapper le sol au rythme de ses pas, et elle passerait, dans ses aillons atroces, à travers les murs grisâtres de mon appartement. Vais-je mourir? Viendrait-on me chercher? J'essaye de me ressaisir. Ce n'est qu'un cauchemar, me dis-je. Mon esprit se serait dérobé sous la fatigue. Mais non, je tends l'oreille. Je les entends! Ces bruits angoissants... Je suis fiévreux, je m'affole, tout est flou. Ils sont là, persistants et bourdonnent comme des mouches autour de mon visage livide. Je vois flou, ça y est! C'est la mort, elle vient! Que dis-je? Je suis fou! C'est le bruit du robinet qui goutte. Mais non, ce n'est pas ça, j'ignore, je perds la tête et bientôt il semblerait que mon corps s'abandonne dans la panique de l'ignorance. Je tombe, hanté par ce cliquetis sournois. Il me reste des forces, assez pour m'enfoncer au creux d'un fauteuil en cuir, qui gémit et craque sous mon poids. Je transpire, on me surveillerait, je ne serais pas seul? Je crie. Un silence pour réponse. Chut...
On n'entend rien. La paix, le calme, comme le temps après la tempête. Je respire... Ce n'était pas cohérent, la vie n'est pas cohérente. Ma vie, l'est-elle? Soudain... Tic, tic, ... Je ne serais donc toujours pas en repos, après avoir souffert mille supplices? Les bruits inquiétants reprennent, et la vitre qui tremble s'effondre tout à coup! Les carreaux tombent en mille morceaux comme des projectiles lancés pour me faire mourir. "Un attentat!" Je bondis! Je crie éperdu dans le grand silence de la nuit noire. La peur me saisit, elle m'enserre dans son étau, c'est épouvantable! Les sanglots montent et les larmes envahissent mes yeux. "Mais que peut-ce être, Seigneur!" Je m'effondre comme un enfant, je ne peux plus rien faire, je veux de l'aide...
- "Jérôme?" Mon cousin passe la tête par le trou du carreaux cassé.
- "Qu'est-ce que t'attendais pour m'ouvrir? Ta sonette ne fonctionne pas. Je m'épuise depuis quinze minutes à te lancer des cailloux pour te dire que je suis là!
Et tournant le regard vers la vitre brisée, "je ne savais pas que les graviers de ton jardin avaient cette force destructrice!"
- La vitre était vieille, répondis-je avant de m'effondrer en sueur.
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Réponse : LE SPECTRE
Je pensais que le spectre de la mort me hantait. Comme un fantôme il rasait les murs ce soir là, dans un gémissement imperceptible, comme le souffle du vent plaintif contre une porte délabrée. Je regardais ma montre. Déjà 20 heure! Et mon cousin qui devrait être là!
La soupe, sortie de sa marmite et posée sur la table, m'enchantait de son parfum exquis, un bouquet de fleurs fraîches, déposé ce matin sur le guéridon répandait, ravissant, de douces odeurs de printemps et... Un bruit! Un autre bruit! J'entends des bruits! Qu'est-ce? Je frissonne, mon corps tremble, et le Parisien que je tenais dans ma main droite se froisse de lui-même comme mû par une force mystérieuse. Un cliquetis se fait entendre de l'autre côté de la vitre du salon. Un bruit répété. Je jette des regards vides tout autour. Ce serait peut-être le bruit d'un dysfonctionnement de la cuisinière, mais tout est en ordre. Je suis livide. Serait-ce la mort qui vient me visiter? Horreur! Cette pensée me remplit d'effroi. On entendrait sa faux frapper le sol au rythme de ses pas, et elle passerait, dans ses aillons atroces, à travers les murs grisâtres de mon appartement. Vais-je mourir? Viendrait-on me chercher? J'essaye de me ressaisir. Ce n'est qu'un cauchemar, me dis-je. Mon esprit se serait dérobé sous la fatigue. Mais non, je tends l'oreille. Je les entends! Ces bruits angoissants... Je suis fiévreux, je m'affole, tout est flou. Ils sont là, persistants et bourdonnent comme des mouches autour de mon visage livide. Je vois flou, ça y est! C'est la mort, elle vient! Que dis-je? Je suis fou! C'est le bruit du robinet qui goutte. Mais non, ce n'est pas ça, j'ignore, je perds la tête et bientôt il semblerait que mon corps s'abandonne dans la panique de l'ignorance. Je tombe, hanté par ce cliquetis sournois. Il me reste des forces, assez pour m'enfoncer au creux d'un fauteuil en cuir, qui gémit et craque sous mon poids. Je transpire, on me surveillerait, je ne serais pas seul? Je crie. Un silence pour réponse. Chut...
On n'entend rien. La paix, le calme, comme le temps après la tempête. Je respire... Ce n'était pas cohérent, la vie n'est pas cohérente. Ma vie, l'est-elle? Soudain... Tic, tic, ... Je ne serais donc toujours pas en repos, après avoir souffert mille supplices? Les bruits inquiétants reprennent, et la vitre qui tremble s'effondre tout à coup! Les carreaux tombent en mille morceaux comme des projectiles lancés pour me faire mourir. "Un attentat!" Je bondis! Je crie éperdu dans le grand silence de la nuit noire. La peur me saisit, elle m'enserre dans son étau, c'est épouvantable! Les sanglots montent et les larmes envahissent mes yeux. "Mais que peut-ce être, Seigneur!" Je m'effondre comme un enfant, je ne peux plus rien faire, je veux de l'aide...
- "Jérôme?" Mon cousin passe la tête par le trou du carreaux cassé.
- "Qu'est-ce que t'attendais pour m'ouvrir? Ta sonette ne fonctionne pas. Je m'épuise depuis quinze minutes à te lancer des cailloux pour te dire que je suis là!
Et tournant le regard vers la vitre brisée, "je ne savais pas que les graviers de ton jardin avaient cette force destructrice!"
- La vitre était vieille, répondis-je avant de m'effondrer en sueur.