George Sand est socialiste, et elle l’a affirmé toute sa vie. Bien sûr, elle connaît les doctrines socialistes, elle lit les grands penseurs – Lamennais, Louis Blanc, Proudhon, les Saints-Simoniens. Mais elle n’adhère pleinement à aucune doctrine. Seule la pensée de Pierre Leroux, dont Jaurès disait qu’il était ‘le socialiste le plus pur’, la satisfait : et tout particulièrement sa foi en la perfectibilité humaine et sa condamnation de la propriété privée.
Au-delà des doctrines, le socialisme de Sand est de tous les instants et se retrouve dans ses livres. Elle n’est que sarcasmes pour les riches, les nobles, les bourgeois, tous responsables de tous les maux : "Tu vois bien que s’il y a des gens assez malheureux pour ne pouvoir pas élever leurs enfants eux-mêmes, c’est la faute aux riches qui ne les assistent pas" peut-on lire dans François le Champi. Les serviteurs, les paysans, le peuple soumis aux riches, ployant sous les travaux, ne sont que de simples instruments au service des privilégiés. Et pourtant, c’est par le peuple que le renouveau social pourra se réaliser, parce qu’il est porteur de la véritable culture "ses pensées sont pleines de grandeur et de puissance parce qu’elles reposent sur un principe de justice universelle", dans Horace.
Pour George Sand, c’est de la propriété que naissent tous les désaccords ou conflits sociaux. Il faut donc se tourner vers la collectivisation des biens de production et d’échange et le maintien d’une propriété réduite aux besoins individuels pour espérer une société plus juste. C’est là l’essence même du socialisme. Mais il n’est pas question de supprimer toute propriété individuelle comme certaines doctrines socialistes le prônaient ; il faut maintenir un juste équilibre entre propriété individuelle et domaine de l’état "protéger la propriété individuelle jusqu’au point où elle veut empiéter sur le domaine commun [et] étendre le domaine commun jusqu’au point où le domaine personnel lui pose des limites" écrit-elle en 1848.
Tout cela pour éviter que "la richesse de tous devienne l’enjeu d’une classe privilégiée"… pensée très actuelle !!!!
Bien sûr elle est pour le suffrage universel qui permet d’éviter des abus. Mais elle déplore que le peuple ne sache s’en servir, car "c’est l’instruction qui manque" et "celui qui n’en a pas, vote pour ceux qui en ont, il ne vote que pour ceux-là".
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smailimanel
bonsoir peux tu m'aider pour de l'histoire stp je suis en 4e
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Bonjour,
George Sand est socialiste, et elle l’a affirmé toute sa vie. Bien sûr, elle connaît les doctrines socialistes, elle lit les grands penseurs – Lamennais, Louis Blanc, Proudhon, les Saints-Simoniens. Mais elle n’adhère pleinement à aucune doctrine. Seule la pensée de Pierre Leroux, dont Jaurès disait qu’il était ‘le socialiste le plus pur’, la satisfait : et tout particulièrement sa foi en la perfectibilité humaine et sa condamnation de la propriété privée.
Au-delà des doctrines, le socialisme de Sand est de tous les instants et se retrouve dans ses livres. Elle n’est que sarcasmes pour les riches, les nobles, les bourgeois, tous responsables de tous les maux : "Tu vois bien que s’il y a des gens assez malheureux pour ne pouvoir pas élever leurs enfants eux-mêmes, c’est la faute aux riches qui ne les assistent pas" peut-on lire dans François le Champi. Les serviteurs, les paysans, le peuple soumis aux riches, ployant sous les travaux, ne sont que de simples instruments au service des privilégiés. Et pourtant, c’est par le peuple que le renouveau social pourra se réaliser, parce qu’il est porteur de la véritable culture "ses pensées sont pleines de grandeur et de puissance parce qu’elles reposent sur un principe de justice universelle", dans Horace.
Pour George Sand, c’est de la propriété que naissent tous les désaccords ou conflits sociaux. Il faut donc se tourner vers la collectivisation des biens de production et d’échange et le maintien d’une propriété réduite aux besoins individuels pour espérer une société plus juste. C’est là l’essence même du socialisme. Mais il n’est pas question de supprimer toute propriété individuelle comme certaines doctrines socialistes le prônaient ; il faut maintenir un juste équilibre entre propriété individuelle et domaine de l’état "protéger la propriété individuelle jusqu’au point où elle veut empiéter sur le domaine commun [et] étendre le domaine commun jusqu’au point où le domaine personnel lui pose des limites" écrit-elle en 1848.
Tout cela pour éviter que "la richesse de tous devienne l’enjeu d’une classe privilégiée"… pensée très actuelle !!!!
Bien sûr elle est pour le suffrage universel qui permet d’éviter des abus. Mais elle déplore que le peuple ne sache s’en servir, car "c’est l’instruction qui manque" et "celui qui n’en a pas, vote pour ceux qui en ont, il ne vote que pour ceux-là".