En 461 av. J.-C., les Athéniens élisent Périclès à la fonction de stratège (une sorte de Premier ministre). Représentant du parti populaire, il sera réélu sans discontinuer au poste de stratège jusqu'en 431 av. J.-C.
Aussitôt au pouvoir, Périclès consolide les institutions démocratiques de la cité et facilite l'accès de tous les citoyens aux responsabilités. Il limite les pouvoirs de l'Aréopage, ouvre l'accès à l'archontat aux citoyens de troisième classe (les zeugites) et généralise le tirage au sort.
Pour encourager les citoyens les plus pauvres à exercer les magistratures, il accorde des indemnités aux membres du conseil des Cinq-Cents, aux archontes, aux juges du tribunal des héliastes et aux stratèges.
L'historien Thucydide (470 à 395 av. J.-C.), auteur de La guerre du Péloponnèse, lui attribue une belle définition de la démocratie : « L'État démocratique doit s'appliquer à servir le plus grand nombre ; procurer l'égalité de tous devant la loi ; faire découler la liberté des citoyens de la liberté publique. Il doit venir en aide à la faiblesse et appeler au premier rang le mérite. L'harmonieux équilibre entre l'intérêt de l'État et les intérêts des individus qui le composent assure l'essor politique, économique, intellectuel et artistique de la cité, en protégeant l'État contre l'égoïsme individuel et l'individu, grâce à la Constitution, contre l'arbitraire de l'État ».
Reste que la citoyenneté est très limitée. Alors qu'elle ne concernait qu'un petit tiers de la population, Périclès en restreint l'accès aux personnes nées de deux parents eux-mêmes déjà citoyens.
Périclès victime de lui-même !
Périclès, qui a perdu ses enfants nés d'un premier mariage avec une Athénienne, est rattrappé par la loi qu'il a lui-même fait voter et qui réserve la citoyenneté aux hommes nés de deux parents athéniens : il ne peut faire accorder la citoyenneté à son dernier fils, né de son deuxième mariage avec une étrangère de Milet, une courtisane célèbre du nom d'Aspasie.
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En 461 av. J.-C., les Athéniens élisent Périclès à la fonction de stratège (une sorte de Premier ministre). Représentant du parti populaire, il sera réélu sans discontinuer au poste de stratège jusqu'en 431 av. J.-C.
Aussitôt au pouvoir, Périclès consolide les institutions démocratiques de la cité et facilite l'accès de tous les citoyens aux responsabilités. Il limite les pouvoirs de l'Aréopage, ouvre l'accès à l'archontat aux citoyens de troisième classe (les zeugites) et généralise le tirage au sort.
Pour encourager les citoyens les plus pauvres à exercer les magistratures, il accorde des indemnités aux membres du conseil des Cinq-Cents, aux archontes, aux juges du tribunal des héliastes et aux stratèges.
L'historien Thucydide (470 à 395 av. J.-C.), auteur de La guerre du Péloponnèse, lui attribue une belle définition de la démocratie : « L'État démocratique doit s'appliquer à servir le plus grand nombre ; procurer l'égalité de tous devant la loi ; faire découler la liberté des citoyens de la liberté publique. Il doit venir en aide à la faiblesse et appeler au premier rang le mérite. L'harmonieux équilibre entre l'intérêt de l'État et les intérêts des individus qui le composent assure l'essor politique, économique, intellectuel et artistique de la cité, en protégeant l'État contre l'égoïsme individuel et l'individu, grâce à la Constitution, contre l'arbitraire de l'État ».
Reste que la citoyenneté est très limitée. Alors qu'elle ne concernait qu'un petit tiers de la population, Périclès en restreint l'accès aux personnes nées de deux parents eux-mêmes déjà citoyens.
Périclès victime de lui-même !
Périclès, qui a perdu ses enfants nés d'un premier mariage avec une Athénienne, est rattrappé par la loi qu'il a lui-même fait voter et qui réserve la citoyenneté aux hommes nés de deux parents athéniens : il ne peut faire accorder la citoyenneté à son dernier fils, né de son deuxième mariage avec une étrangère de Milet, une courtisane célèbre du nom d'Aspasie.