Réponse :

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :

On a souvent besoin d'un plus petit que soi.

De cette vérité cette fable fera foi.

Un chat qui craignait le feu  avait cru se carboniser

Dans la chaumière en flammes où tous les jours il mangeait.

il miaulait à l'envi quand un superbe phoenix
Fonça dans les flammes  et dans ses serres

Sortit le malheureux au poil roussi du brasier .

Ce bienfait ne fut pas perdu.

Quelqu'un aurait-il jamais cru

Qu'un phoenix  d'un chat eût affaire ?

Il  advint que l'oiseau visé par un chasseur

Tomba dans la rivière.

Ses plumes si flambantes étaient toutes mouillées

Et tiraient déjà la victime vers le fond.
Le chat qui pourtant craignait l'eau

Traînant près de la berge

Vit le désastre et s'avança sur un rondin.
II tourna vers lui sa queue que le phoenix n'eut plus qu'à attraper

Tous deux comme bons amis rejoignirent la rive

Et le soleil complice sécha toutes les plumes.

(On ne dit pas "elle veut")