bonjour, j'ai 3 question pour un travail en histoire auquelles je n'arrive pas à répondre pouriez vous m'aider :))
1) Pourquoi le roi du Portugal Manuel Ier décide-t-il de contrôler la production des cartes marines au début du XVIe siècle ?
2) quelles innovations techniques ont permis aux navigateurs portugais de découvrir des territoires toujours plus lointains ?
3) réaliser l'inventaire des principales ressources commerciales qui sont achetées puis revendues par les Portugais à l'époque des découvertes de nouveau territoires au 16e siècle ?
Réponse : 1) L'histoire du Portugal au sens strict ne commence qu'au xiie siècle avec la naissance des premiers états portugais : les comtés de Portugal et de Coimbra au temps d'Henri de Bourgogne1, mais au sens large, elle comprend le passé de l'actuel territoire portugais et de l'Ouest de la péninsule Ibérique depuis la préhistoire. Si les fortes identités culturelles des Basques méridionaux, de la majeure partie des Catalans (Rosselló excepté) et des Galiciens ne les ont pas empêchés de rejoindre le royaume de Castille pour former l'Espagne moderneL 1, le Sud-Ouest de la péninsule ibérique en revanche, a formé une autre unité politique, délimitée2 par la plus ancienne frontière d'EuropeL 2. La vocation maritime du pays portugais s'est affirmée malgré un littoral peu propice à la grande navigationL 2 et une situation géographique qui l'éloigne, encore aujourd'hui, des grands axes européens1.
2) Sous la houlette d'Henri le Navigateur (1394-1460), le cap Bojador, près des Canaries, est enfin franchi. En 1460, les navires lusitaniens ont atteint la Sierra Leone, après avoir pris possession de Madère (1417), et découvert les Açores (1427-1452), puis l'archipel du Cap-Vert (1455).
3) Les Portugais qui découvrirent-la route maritime vers l'Inde en profitèrent immédiatement; vainqueurs des trafiquants arabes sur la côte de Malabar, ils fondèrent sur les côtes de l'océan Indien leur grand empire colonial; leurs concurrents arabes et vénitiens armèrent une flotte égyptienne qui fut détruite par Almeida (1509), c'est un des plus remarquables exemples de guerres commerciales. Le gouvernement portugais, qui avait eu l'initiative des découvertes et en avait supporté les frais, s'en réserva les bénéfices. Le commerce se faisait par des flottes qui partaient en février ou mars de Lisbonne pour Goa d'où elles revenaient au bout de dix-huit mois; elles étaient formées de galions et plus tard de navires plus grands, les caraques qui jaugeaient jusqu'à 2000 tonnes; les négociants chargeaient leurs marchandises sur les navires de l'Etat, moyennant une taxe de 30% de leur valeur; sur toutes les caraques l'Etat se réservait la disposition de 500 tonnes; de plus, il avait le monopole du commerce du poivre. A l'aller on longeait la côte d'Afrique jusqu'au cap de Bonne-Espérance, puis au Natal, de là ou de Mozambique on se laissait porter en Inde par les moussons; au retour, on passait par Sainte-Hélène et les Açores. Le commerce avec les Indiens était réglé par des traités accordant aux Portugais le monopole de ce commerce et même de la navigation; le commerce de l'Inde avec les autres pays, la Perse et l'extrême Orient, était un monopole de la couronne.
Un trafic intermédiaire fut organisé entre l'Afrique et l'Inde, Goa et Mozambique, les produits de l'Afrique, esclaves, ivoire, ébène, surtout l'or, payaient les marchandises indiennes en échange desquels les Européens n'avaient guère à offrir que des métaux, l'argent américain et l'or africain; les monnaies d'or portugaises frappées à Goa circulèrent dans toute l'Inde. Par Ormuz, les Portugais possédaient le commerce du golfe Persique, les marchandises persanes, tapis, soie, chevaux, argent; marchandises arabes, drogues, épiceries, chevaux; perles et sel du golfe; ils échangeaient ces produits contre ceux de l'Inde; eux-mêmes faisaient leur commerce direct avec la côte de Malabar, principal marché du poivre; du Sri Lanka (Ceylan) ils tiraient des perles, de la cannelle, des pierres précieuses et toutes les denrées coloniales; ils portaient vers la Péninsule indochinoise l'opium et les toiles de l'Inde. A l'Est, leur grand entrepôt fut Malacca, centre du commerce avec l'extrême Orient; au Pégou on vendait du poivre, du santal, du camphre, de la porcelaine, en échange d'or, d'étain, de plomb, de cuivre, de musc, de rubis, de saphirs; du Siam (l'ancienne Thaïlande) venaient l'aloès et les bois de teinture; des Moluques, les muscades et les clous de girofle qu'on put ainsi se procurer de première main; en Chine, le comptoir de Macao vendait les produits de l'Inde, quelques marchandises européennes, draps écarlates, verrerie, et surtout portait l'argent (de Perse et d'Europe).
Lista de comentários
Réponse : 1) L'histoire du Portugal au sens strict ne commence qu'au xiie siècle avec la naissance des premiers états portugais : les comtés de Portugal et de Coimbra au temps d'Henri de Bourgogne1, mais au sens large, elle comprend le passé de l'actuel territoire portugais et de l'Ouest de la péninsule Ibérique depuis la préhistoire. Si les fortes identités culturelles des Basques méridionaux, de la majeure partie des Catalans (Rosselló excepté) et des Galiciens ne les ont pas empêchés de rejoindre le royaume de Castille pour former l'Espagne moderneL 1, le Sud-Ouest de la péninsule ibérique en revanche, a formé une autre unité politique, délimitée2 par la plus ancienne frontière d'EuropeL 2. La vocation maritime du pays portugais s'est affirmée malgré un littoral peu propice à la grande navigationL 2 et une situation géographique qui l'éloigne, encore aujourd'hui, des grands axes européens1.
2) Sous la houlette d'Henri le Navigateur (1394-1460), le cap Bojador, près des Canaries, est enfin franchi. En 1460, les navires lusitaniens ont atteint la Sierra Leone, après avoir pris possession de Madère (1417), et découvert les Açores (1427-1452), puis l'archipel du Cap-Vert (1455).
3) Les Portugais qui découvrirent-la route maritime vers l'Inde en profitèrent immédiatement; vainqueurs des trafiquants arabes sur la côte de Malabar, ils fondèrent sur les côtes de l'océan Indien leur grand empire colonial; leurs concurrents arabes et vénitiens armèrent une flotte égyptienne qui fut détruite par Almeida (1509), c'est un des plus remarquables exemples de guerres commerciales. Le gouvernement portugais, qui avait eu l'initiative des découvertes et en avait supporté les frais, s'en réserva les bénéfices. Le commerce se faisait par des flottes qui partaient en février ou mars de Lisbonne pour Goa d'où elles revenaient au bout de dix-huit mois; elles étaient formées de galions et plus tard de navires plus grands, les caraques qui jaugeaient jusqu'à 2000 tonnes; les négociants chargeaient leurs marchandises sur les navires de l'Etat, moyennant une taxe de 30% de leur valeur; sur toutes les caraques l'Etat se réservait la disposition de 500 tonnes; de plus, il avait le monopole du commerce du poivre. A l'aller on longeait la côte d'Afrique jusqu'au cap de Bonne-Espérance, puis au Natal, de là ou de Mozambique on se laissait porter en Inde par les moussons; au retour, on passait par Sainte-Hélène et les Açores. Le commerce avec les Indiens était réglé par des traités accordant aux Portugais le monopole de ce commerce et même de la navigation; le commerce de l'Inde avec les autres pays, la Perse et l'extrême Orient, était un monopole de la couronne.
Un trafic intermédiaire fut organisé entre l'Afrique et l'Inde, Goa et Mozambique, les produits de l'Afrique, esclaves, ivoire, ébène, surtout l'or, payaient les marchandises indiennes en échange desquels les Européens n'avaient guère à offrir que des métaux, l'argent américain et l'or africain; les monnaies d'or portugaises frappées à Goa circulèrent dans toute l'Inde. Par Ormuz, les Portugais possédaient le commerce du golfe Persique, les marchandises persanes, tapis, soie, chevaux, argent; marchandises arabes, drogues, épiceries, chevaux; perles et sel du golfe; ils échangeaient ces produits contre ceux de l'Inde; eux-mêmes faisaient leur commerce direct avec la côte de Malabar, principal marché du poivre; du Sri Lanka (Ceylan) ils tiraient des perles, de la cannelle, des pierres précieuses et toutes les denrées coloniales; ils portaient vers la Péninsule indochinoise l'opium et les toiles de l'Inde. A l'Est, leur grand entrepôt fut Malacca, centre du commerce avec l'extrême Orient; au Pégou on vendait du poivre, du santal, du camphre, de la porcelaine, en échange d'or, d'étain, de plomb, de cuivre, de musc, de rubis, de saphirs; du Siam (l'ancienne Thaïlande) venaient l'aloès et les bois de teinture; des Moluques, les muscades et les clous de girofle qu'on put ainsi se procurer de première main; en Chine, le comptoir de Macao vendait les produits de l'Inde, quelques marchandises européennes, draps écarlates, verrerie, et surtout portait l'argent (de Perse et d'Europe).