Bonjour, Jai besoin d'aie en histoire sur le therme de la reconquista. La question est DANS L'ESPAGNE DU XIIè SIECLE, QUELLES SONT LES RELATIONS ENTRETENUES PAR LES CHRETIENS ET LES MUSULMANS? A l'aide des documents ci-joint. Consignes : Réaliser une analyse de document en rédigeant totalement l’introduction et la conclusion. Pour le développement, vous complèterez le tableau sous le dossier d’analyse de document. Il s’agit de montrer qu’après la période guerrière pour reconquérir les territoires, les relations ne se cantonnent pas à celles d’ennemis au contraire. Pour cela il faut montrer qu’il y a une cohabitation pacifique et un souci d’égalité, malgré une forme de domination d’une communauté sur l’autre. Il y a aussi un conclusion. Merci de votre aide.
Après l'arrivée des armées maures, en 711, l'Espagne devient pour de nombreux siècles le théâtre de l'affrontement entre chrétiens et musulmans.
L'Afrique du Nord à peine conquise, le gouverneur Mûsâ eut l'idée de détourner vers l'extérieur les guerriers amazighsen qui il n'avait pas confiance. En 711, Tariq ibn Ziyad (née à Tanger au Maroc avant l'arabisation du royaume) , un authentique amazigh dirige une expédition de 7 000 amazighs qui doit prendre l'Espagne, alors en proie aux divisions et à une crise économique.
En Espagne, une révolte amazigh est matée par le kaisite Baldju. Les gouverneurs, bien que peu puissants et souvent remplacés, sont de plus en plus indépendants du califat. Le renversement des Omeyyades par les Abbassides a pour conséquence l'émancipation de l'Espagne .
L'Espagne est ensuite envahie par les dynasties berbères/amazighs des Almoravides (1086-1147) et des Almohades (1147-1212), deux dynasties marocaines qui supplantent les précédents.
Les envahisseurs du VIIIe siècle étaient, dans leur grande majorité, des amazighs à peine islamisés. Les Arabes proprement dits auraient été au nombre de trente mille à cinquante mille. La masse de la population ne s'est convertie à l'Islam que tardivement. C'est que les conquérants, des guerriers en quête de butin, ne font guère de prosélytisme religieux. Ils laissent subsister en territoire musulman les Juifs qui s'y trouvent, ainsi que d'importantes communautés de chrétiens, les mozarabes.
Les trois minorités religieuses - chrétienne, juive, musulmane - ont toujours eu une existence légale, quel que fût le régime politique dominant dans les États de la péninsule. Nous sommes devant un fait de civilisation propre à l'Espagne médiévale : la coexistence de groupes sociaux qui pratiquent des religions différentes. En terre d'Islam, le principe de la dhimma (protection) prévoit des dispositions particulières pour les « gens du Livre », Juifs et chrétiens.
Cette époque constitue une charnière pour ces communautés : c'est au XIIe siècle, en effet, que, fuyant les persécutions des Almoravides et des Almohades (dynasties intégristes et intransigeantes venues du Maroc ) les Juifs émigrent vers le royaumes chrétiens . Bon nombre d'entre eux mettent alors leur expérience au service des souverains, dans les finances et l'administration des territoires reconquis.
Comme les Juifs, mozarabes et mudéjares constituent des minorités religieuses originales. Les uns et les autres sont tenus de respecter l'autorité politique en place et de lui verser des tributs spéciaux, souvent fort élevés ; en contrepartie, ils peuvent pratiquer librement leur religion et s'administrer eux-mêmes.
Explications:
Avantle XIIe siècle, les chrétiens et les Juifs vivent à peu près librement dans al-Andalus. Après, des musulmans et encore des Juifs sont autorisés à rester dans l'Espagne chrétienne. Les Juifs et les mozarabes sous la domination musulmane, puis les Juifs et les mudéjares sous l'autorité de souverains chrétiens avaient un statut de « protégés », avec la nuance péjorative qui s'attache à cet adjectif.
Une fois la Reconquête terminée, il n'y a plus de raison de maintenir cet état de choses. La même année 1492, les Rois Catholiques reprennent Grenade et expulsent les Juifs. L'Espagne redevient alors un pays comme les autres dans la Chrétienté européenne. En 1492, ils ont souhaité assimiler les vaincus et les minoritaires. Ils ont sous-estimé l'ampleur de la tâche. Les conversos, descendants des Juifs, ont cherché à se fondre dans la masse, qui les a soupçonnés de mauvaise foi. Les morisques, héritiers des mudéjares, ont refusé de s'assimiler ; on sera obligé de les expulser au début du XVIIe siècle.
un Espagnol musulman et un Espagnol chrétien n'étaient pas étrangers l'un à l'autre, mais le premier restait avant tout un musulman, le second un chrétien. On le voit bien avec les morisques du XVIe siècle, très attachés à la terre de leurs ancêtres où ils étaient chez eux au même titre que les « vieux-chrétiens », mais qui vivaient dans un monde à part ; leur langue, leurs façons de vivre, de se vêtir, de se nourrir, de se divertir, autant et plus que leur religion, faisaient d'eux des. étrangers dans leur patrie. L'expulsion de 1609 prendra acte de cette situation, avec les drames que l'on sait : bannis de leur pays, les morisques seront souvent indésirables en terre d'Islam.
Les Maures désignent à l'origine et durant l'Antiquité les populations amazigh d'Afrique du Nord, tout particulièrement celles vivant le plus à l'ouest. Ils ne furent clairement distingués des Numides que lorsque les Romains eurent connaissance de l'existence de royaumes berbères à l'extrême-ouest (Maroc).
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angel39
le royaume cherifien au lieu des royaumes cherifiens.
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Après l'arrivée des armées maures, en 711, l'Espagne devient pour de nombreux siècles le théâtre de l'affrontement entre chrétiens et musulmans.
L'Afrique du Nord à peine conquise, le gouverneur Mûsâ eut l'idée de détourner vers l'extérieur les guerriers amazighsen qui il n'avait pas confiance. En 711, Tariq ibn Ziyad (née à Tanger au Maroc avant l'arabisation du royaume) , un authentique amazigh dirige une expédition de 7 000 amazighs qui doit prendre l'Espagne, alors en proie aux divisions et à une crise économique.
En Espagne, une révolte amazigh est matée par le kaisite Baldju. Les gouverneurs, bien que peu puissants et souvent remplacés, sont de plus en plus indépendants du califat. Le renversement des Omeyyades par les Abbassides a pour conséquence l'émancipation de l'Espagne .
L'Espagne est ensuite envahie par les dynasties berbères/amazighs des Almoravides (1086-1147) et des Almohades (1147-1212), deux dynasties marocaines qui supplantent les précédents.
Les envahisseurs du VIIIe siècle étaient, dans leur grande majorité, des amazighs à peine islamisés. Les Arabes proprement dits auraient été au nombre de trente mille à cinquante mille. La masse de la population ne s'est convertie à l'Islam que tardivement. C'est que les conquérants, des guerriers en quête de butin, ne font guère de prosélytisme religieux. Ils laissent subsister en territoire musulman les Juifs qui s'y trouvent, ainsi que d'importantes communautés de chrétiens, les mozarabes.
Les trois minorités religieuses - chrétienne, juive, musulmane - ont toujours eu une existence légale, quel que fût le régime politique dominant dans les États de la péninsule. Nous sommes devant un fait de civilisation propre à l'Espagne médiévale : la coexistence de groupes sociaux qui pratiquent des religions différentes. En terre d'Islam, le principe de la dhimma (protection) prévoit des dispositions particulières pour les « gens du Livre », Juifs et chrétiens.
Cette époque constitue une charnière pour ces communautés : c'est au XIIe siècle, en effet, que, fuyant les persécutions des Almoravides et des Almohades (dynasties intégristes et intransigeantes venues du Maroc ) les Juifs émigrent vers le royaumes chrétiens . Bon nombre d'entre eux mettent alors leur expérience au service des souverains, dans les finances et l'administration des territoires reconquis.
Comme les Juifs, mozarabes et mudéjares constituent des minorités religieuses originales. Les uns et les autres sont tenus de respecter l'autorité politique en place et de lui verser des tributs spéciaux, souvent fort élevés ; en contrepartie, ils peuvent pratiquer librement leur religion et s'administrer eux-mêmes.
Explications:
Avantle XIIe siècle, les chrétiens et les Juifs vivent à peu près librement dans al-Andalus. Après, des musulmans et encore des Juifs sont autorisés à rester dans l'Espagne chrétienne. Les Juifs et les mozarabes sous la domination musulmane, puis les Juifs et les mudéjares sous l'autorité de souverains chrétiens avaient un statut de « protégés », avec la nuance péjorative qui s'attache à cet adjectif.
Une fois la Reconquête terminée, il n'y a plus de raison de maintenir cet état de choses. La même année 1492, les Rois Catholiques reprennent Grenade et expulsent les Juifs. L'Espagne redevient alors un pays comme les autres dans la Chrétienté européenne. En 1492, ils ont souhaité assimiler les vaincus et les minoritaires. Ils ont sous-estimé l'ampleur de la tâche. Les conversos, descendants des Juifs, ont cherché à se fondre dans la masse, qui les a soupçonnés de mauvaise foi. Les morisques, héritiers des mudéjares, ont refusé de s'assimiler ; on sera obligé de les expulser au début du XVIIe siècle.
un Espagnol musulman et un Espagnol chrétien n'étaient pas étrangers l'un à l'autre, mais le premier restait avant tout un musulman, le second un chrétien. On le voit bien avec les morisques du XVIe siècle, très attachés à la terre de leurs ancêtres où ils étaient chez eux au même titre que les « vieux-chrétiens », mais qui vivaient dans un monde à part ; leur langue, leurs façons de vivre, de se vêtir, de se nourrir, de se divertir, autant et plus que leur religion, faisaient d'eux des. étrangers dans leur patrie. L'expulsion de 1609 prendra acte de cette situation, avec les drames que l'on sait : bannis de leur pays, les morisques seront souvent indésirables en terre d'Islam.
Les Maures désignent à l'origine et durant l'Antiquité les populations amazigh d'Afrique du Nord, tout particulièrement celles vivant le plus à l'ouest. Ils ne furent clairement distingués des Numides que lorsque les Romains eurent connaissance de l'existence de royaumes berbères à l'extrême-ouest (Maroc).