Bonjour j'ai des questions pour demain et j'en ai quelque une ou je bloque vraiment. Alors voici les questions : 4) A)A quoi sont comparer successivement les soldat?
B)Quel est l'effet produis par ces comparaison?
7) Comment comprenez-vous la phrase "Quel beau communiqué pour demain!"?
Que dénonce le narrateur.
Et le texte :
Quand on sort du gourbi, le froid vous mordille le menton, vous pique le nez comme une prise, il vous amuse. Puis il devient mauvais, vous grignote les oreilles, vous torture le bout des doigts, s’infiltre par les manches, par le col, par la chair, et c’est de la glace qui vous gèle jusqu’au ventre. Frissonnant, on danse.
Un long piétinement se rapproche, un cliquetis d’armes. C’est la patrouille qui va sortir. Les hommes portent d’énormes cisailles au cou, comme les vaches suisses portent leurs cloches.
— Tu parles d’un business, dit le premier qui grimpe : il faut ramener chacun un bout de fil de fer boche, pour montrer qu’on y est allé… Comment qu’on va déguster !
Pesamment, ils escaladent le parapet, cherchent lachicane et s’éloignent, le dos voûté. Le silence retombe sur notre fosse obscure. Des veilleurs parlent à voix basse. Sous une toile de tente, glisse un mince fil de lumière : on doit faire du vin chaud.
On entend monter des gourbis la respiration de ceux qui dorment : on dirait que la tranchée geint comme un enfant malade. Transi, je me remets à danser comme un ours devant mon créneau noir, sans penser à rien qu’à l’heure qui s’écoule. Nez à nez, les bras croisés, les hommes sautillent pesamment en bavardant, ou battent la semelle d’un rythme régulier. La nuit s’anime de ce bruit cadencé. Dans le cheminement, dans le boyau, la terre gercée résonne sous tous ces pieds cloutés. Toute la tranchée danse, cette nuit. Tout le régiment danse, cette veille d’attaque, toute l’armée doit danser, la France entière danse, de la mer jusqu’aux Vosges… Quel beau communiqué pour demain !
Fatigué, je ne saute plus. Accoudé au parapet, je pense vaguement à des choses… Puis ma tête tombe tout d’un coup et je me redresse… C’est bête, je m’endormais. Je regarde ma montre à mon poignet : encore deux heures. Jamais je ne pourrai attendre minuit, jamais. J’écoute, avec envie, le ronflement d’un camarade qui « en écrase » dans son trou. Si je pouvais me glisser près de lui, sur la paille tiède, la tête sur son oreiller de sacs à terre, et dormir… Mes yeux se ferment délicieusement en y pensant…
Non, pas de blague… Je me secoue et me force à regarder le trou noir du créneau, où l’on ne voit jamais rien. C’est trop tranquille, aussi, pas un obus ; on dirait que les Allemands sont partis.
Tac ! Un coup de feu claque sec, venant des lignes boches. Puis un autre, aussitôt…
Merci pour ceux qui prendront le temps de m'aider!