bonjour j'ai un devoir de français à faire pouvez vous m'aidez merci d'avance.
<<Un espace,pense-t-il,où la maîtrise se combine à l'audace,et là est la marque de la puissance>>
Expliquer le sens de cette phrase en vous aidant de ce qui la précède.
A votre avis,l'auteur partage-t-il ici la pensée du personnage?
Proposez un titre pour ce texte puis expliquez vos intentions et ce qui justifie votre proposition?
Sur le texte et l'image (document a et b)
Quels sont les éléments qui rapprochent l'image et le texte?
Quelles impressions suscite en vous cette photographie?Sont-elles comparables à celles produites par le texte?pourquoi?
Document A
John Johnson, dit le Boa, a été élu maire de Coca, ville imaginaire des
États-Unis. Il a de grands projets pour sa ville. Quelques semaines après son élection, il fait un séjour à Dubaï. C’est son premier voyage hors du continent américain.
Ce qu’il voit entre l’aéroport et la ville provoque chez lui une sensation ambivalente d’euphorie et d’écrasement.
Les grues d'abord lui éberluent la tête: agglutinées par centaines, elles surpeuplent le ciel, leurs bras comme des sabres laser plus fluorescents que ceux des guerriers du Jedi, leur halo blafard auréolant la ville chantier d'une coupole de nuit blanche. Le Boa se tord le cou à les compter toutes, et l'homme en dishdashblanche qui le coudoie sur la banquette, le voyant faire, lui signale qu'un tiers des grues existant à la surface du globe est réquisitionné en ces lieux: une sur trois répète-t-il, une sur trois est ici, chez nous. Sa toute petite bouche soulignée d'un trait de moustache articule très doucement nous construisons la cité du futur, une entreprise pharaonique. Le Boa ne dit plus rien. Il
salive, émerveillé. La prolifération des tours le sidère, si nombreuses qu'on les croit multipliées par un œil malade, si hautes qu'on se frotte les paupières, craignant d'halluciner, leurs fenêtres blanches comme des milliers de petits parallélogrammes aveuglants, comme des milliers de pastilles de Vichy effervescentes dans la nuit délavée
; ici on travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les ouvriers sont logés à l'extérieur de la ville, les rotations se font par navette –l'homme susurre chaque information, escortant l'étonnement de Boa avec délicatesse. Plus loin, il pointe d'un index cireux un
édifice en construction, déjà haut d'une centaine d'étages, et précise: celle-ci sera haute de sept cents mètres. Le Boa hoche la tête, s'enquiert soudain des hauteurs de l'Empire State Building de New York, ou du Hancok Center de Chicago, questionne sur les tours de Shanghai, de Cape Town, de Moscou, il est euphorique et médusé. ÀDubaï donc, le ciel est solide, massif: de la terre à bâtir. Le trajet est long dans la longue voiture, la mer tarde à venir, le Boa l’attend plate, inaffectée, lourde nappe noire comme le pétrole dont le pourtour s’effacerait dans la nuit, et il sursaute à la découvrir construite elle aussi, rendue solide, croûteuse, et apte à faire socle pour un archipel artificiel qui reproduirait un planisphère -la Grande-Bretagne y est à vendre trois millions de dollars –ou un complexe d’habitations de luxe en forme de palmier: elle aussi, donc, de la terre à bâtir.
Le Boa arrive à l’hôtel bouleversé, les joues rouges et les yeux exorbités, il peine à s’endormir, la nuit est trop claire, comme filtrée par une gazechaude, lui-même trop excité –le Burj Al-Arab est l’hôtel le plus haut du monde, une immense voile de verre et de Teflon gonflée face au golfe Persique qui est absolument noir à cette heure, et clos comme un coffre [...]. Au réveil, le Boa est convaincu d’avoir trouvé l’inspiration qui manquait à son mandat. C’est un espace maîtrisé qui s’offre à ses yeux, un espace, pense-t-il, où la maîtrise se combine à l’audace, et là est la marque de la puissance.
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