BONJOUR, j'ai un devoir en Histoire des Arts nous devons faire une analyse de texte de la chanson La Montagne de Jean Ferrat. Je n'ai rien compris à ce devoir sachant que j'ai plein d'autres oeuvres à préparer. MERCI de votre aide. ***Pour ceux qui peuvent est-il possible de m'aider pour: (-L'affiche rouge -L'ami retrouvé de Fred Uhlmann -La ligne générale -La vie est a nous de Jean Renoir)Juste quelques éléments qui peuvent aider merci
Le poème est composé de trois strophes de douze vers octosyllabes séparées à deux reprises par un refrain de quatre vers, eux-mêmes de huit syllabes, qui clôt, aussi, le poème.
La chanson s’ouvre sur un verbe (« quittent ») et se ferme sur un autre de sens opposé (« arriver »). Cet effet de contraste permet à Jean Ferrat de dérouler le sens de son poème en forme de constat de la disparition d’un rendez-vous qui n’aura plus lieu entre l’Homme (sujet du premier verbe «quittent ») et la Nature (sujet du dernier verbe « arriver »). ). Le leitmotiv « Pourtant que la montagne est belle (...) Que l’automne vient d’arriver » prend alors une valeur toute symbolique en ce qu’il désigne le regret d'un exode rural qu’a fini de vivre la France dans les années 1950, qui a bouleversé un mode de vie millénaire et métamorphosé notre pays. (1)
Le texte oppose (Cf. l’anaphore « Pourtant » placée au début du refrain) deux mondes en rupture – la Nature (représentée par la montagne, celle de l'Ardèche si chère à l'auteur) et la Ville - saisis dans leurs différences essentielles : vieillesse, tradition et passé, d’un côté ; jeunesse, modernité et présent, de l’autre. Alors que les strophes 1 et 3 développent ce divorce des générations, la strophe 2, cœur palpitant du poème, est entièrement consacrée à la vie traditionnelle dont elle célèbre avec lyrisme la dure beauté.
Hier, la montagne imposait une vie certes précaire, faite de privations (Cf. la répétition de « sans »), mais authentique. La nécessité de modeler le paysage à l’aide de murs de soutènement, des récoltes incertaines, des ressources aléatoires, des activités répétitives et incessantes, avaient pour corollaire un art du bien vivre (« Mais ils savaient tous à propos ») naturel (« Tuer la caille ou le perdreau/Et manger la tomme de chèvre ») où l’on n'avait pas cette obsession moderne du temps qui passe, synonyme de précipitation (« Qu’importent les jours les années »), et défavorable au sentiment de la lenteur indispensable . Si bien que l’on finissait par ressembler, voire devenir cette Nature que l’on façonnait et qui nous façonnait à son image (« Ils avaient tous l’âme bien née/Noueuse comme un pied de vigne »).
Aujourd’hui, la ville, à l’inverse, crée l’artifice d’une vie frelatée, que ce soit le décor factice du « formica » ou la distraction illusoire du « ciné ». Elle asservit et prône l’obéissance et la surveillance (« Flics ou fonctionnaires ») ; elle met en cage (« rentrer dans son HLM ») pour offrir une vie sécurisée (« De quoi attendre sans s’en faire/que l’heure de la retraite sonne ») mais sans saveur, qui anéantit ce qu’était l’art de vie, voire le goût (« Manger du poulet aux hormones »).
Si Jean Ferrat exalte la Nature et la Montagne, il semble toutefois admettre - bien qu’il le dénonce - l’inéluctabilité du changement et célèbre la liberté, y compris celle de mal faire ((« Il n’y a rien de plus normal/Que de vouloir vivre sa vie (…) » « Il faut savoir ce que l’on aime »).
La musique suggère avec force et lyrisme – par l’omniprésence du hautbois et la voix veloutée du chanteur – la sérénité d’un choix de vie en accord avec la nature, même s’il semble - en apparence - à contre-courant de ce que l'on appelle comm
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Le poème est composé de trois strophes de douze vers octosyllabes séparées à deux reprises par un refrain de quatre vers, eux-mêmes de huit syllabes, qui clôt, aussi, le poème.
La chanson s’ouvre sur un verbe (« quittent ») et se ferme sur un autre de sens opposé (« arriver »). Cet effet de contraste permet à Jean Ferrat de dérouler le sens de son poème en forme de constat de la disparition d’un rendez-vous qui n’aura plus lieu entre l’Homme (sujet du premier verbe «quittent ») et la Nature (sujet du dernier verbe « arriver »). ). Le leitmotiv « Pourtant que la montagne est belle (...) Que l’automne vient d’arriver » prend alors une valeur toute symbolique en ce qu’il désigne le regret d'un exode rural qu’a fini de vivre la France dans les années 1950, qui a bouleversé un mode de vie millénaire et métamorphosé notre pays. (1)
Le texte oppose (Cf. l’anaphore « Pourtant » placée au début du refrain) deux mondes en rupture – la Nature (représentée par la montagne, celle de l'Ardèche si chère à l'auteur) et la Ville - saisis dans leurs différences essentielles : vieillesse, tradition et passé, d’un côté ; jeunesse, modernité et présent, de l’autre. Alors que les strophes 1 et 3 développent ce divorce des générations, la strophe 2, cœur palpitant du poème, est entièrement consacrée à la vie traditionnelle dont elle célèbre avec lyrisme la dure beauté.
Hier, la montagne imposait une vie certes précaire, faite de privations (Cf. la répétition de « sans »), mais authentique. La nécessité de modeler le paysage à l’aide de murs de soutènement, des récoltes incertaines, des ressources aléatoires, des activités répétitives et incessantes, avaient pour corollaire un art du bien vivre (« Mais ils savaient tous à propos ») naturel (« Tuer la caille ou le perdreau/Et manger la tomme de chèvre ») où l’on n'avait pas cette obsession moderne du temps qui passe, synonyme de précipitation (« Qu’importent les jours les années »), et défavorable au sentiment de la lenteur indispensable . Si bien que l’on finissait par ressembler, voire devenir cette Nature que l’on façonnait et qui nous façonnait à son image (« Ils avaient tous l’âme bien née/Noueuse comme un pied de vigne »).
Aujourd’hui, la ville, à l’inverse, crée l’artifice d’une vie frelatée, que ce soit le décor factice du « formica » ou la distraction illusoire du « ciné ». Elle asservit et prône l’obéissance et la surveillance (« Flics ou fonctionnaires ») ; elle met en cage (« rentrer dans son HLM ») pour offrir une vie sécurisée (« De quoi attendre sans s’en faire/que l’heure de la retraite sonne ») mais sans saveur, qui anéantit ce qu’était l’art de vie, voire le goût (« Manger du poulet aux hormones »).
Si Jean Ferrat exalte la Nature et la Montagne, il semble toutefois admettre - bien qu’il le dénonce - l’inéluctabilité du changement et célèbre la liberté, y compris celle de mal faire ((« Il n’y a rien de plus normal/Que de vouloir vivre sa vie (…) » « Il faut savoir ce que l’on aime »).
La musique suggère avec force et lyrisme – par l’omniprésence du hautbois et la voix veloutée du chanteur – la sérénité d’un choix de vie en accord avec la nature, même s’il semble - en apparence - à contre-courant de ce que l'on appelle comm
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