Je vais vous proposer quelques pistes de réflexion, ainsi peut-être trouverez-vous de la matière pour répondre à ce sujet.
Cette question qui paraît originale est assez classique en philosophie, c'est le cas typique du lapsus ; le mot peut-il nous trahir ? Peut-on dire quelque chose à laquelle on ne croit pas ? Un mot cache-t-il ce qu'on souhaite vraiment ?
D'une part, il semble vérifiable dans l'expérience que cela est tout à fait possible, par exemple les personnes manipulatrices qui font prendre aux gens des vessies pour des lanternes ; que dire de ces cas ? Leurs mots sont choisis avec soin et pourraient bien cacher les intentions, peut-être malveillantes, de la personne qui s'adresse à nous.
Malgré tout, dans ce cas, il faut que la personne choisisse le mot avec soin et dès lors le mot peut trahir ses intentions si celui-ci est mal choisi ou bien si la personne commet un lapsus (au lieu de dire A, je dis B et B est plus représentatif de ce que je pense vraiment). De là, on peut malgré tout s'en prémunir ; ainsi d'une même situation, il semble que la réponse à apporter soit déjà nuancée : le mot ne peut cacher l'intention du locuteur à condition qu'il soit choisi avec soin et que la personne qui écoute n'est pas prudente ou avisée quant aux manipulations possibles. En effet, ici vous pouvez prendre en compte tous les textes qui parlent de rhétorique et des sophisme (des arguments fallacieux) qui si on les reconnaît échouent à cacher l'intention malhonnête de la personne.
Plus encore, rien que le cas du lapsus peut être intéressant à étudier du point de vue de la psychanalyse. Si on se rappelle bien de Freud, même en choisissant avec soin nos mots, on peut étudier l'autre en écoutant ses propos et en l'étudiant de façon psychanalytique (pourquoi avoir choisi tel mot ? quelle symbolique derrière ?) car le mot trahit nécessairement celui qui parle.
Ceci dit, toutes les intentions masquées peuvent être aussi bien inconscientes que conscientes. Si les intentions sont inconscientes, seul un travail psychanalytique pourra réussir à les dévoiler et partant,oui, le mot masque/censure la pulsion, mais si elles sont conscientes, cette fois-ci, le mot peut tout à fait ne pas cacher quelque intention ; parfois le mot révèle en accord avec locuteur l'intention.
Finalement, la question n'est pas tant de savoir si le mot peut le faire, mais plutôt de savoir si le mot a besoin de cacher quelque intention.
J'espère avoir pu vous apporter quelques pistes à creuser pour pouvoir trouver un plan. Pensez malgré tout à définir les termes du sujet (mot, intentions, masquer).
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eliott23
Merci beaucoup je n'avais pas du tout pensé au lapsus! Ceci va grandement m'aider :))
BlueUnicorn
De rien. Et tant que j'y pense, si jamais vous tenez à distinguer le mot écrit du mot parlé, pensez à regarder ce qui se dit dans l'herméneutique (qui étudie le texte et les "intentions" de l'auteur dans un texte), ça peut également être une source d'inspiration.
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Je vais vous proposer quelques pistes de réflexion, ainsi peut-être trouverez-vous de la matière pour répondre à ce sujet.
Cette question qui paraît originale est assez classique en philosophie, c'est le cas typique du lapsus ; le mot peut-il nous trahir ? Peut-on dire quelque chose à laquelle on ne croit pas ? Un mot cache-t-il ce qu'on souhaite vraiment ?
D'une part, il semble vérifiable dans l'expérience que cela est tout à fait possible, par exemple les personnes manipulatrices qui font prendre aux gens des vessies pour des lanternes ; que dire de ces cas ? Leurs mots sont choisis avec soin et pourraient bien cacher les intentions, peut-être malveillantes, de la personne qui s'adresse à nous.
Malgré tout, dans ce cas, il faut que la personne choisisse le mot avec soin et dès lors le mot peut trahir ses intentions si celui-ci est mal choisi ou bien si la personne commet un lapsus (au lieu de dire A, je dis B et B est plus représentatif de ce que je pense vraiment). De là, on peut malgré tout s'en prémunir ; ainsi d'une même situation, il semble que la réponse à apporter soit déjà nuancée : le mot ne peut cacher l'intention du locuteur à condition qu'il soit choisi avec soin et que la personne qui écoute n'est pas prudente ou avisée quant aux manipulations possibles. En effet, ici vous pouvez prendre en compte tous les textes qui parlent de rhétorique et des sophisme (des arguments fallacieux) qui si on les reconnaît échouent à cacher l'intention malhonnête de la personne.
Plus encore, rien que le cas du lapsus peut être intéressant à étudier du point de vue de la psychanalyse. Si on se rappelle bien de Freud, même en choisissant avec soin nos mots, on peut étudier l'autre en écoutant ses propos et en l'étudiant de façon psychanalytique (pourquoi avoir choisi tel mot ? quelle symbolique derrière ?) car le mot trahit nécessairement celui qui parle.
Ceci dit, toutes les intentions masquées peuvent être aussi bien inconscientes que conscientes. Si les intentions sont inconscientes, seul un travail psychanalytique pourra réussir à les dévoiler et partant,oui, le mot masque/censure la pulsion, mais si elles sont conscientes, cette fois-ci, le mot peut tout à fait ne pas cacher quelque intention ; parfois le mot révèle en accord avec locuteur l'intention.
Finalement, la question n'est pas tant de savoir si le mot peut le faire, mais plutôt de savoir si le mot a besoin de cacher quelque intention.
J'espère avoir pu vous apporter quelques pistes à creuser pour pouvoir trouver un plan. Pensez malgré tout à définir les termes du sujet (mot, intentions, masquer).