Bonjour j'ai un sujet de réflexion en français et j'aimerais avoir quelques idées pour organiser mon développement ; voici le sujet : Aimez-vous retrouvez des héros adolescents dans les romans que vous lisez ou les films que vous voyez? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé. Merci à ceux qui m'aiderons.
Le film d’adolescents pour les adolescents voit le jour dans les années 1950 aux Etats-Unis. Avant cette période, les films mettaient souvent en scène un enfant (Le Kid de Charlie Chaplin, 1921) ou un groupe d’enfants (Zéro de conduite de Jean Vigo, 1933), mais ils s’adressaient à un public d’adultes. Puis cinéastes et producteurs se sont intéressés à la période de l’adolescence, prenant conscience d’une part que les adolescents constituent un public potentiel important, et d’autre part que la période de l’adolescence, plus ambiguë que celle de l’enfance, est un sujet extrêmement riche et intéressant.
Quelques teen movies célèbres. L’adolescence est une période où se mêlent insouciance, crise identitaire et opposition à l’autorité (dans le cadre familial, scolaire ou dans la société). C’est une période transitoire entre le monde de l’enfance et celui des adultes, parsemée de phases d’initiation comme la découverte des sentiments et de la sexualité. En 1955, Rebel Without A Cause (La Fureur de vivre) passionne de nombreux adolescents qui s’identifient aux personnagese et aux situations qu’ils vivent (document 1). Les jeunes acteurs principaux, Nathalie Wood et James Dean, incarnent les préoccupations des jeunes. La mort brutale de James Dean en 1955 fait de lui une véritable icône de la jeunesse et confirme l’engouement du public pour la figure du bad boy. Ses vêtements (blouson en cuir porté sur un tee-shirt clair, jeans et bottes) accentuent cette image du mauvais garçon que l’on trouve également dans les films joués par Elvis Presley : Love me tender (1956) ou Le Rock du bagne (1957). Le premier teen movie est un drame, mais le genre se diversifie aussi dans le registre de l’horreur, par exemple avec Carrie (Brian de Palma, 1976), ou dans celui de la comédie musicale : West Side Story (Jerome Robbins et Robert Wise, 1961) ou Grease (Randal Kleiser, 1978). Les acteurs sont jeunes et l’action se situe à la fin des années 1950, période rêvée où tout semble possible.
Les séries télévisées Dans les années 1970, les téléviseurs entrent massivement dans les foyers américains : les auteurs de soaps operas s’intéressent alors à un nouveau public, celui des femmes au foyer, tout en continuant à s’adresser aux adolescents, qui passent beaucoup de temps devant la télévision. Ainsi de 1974 à 1984 seront tournés 255 épisodes de Happy Days. Le réalisateur Garry Marshall invente des personnages stéréotypés : le gentil, le méchant, l’intellectuel… Durant les onze saisons ce sont les mêmes acteurs qui jouent leur rôle, les spectateurs peuvent donc s’identifier, grandir et vieillir en même temps que leurs héros. On retrouve également les décors identiques : la cafétéria chez Arnold, l’Université, la chambre ou le garage de Fonzie (incarné par Henry Winckler). Fidèle à la nostalgie des années 1950, la musique prend toute son importance avec le générique Rock Around the Clock (interprété par Bill Haley & the Comets, 1955), des chansons de Fats Domino, Jerry Lee Lewis ou Paul Anka, tubes de ces années.
Des livres aux films Les films pour adolescents occupent une place de plus en plus importante dans la production cinématographique et un certain nombre d’entre eux sont de véritables blockbusters (films à gros succès). De manière générale, on remarque que les films pour adolescents ont délaissé les années rock pour le monde du merveilleux ou du fantastique. Les sagas romanesques comme Harry Potter de J.K. Rowling (document 4) et Twilight de Stephenie Meyer (document 5), qui ont passionné des millions d’adolescents, ont confirmé que le merveilleux et le fantastique fascinent plus que jamais les adolescents. Or les avancées technologiques permettent justement de créer des mondes imaginaires de manière plus convaincante qu’auparavant. Comme pour les séries télévisuelles, on conserve les mêmes personnages et acteurs auxquels s’identifient les spectateurs et les lecteurs en évoluant au gré de leurs aventures. Les événements de sortie des films sont savamment orchestrés et largement relayés par les médias (tournées, interviews, produits dérivés). en bilan Le cinéma s'est très vite intéressé à la période de l'adolescence, qui offre la possibilité de construire des personnages attachants, émouvants, et qui permet d'aborder des problèmes intemporels et centraux de la vie : émotions, relation à autrui, mal-être, recherche de sens, expérimentation des limites. Ces problèmes sont incarnés pour chaque génération à travers des acteurs symboliques, qui permettent au public, en grande partie adolescent lui aussi, de s'y identifier. Les affiches et le cinéma construisent ces mécanismes de reconnaissance et d'identification.
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Le film d’adolescents pour les adolescents voit le jour dans les années 1950 aux Etats-Unis.
Avant cette période, les films mettaient souvent en scène un enfant (Le Kid de Charlie Chaplin, 1921) ou un groupe d’enfants (Zéro de conduite de Jean Vigo, 1933), mais ils s’adressaient à un public d’adultes.
Puis cinéastes et producteurs se sont intéressés à la période de l’adolescence, prenant conscience d’une part que les adolescents constituent un public potentiel important, et d’autre part que la période de l’adolescence, plus ambiguë que celle de l’enfance, est un sujet extrêmement riche et intéressant.
Quelques teen movies célèbres.
L’adolescence est une période où se mêlent insouciance, crise identitaire et opposition à l’autorité (dans le cadre familial, scolaire ou dans la société). C’est une période transitoire entre le monde de l’enfance et celui des adultes, parsemée de phases d’initiation comme la découverte des sentiments et de la sexualité.
En 1955, Rebel Without A Cause (La Fureur de vivre) passionne de nombreux adolescents qui s’identifient aux personnagese et aux situations qu’ils vivent (document 1). Les jeunes acteurs principaux, Nathalie Wood et James Dean, incarnent les préoccupations des jeunes. La mort brutale de James Dean en 1955 fait de lui une véritable icône de la jeunesse et confirme l’engouement du public pour la figure du bad boy. Ses vêtements (blouson en cuir porté sur un tee-shirt clair, jeans et bottes) accentuent cette image du mauvais garçon que l’on trouve également dans les films joués par Elvis Presley : Love me tender (1956) ou Le Rock du bagne (1957).
Le premier teen movie est un drame, mais le genre se diversifie aussi dans le registre de l’horreur, par exemple avec Carrie (Brian de Palma, 1976), ou dans celui de la comédie musicale : West Side Story (Jerome Robbins et Robert Wise, 1961) ou Grease (Randal Kleiser, 1978). Les acteurs sont jeunes et l’action se situe à la fin des années 1950, période rêvée où tout semble possible.
Les séries télévisées
Dans les années 1970, les téléviseurs entrent massivement dans les foyers américains : les auteurs de soaps operas s’intéressent alors à un nouveau public, celui des femmes au foyer, tout en continuant à s’adresser aux adolescents, qui passent beaucoup de temps devant la télévision. Ainsi de 1974 à 1984 seront tournés 255 épisodes de Happy Days. Le réalisateur Garry Marshall invente des personnages stéréotypés : le gentil, le méchant, l’intellectuel… Durant les onze saisons ce sont les mêmes acteurs qui jouent leur rôle, les spectateurs peuvent donc s’identifier, grandir et vieillir en même temps que leurs héros. On retrouve également les décors identiques : la cafétéria chez Arnold, l’Université, la chambre ou le garage de Fonzie (incarné par Henry Winckler).
Fidèle à la nostalgie des années 1950, la musique prend toute son importance avec le générique Rock Around the Clock (interprété par Bill Haley & the Comets, 1955), des chansons de Fats Domino, Jerry Lee Lewis ou Paul Anka, tubes de ces années.
Des livres aux films
Les films pour adolescents occupent une place de plus en plus importante dans la production cinématographique et un certain nombre d’entre eux sont de véritables blockbusters (films à gros succès). De manière générale, on remarque que les films pour adolescents ont délaissé les années rock pour le monde du merveilleux ou du fantastique. Les sagas romanesques comme Harry Potter de J.K. Rowling (document 4) et Twilight de Stephenie Meyer (document 5), qui ont passionné des millions d’adolescents, ont confirmé que le merveilleux et le fantastique fascinent plus que jamais les adolescents. Or les avancées technologiques permettent justement de créer des mondes imaginaires de manière plus convaincante qu’auparavant. Comme pour les séries télévisuelles, on conserve les mêmes personnages et acteurs auxquels s’identifient les spectateurs et les lecteurs en évoluant au gré de leurs aventures.
Les événements de sortie des films sont savamment orchestrés et largement relayés par les médias (tournées, interviews, produits dérivés).
en bilan
Le cinéma s'est très vite intéressé à la période de l'adolescence, qui offre la possibilité de construire des personnages attachants, émouvants, et qui permet d'aborder des problèmes intemporels et centraux de la vie : émotions, relation à autrui, mal-être, recherche de sens, expérimentation des limites. Ces problèmes sont incarnés pour chaque génération à travers des acteurs symboliques, qui permettent au public, en grande partie adolescent lui aussi, de s'y identifier. Les affiches et le cinéma construisent ces mécanismes de reconnaissance et d'identification.