Selon Kant, le respect de la loi morale ne promet pas le bonheur, car le bonheur est la satisfaction complète des besoins et des désirs, qui sont variables et indéterminés selon les individus. Le bonheur n’est donc pas un principe universel et rationnel, mais une idée flottante et empirique.
Le respect de la loi morale est au contraire fondé sur l’impératif catégorique, qui est une règle universelle et rationnelle, qui s’impose à la volonté de tout être raisonnable. Le respect de la loi morale est donc un devoir, qui prévaut sur l’amour ou l’intérêt.
Ainsi, il peut y avoir une opposition entre le respect de la loi morale et le bonheur. Il faut parfois renoncer à son bonheur personnel pour accomplir son devoir. Et inversement, il peut y avoir des actions contraires au devoir qui procurent du bonheur.
Par exemple, un homme qui ment pour obtenir un avantage peut être heureux de son succès, mais il viole la loi morale qui interdit de mentir. Ou bien, un homme qui secourt une personne en danger peut être malheureux de se mettre lui-même en péril, mais il respecte la loi morale qui lui commande d’aider son prochain.
2.
La religion chrétienne propose une sorte de réponse à ce qui apparaît comme une injustice scandaleuse, à savoir que les personnes justes sont parfois, voire souvent malheureuses. Cette réponse est fondée sur l’idée de Dieu comme postulat de la raison pratique.
Selon Kant, il existe une contradiction entre le respect de la loi morale et le bonheur dans ce monde. En effet, la loi morale exige de nous que nous agissions par devoir, sans considérer notre intérêt ou notre inclination. Or, le bonheur est la satisfaction de nos besoins et de nos désirs, qui sont variables et indéterminés selon les individus.
Ainsi, il se peut que les personnes justes, qui respectent la loi morale, soient malheureuses dans ce monde, car elles ne trouvent pas la satisfaction de leurs désirs. Et il se peut que les personnes injustes, qui violent la loi morale, soient heureuses dans ce monde, car elles obtiennent ce qu’elles veulent .
Cette situation est contraire à la justice et à la raison. Kant affirme donc qu’il faut postuler l’existence de Dieu comme un être souverainement juste et bon, qui garantit l’harmonie entre la vertu et le bonheur dans un autre monde, celui de l’au-delà .
La religion chrétienne offre ainsi une solution à cette contradiction, en promettant un bonheur idéal aux personnes justes après leur mort. Ce bonheur est le salut éternel, qui récompense la vertu et punit le vice. La religion chrétienne repose donc sur une foi morale, qui n’est pas fondée sur des preuves empiriques, mais sur des exigences rationnelles.
3.
Kant veut dire que la morale n’est pas une doctrine qui nous indique les moyens d’obtenir le bonheur, c’est-à-dire la satisfaction de nos besoins et de nos désirs. La morale n’a pas pour but de nous rendre heureux dans ce monde, car le bonheur est une idée flottante et empirique, qui dépend des circonstances et des goûts de chacun.
Kant veut dire que la morale est une doctrine qui nous prescrit les règles de conduite qui découlent de notre nature d’êtres raisonnables. La morale a pour but de nous rendre vertueux dans ce monde, c’est-à-dire conformes à la loi morale, qui est une règle universelle et rationnelle. La morale nous impose de respecter l’impératif catégorique, qui nous commande d’agir par devoir, sans considérer notre intérêt ou notre inclination.
Kant veut dire que la morale nous rend dignes du bonheur dans un autre monde, celui de l’au-delà. La morale nous fait postuler l’existence de Dieu comme un être souverainement juste et bon, qui garantit l’harmonie entre la vertu et le bonheur dans l’autre monde. La morale nous fait espérer le salut éternel, qui récompense la vertu et punit le vice. La morale nous fait avoir une foi morale, qui n’est pas fondée sur des preuves empiriques, mais sur des exigences rationnelles.
En espérant t'avoir aidé.
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echoes
C'est parfait, ça m'a bien aidé à comprendre. Merci beaucoup !
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Bonjour,
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