Bonjour, je dois analyser ce poème mais je n'arrives pas à trouver les rimes, par exemples si elles sont embrassés ou croisées ou suivies, les strophes les vers combien de syllabes, surtout des sonorités, les figures de style, les rythmes.
Ce cœur qui haïssait la guerre
Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos.
Mais non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre : Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit.
Il y a dans ce poème en vers libres, une forte implication de la part du locuteur : la synecdoque (figure de style qui consiste à élargir ou à restreindre le contenu sémantique d’un mot) "ce cœur"avec le déterminant démonstratif "ce". Le pronom personnel de la 1ère personne du singulier apparaît au vers 11 et la subjectivité est mise en évidence par le "!" au vers 13, le pronom possessif "le mien" renforce l’implication du poète.
Les jeux d’allitérations et d’assonances dans le premier vers évoquent la dureté de la guerre.
On croirait à la lecture de ce poème que la pacifisme est trahi, pourtant ce n'est pas le cas. En effet, Robert Desnos se bat pour la liberté des individus uniquement. Partagé entre son combat et son désir de liberté, il pense que la meilleure manière de voir ses rêves se réaliser est de "combattre le mal par le mal". Il est toujours à la recherche de la liberté, tout en exagérant sur la beauté de la vie. C'est en quelque sorte, un chef de file du mouvement d'opposition contre le totalitarisme, le nazisme et Hitler mais il a également compris que la Liberté n'a pas de prix, et que la mort des ennemis est tolérée pour le combat de sa vie. C'est ce qu'il explique ligne 20 en affirmant "un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères".
Robert Desnos, qui se bat depuis toujours à la place, avec et pour les autres, a voulu ce poème polémique, lyrique et épique pour attirer l'attention du plus de potentiels partisans possibles. On remarque d'ailleurs que l'écriture du poème passe du singulier au pluriel : "Ecoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non,c'est le bruit d'autres cœurs, de millions battant comme le mien à travers la France" ; il parle ici de ceux qui combattent avec lui pour la liberté de toutes populations et ethnies. Ce poème est en quelques sortes une argumentation à visée didactique puisqu'il essaie de convaincre et persuader le lecteur tout en délivrant un enseignement, celui de vivre en liberté, égalité et fraternité.
"Ce cœur qui haïssait la guerre" est un poème qui se veut volontairement polémique, lyrique et épique, à visée didactique. C'est un appel à la "guerre pacifiste", une guerre inévitable précédant la paix. En lisant ce poème, on pourrait croire que son action est vouée à l'échec. Lui-même l'a certainement cru en se voyant mourir dans un camp de concentration. Mais, aujourd'hui, avec quarante années de recul, nous savons désormais que sa lutte pour la liberté ne fut pas vaine. Mais on peut se demander quand même, si de nos jours une action similaire serait capable de faire plier les forces ennemies...
Lista de comentários
Verified answer
Bonjour,
Il y a dans ce poème en vers libres, une forte implication de la part du locuteur : la synecdoque (figure de style qui consiste à élargir ou à restreindre le contenu sémantique d’un mot) "ce cœur"avec le déterminant démonstratif "ce". Le pronom personnel de la 1ère personne du singulier apparaît au vers 11 et la subjectivité est mise en évidence par le "!" au vers 13, le pronom possessif "le mien" renforce l’implication du poète.
Les jeux d’allitérations et d’assonances dans le premier vers évoquent la dureté de la guerre.
On croirait à la lecture de ce poème que la pacifisme est trahi, pourtant ce n'est pas le cas. En effet, Robert Desnos se bat pour la liberté des individus uniquement. Partagé entre son combat et son désir de liberté, il pense que la meilleure manière de voir ses rêves se réaliser est de "combattre le mal par le mal". Il est toujours à la recherche de la liberté, tout en exagérant sur la beauté de la vie. C'est en quelque sorte, un chef de file du mouvement d'opposition contre le totalitarisme, le nazisme et Hitler mais il a également compris que la Liberté n'a pas de prix, et que la mort des ennemis est tolérée pour le combat de sa vie. C'est ce qu'il explique ligne 20 en affirmant "un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères".
Robert Desnos, qui se bat depuis toujours à la place, avec et pour les autres, a voulu ce poème polémique, lyrique et épique pour attirer l'attention du plus de potentiels partisans possibles. On remarque d'ailleurs que l'écriture du poème passe du singulier au pluriel : "Ecoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non,c'est le bruit d'autres cœurs, de millions battant comme le mien à travers la France" ; il parle ici de ceux qui combattent avec lui pour la liberté de toutes populations et ethnies. Ce poème est en quelques sortes une argumentation à visée didactique puisqu'il essaie de convaincre et persuader le lecteur tout en délivrant un enseignement, celui de vivre en liberté, égalité et fraternité.
"Ce cœur qui haïssait la guerre" est un poème qui se veut volontairement polémique, lyrique et épique, à visée didactique. C'est un appel à la "guerre pacifiste", une guerre inévitable précédant la paix. En lisant ce poème, on pourrait croire que son action est vouée à l'échec. Lui-même l'a certainement cru en se voyant mourir dans un camp de concentration. Mais, aujourd'hui, avec quarante années de recul, nous savons désormais que sa lutte pour la liberté ne fut pas vaine. Mais on peut se demander quand même, si de nos jours une action similaire serait capable de faire plier les forces ennemies...