Bonjour je dois faire cet exercices a partir de cette leçon:
Leçon :
Les points de vue du narrateur :
Quand on écrit un texte, on peut utiliser différents points de vue pour raconter une histoire. On distingue 3 types de points de vue :
1) Le point de vue interne (ou focalisation interne):
Le lecteur perçoit la scène à travers un personnage. Ce qu’il connaît de l’histoire se limite à ce que celui-ci voit, entend ou sent. Il est au courant du passé, du présent du personnage, il entre parfois dans sa conscience.
2) Le point de vue externe (ou focalisation externe) :
Le narrateur raconte l’histoire en restant un simple observateur. Il ne nous apporte que des informations sur le comportement extérieur des personnages donc ne nous transmet pas leurs pensées. Ce procédé est notamment utilisé dans le roman policier moderne (roman noir d’origine américaine) et par certains auteurs du « nouveau roman » français.
3)Le point de vue omniscient (ou focalisation zéro) :
Le narrateur sait tout. Il connaît non seulement le passé, les sentiments et les pensées des personnages mais révèle parfois leur avenir. Il peut aussi dévoiler ce qu’ils ignorent eux-mêmes. Dans le récit il ordonne ces informations afin de produire divers effets sur le lecteur. Dans le roman on utilise beaucoup ce mode de vision pour créer une illusion réaliste forte.
Il faut faire cet exercices:
Exercices d’application :
Exercice 1 : Lis les textes suivants, et à partir de la leçon, indique le point de vue de chacun des textes. Justifie ta réponse avec des éléments précis.
Texte n°1 :
« En secouant la tête, elle caressa le visage défait de Dolfi. Le garçon leva les yeux, reconnaissant, il essaya de sourire, et une sorte de lumière éclaira un bref instant son visage pâle. Il y avait toujours l’amère solitude d’une créature fragile, innocente, humiliée, sans défense; le désir désespéré d’un peu de consolation ; un sentiment pur, douloureux et très beau qu’il était impossible de définir. Pendant un instant – et ce fut la dernière fois – il fut un petit garçon doux, tendre et malheureux, qui ne comprenait pas et demandait au monde environnant un peu de bonté. »
« Pauvre petit garçon » Dino BUZZATI, Le K, 1966
Texte n°2 :
« J’ai réussi, non sans mal, à devenir « l’ami de la famille ». Irène m’invita à prendre le thé un dimanche et me présenta le fameux Georges. Un des plus mauvais après-midi de mon existence. Jamais je n’ai eu autant l’impression de ne pas exister. Dés cette visite, j’ai compris qu’un tel amour ne pouvait laisser de place pour aucun autre et que, de Georges et de moi, l’un était de trop. Il aurait été beau encore ! Mais il était laid – une espèce d’avorton à moitié chauve – et son caractère semblait aussi malgracieux que son apparence. Tel était celui qui empêchait Irène de rechercher un homme capable de lui apporter un amour sérieux. Un homme qui, lui au moins, l’épouserait. Moi. »
« Iceberg » Fred KAZZAK, Qui a peur d’Ed Garpo? Série noire n°2241, Champs-Élysées, 1995
Texte n°3 :
« L’homme eut un sourire cauteleux qui découvrit ses longues dents jaunes, fouilla dans sa musette et, prenant une grande boîte en fer blanc, la rapprocha de sa figure. « Poison », chuchota-t-il, guignant par-dessus la boîte. Il prononçait « Pouézon » au lieu de poison, et chargeait le mot de douceur et de mystère. « Pouézon mortel, voilà c’que c’est. » Tout en parlant, il soupesait la boîte. « Y a de quoi tuer un million de gens là-d’dans ». « Le chien de Claude » ROALD DAHL, Bizarre ! Bizarre !