Bonjour, je dois faire une explication linéaire afin de faire par la suite un commentaire composé d'un extrait du livre l'homme qui rit de Victor Hugo, page 190 :
Tu t'es habillé en seigneur. Pourquoi pas ? Tu as une noble taille, tu es très bien fait. C'est inouï que tu sois ici Est-ce que tu m'as vue nue ? je suis belle, n'est-ce pas ? J'allais prendre mon bain. Tu as lu ma lettre ! L'as-tu lue toi-même ? Te l'a-t-on lue ? Sais-tu lire ? Tu dois être ignorant. Je te fais des questions, mais tu n'y réponds pas. Je n'aime pas ton son de voix. Il est doux. Un être incomparable comme toi ne devrait pas parler, mais grincer. Dans l'Inde, tu serais dieu. Est-ce que tu es né avec ce rire épouvantable sur la face ? Non, n'est-ce pas ? C'est sans doute une mutilation pénale ? J'espère bien que tu as commis quelque crime. Viens dans mes bras.
Elle se laissa tomber sur le canapé et le fit tomber près d'elle. Ils se trouvèrent l'un près de l'autre sans savoir comment. Ce qu'elle disait passait sur Gwynplaine comme un grand vent. Elle parlait en tumulte, frénétiquement, d'une voix éperdue et tendre. Sa parole était une musique, mais Gwynplaine entendait cette musique comme
une tempête. Elle appuya de nouveau sur lui son regard fixe.
- Je me sens dégradée près de toi, quel bonheur ! Être altesse, comme c'est fade. Déchoir repose. Je suis si saturée de respect que
j'ai besoin de mépris.
Elle s'interrompit, et eut un effrayant sourire.
- Je t'aime non seulement parce que tu es difforme, mais parce que tu es vil. J'aime le monstre, et j'aime l'histrion'. Un amant humilié, bafoué, grotesque, hideux, exposé au rire sur ce pilori? qu'on appelle un théâtre, cela a une saveur extraordinaire. Un amant infamant, c'est exquis. Avoir sous la dent la pomme, non du paradis, mais de l'enfer, voilà ce qui me tente, j'ai cette faim et cette soif, et je suis cette Ève-là. L'Ève du gouffre. Tu es le maître que j'attendais. Gwynplaine, personne ne m'a possédée, je me donne à toi pure comme la braise ardente.
merci par avance
bonne journée.
Tu t'es habillé en seigneur. Pourquoi pas ? Tu as une noble taille, tu es très bien fait. C'est inouï que tu sois ici Est-ce que tu m'as vue nue ? je suis belle, n'est-ce pas ? J'allais prendre mon bain. Tu as lu ma lettre ! L'as-tu lue toi-même ? Te l'a-t-on lue ? Sais-tu lire ? Tu dois être ignorant. Je te fais des questions, mais tu n'y réponds pas. Je n'aime pas ton son de voix. Il est doux. Un être incomparable comme toi ne devrait pas parler, mais grincer. Dans l'Inde, tu serais dieu. Est-ce que tu es né avec ce rire épouvantable sur la face ? Non, n'est-ce pas ? C'est sans doute une mutilation pénale ? J'espère bien que tu as commis quelque crime. Viens dans mes bras.
Elle se laissa tomber sur le canapé et le fit tomber près d'elle. Ils se trouvèrent l'un près de l'autre sans savoir comment. Ce qu'elle disait passait sur Gwynplaine comme un grand vent. Elle parlait en tumulte, frénétiquement, d'une voix éperdue et tendre. Sa parole était une musique, mais Gwynplaine entendait cette musique comme
une tempête. Elle appuya de nouveau sur lui son regard fixe.
- Je me sens dégradée près de toi, quel bonheur ! Être altesse, comme c'est fade. Déchoir repose. Je suis si saturée de respect que
j'ai besoin de mépris.
Elle s'interrompit, et eut un effrayant sourire.
- Je t'aime non seulement parce que tu es difforme, mais parce que tu es vil. J'aime le monstre, et j'aime l'histrion'. Un amant humilié, bafoué, grotesque, hideux, exposé au rire sur ce pilori? qu'on appelle un théâtre, cela a une saveur extraordinaire. Un amant infamant, c'est exquis. Avoir sous la dent la pomme, non du paradis, mais de l'enfer, voilà ce qui me tente, j'ai cette faim et cette soif, et je suis cette Ève-là. L'Ève du gouffre. Tu es le maître que j'attendais. Gwynplaine, personne ne m'a possédée, je me donne à toi pure comme la braise ardente.
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