I. L'enterrement du père Goriot : comment on enterre un pauvre
- un rituel minimum (70 francs = deux prêtres, un enfant de choeur, un bedeau, un psaume, 2 chants, vingt minutes)
- une cérémonie expédiée (aller vite, une courte prière)
- pas de famille (voitures armoriées, vides)
II. Une scène pathétique
- l'ensemble des détails montre tout ce qui a manqué
- le réalisme avec les fossoyeurs et " quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher"
- le dérisoire qui émeut : demande de pourboire, Rastignac doit emprunter quelque sous, le jour qui tombe, l'humidité. Infinie tristesse.
III. Un départ pour Rastignac
- il quitte le cimetière
- son regard embrase une vue de paris, pas n'importe laquelle : Place Vendôme, les Invalides. La vie avec la métaphore de la "ruche bourdonnante".
Toutes les ambitions de Rastignac résumées en une exclamation : ""A nous deux maintenant!" !"
-le roman se termine avec un mort, celle du père Goriot et un point de départ : l'ascension de Rastignac qui fait sont entrée dans le monde : " Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen. " Un défi.
Explications :
Les deux prêtres, l'enfant de choeur et le bedeau vinrent et donnèrent tout ce qu'on peut avoir pour soixante-dix francs dans une époque où la religion n'est pas assez riche pour prier gratis. Les gens du clergé chantèrent un psaume, le Libera, le De profundis. Le service dura vingt minutes. Il n'y avait qu'une seule voiture de deuil pour un prêtre et un enfant de choeur, qui consentirent à recevoir avec eux Eugène et Christophe.
- Il n'y a point de suite, dit le prêtre, nous pourrons aller vite, afin de ne pas nous attarder, il est cinq heures et demie.
Cependant, au moment où le corps fut placé dans le corbillard, deux voitures armoriées, mais vides, celle du comte de Restaud et celle du baron de Nucingen, se présentèrent et suivirent le convoi jusqu'au Père-Lachaise. A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent, et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien, il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un coeur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et, le voyant ainsi, Christophe le quitta.
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses: "A nous deux maintenant!"
Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société,
Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen.
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theocoignus
je l'ai fais seul il n'y a que le développement il manque
theocoignus
Introduction : Amorce Présentation du texte : mouvement litt., auteur, œuvre de passage Problématique Plan de notre commentaire Méthodologie du commentaire composé
theocoignus
et la Conclusion Réponse au problème Ouverture Présentation : Balzac réalisme Le père goriot
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Réponse : la mort et la vie
I. L'enterrement du père Goriot : comment on enterre un pauvre
- un rituel minimum (70 francs = deux prêtres, un enfant de choeur, un bedeau, un psaume, 2 chants, vingt minutes)
- une cérémonie expédiée (aller vite, une courte prière)
- pas de famille (voitures armoriées, vides)
II. Une scène pathétique
- l'ensemble des détails montre tout ce qui a manqué
- le réalisme avec les fossoyeurs et " quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher"
- le dérisoire qui émeut : demande de pourboire, Rastignac doit emprunter quelque sous, le jour qui tombe, l'humidité. Infinie tristesse.
III. Un départ pour Rastignac
- il quitte le cimetière
- son regard embrase une vue de paris, pas n'importe laquelle : Place Vendôme, les Invalides. La vie avec la métaphore de la "ruche bourdonnante".
Toutes les ambitions de Rastignac résumées en une exclamation : ""A nous deux maintenant!" !"
-le roman se termine avec un mort, celle du père Goriot et un point de départ : l'ascension de Rastignac qui fait sont entrée dans le monde : " Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen. " Un défi.
Explications :
Les deux prêtres, l'enfant de choeur et le bedeau vinrent et donnèrent tout ce qu'on peut avoir pour soixante-dix francs dans une époque où la religion n'est pas assez riche pour prier gratis. Les gens du clergé chantèrent un psaume, le Libera, le De profundis. Le service dura vingt minutes. Il n'y avait qu'une seule voiture de deuil pour un prêtre et un enfant de choeur, qui consentirent à recevoir avec eux Eugène et Christophe.
- Il n'y a point de suite, dit le prêtre, nous pourrons aller vite, afin de ne pas nous attarder, il est cinq heures et demie.
Cependant, au moment où le corps fut placé dans le corbillard, deux voitures armoriées, mais vides, celle du comte de Restaud et celle du baron de Nucingen, se présentèrent et suivirent le convoi jusqu'au Père-Lachaise. A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent, et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien, il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un coeur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et, le voyant ainsi, Christophe le quitta.
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses: "A nous deux maintenant!"
Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société,
Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen.
Amorce
Présentation du texte : mouvement litt., auteur, œuvre de passage
Problématique
Plan de notre commentaire
Méthodologie du commentaire composé
Réponse au problème
Ouverture
Présentation :
Balzac réalisme
Le père goriot