Maintenant encore je ne puis songer sans émotion à ce premier regard sur l'université. Nous étions au pied des marches qui menaient au vaste portique dont les gigantesques piliers brillaient dans le ciel bleu pâle. Devant nous s'étendait une pelouse longue de plusieurs centaines de mètres et bordée de galeries à colonnes. Des sycomoresl plantés un peu au hasard promenaient leur ombre sur les frontons des villas qui s'élevaient à droite et à gauche, et tout au bout de la longue pelouse, un autre bâtiment de style néo-grec clôturait le prodigieux rectangle. Mais comment décrire ces choses ? La beauté échappe toujours aux mots qui veulent la cerner. On peut donner l'idée d'un plan, on n'en peut guère rendre la poésie. J'eus l'impression de me trouver dans un monde inconnu, fermé et protégé de toutes parts, inquiétant malgré tout parce que je ne savais pas si j'allais pouvoir m'y faire une place. Voulait-on de moi ? C'était la question que je me posais si souvent et cette fois plus anxieusement que jamais dans ce lieu désert.
1.« C'était la question que je me posais si souvent. » Justifiez l'emploi du temps employé dans cette phrase. Exprimez la même idée sous une forme différente.
2.Dans la phrase : «On peut donner l'idée d'un plan, on n'en peut guère vendre la poésie ». a) Par quoi peut-on remplacer en ? (Donnez la fonction de en). b) Ces deux propositions s'opposent. Reproduisez la phrase en introduisant entre ces propositions un lien marquant cette opposition.
3. Quelle est la fonction de « galeries à colonnes » ? Refaites la phrase en remplaçant le groupe « bordée de galeries à colonnes » par une subordonnée relative à forme active. Quelle est la nouvelle fonction de « galeries à colonnes » ?