Bonjour, peut-on m'éclairer sur la signification de ce vers "J’ai été seul dans le pressoir, j’ai foulé le raisin dans mon délire," dans le poème :
Je suis ici, l’autre est ailleurs, et le silence est terrible : Nous sommes des malheureux et Satan nous vanne dans son crible, Je souffre, et l’autre souffre, et il n’y a point de chemin Entre elle et moi, de l’autre à moi point de parole ni de main. Rien que la nuit qui est commune et incommunicable, La nuit où l’on ne fait point d’œuvre et l’affreux amour impraticable, Je prête l’oreille, et je suis seul, et la terreur m’envahit. J’entends la ressemblance de sa voix et le son d’un cri. J’entends un faible vent et mes cheveux se lèvent sur ma tête. Sauvez-la du danger de la mort et de la gueule de la Bête ! Voici de nouveau le goût de la mort entre mes dents, La tranchée, l’envie de vomir et le retournement. J’ai été seul dans le pressoir, j’ai foulé le raisin dans mon délire, Cette nuit où je marchais d’un mur à l’autre en éclatant de rire. Celui qui fait les yeux, sans yeux est-ce qu’il ne me verra pas ? Celui qui a fait les oreilles, est-ce qu’il ne m’entendra pas sans oreilles ? Je sais que là où le péché abonde, là Votre miséricorde surabonde. Il faut prier, car c’est l’heure du Prince du monde.
A l'époque, et en œnologie, on foulait le raisin. Ca consiste à faire éclater les baies de raisin avec les pieds dans une grande cuve/pressoir, pour en extraire le jus sans écraser les pépins. Le foulage peut intervenir avant la vinification :) C'est une activité qui se pratiquait à plusieurs, or ici, le poète est seul, comme abandonné. On peut penser aussi que le rapport au raisin et donc aussi au vin le fait entrer dans un délire, comme éméché par les odeurs. Il se plonge dans l'alcool pour arrêter de souffrir en pensant à celle qu'il aime. Après, il semble y avoir un champ lexical du religieux, du sacré ''le péché'', ''satan'', ''miséricodre'', ''prier'' donc on peut aussi penser au vin comme le sang du Christ dans son dernier repas, avant de mourir. Comme si le poète annonçait sa mort prochaine à travers la métaphore du raisin foulé.
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A l'époque, et en œnologie, on foulait le raisin. Ca consiste à faire éclater les baies de raisin avec les pieds dans une grande cuve/pressoir, pour en extraire le jus sans écraser les pépins. Le foulage peut intervenir avant la vinification :) C'est une activité qui se pratiquait à plusieurs, or ici, le poète est seul, comme abandonné. On peut penser aussi que le rapport au raisin et donc aussi au vin le fait entrer dans un délire, comme éméché par les odeurs. Il se plonge dans l'alcool pour arrêter de souffrir en pensant à celle qu'il aime. Après, il semble y avoir un champ lexical du religieux, du sacré ''le péché'', ''satan'', ''miséricodre'', ''prier'' donc on peut aussi penser au vin comme le sang du Christ dans son dernier repas, avant de mourir. Comme si le poète annonçait sa mort prochaine à travers la métaphore du raisin foulé.
En espérant que ça t'aidera :)