Pascal écrit dans "Les Pensées" : "Quelle vanité de la peinture qui attire l'admiration des choses par la ressemblance des choses dont on admire point les originaux". Il souligne l'étrange magie de l'art qui fait que l'on prend plaisir à l'imitation, à la copie, alors que le modèle nous laisse indifférent ou même nous fait horreur. Au-delà du désir de savoir et de comprendre il y a de fait un réel plaisir lié à la connaissance dont les thèmes sont la souffrance d'autrui (horreur des camps par exemple), la violence (guerres,...). L'art embelli la réalité du seul fait de la représenter. Ces exemples permettent de mettre en évidence le pouvoir de manipulation des artistes et à partir de cette idée, on comprend alors pourquoi ils sont toujours l'objet d'une surveillance et d'une censure. En effet, dans les dictatures, les artistes sont censurés, éliminés ou au service du pouvoir. L'art apparaît comme un contre- pouvoir. Il a une fonction cathartique : les œuvres d'art sont des purifications de l'âme, elles permettent de se défaire des émotions en les éprouvant de façon imaginaire par le biais de la représentation. Une situation fictive peut provoquer des émotions réelles. L'art pourrait être compris comme une feinte passion.
Cette fonction cathartique de l'art est sujette à débat sur l'immoralité ou la moralité de l'art : la représentation de la violence invite à modérer ses passions on montrant les effets néfastes ou alors, cette feinte passion nous la rend acceptable.
Dans La Poétique, Aristote écrit "Nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes, les choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, comme les formes d'animaux les plus méprisées ou les cadavres". Il y a un plaisir de l'imitation et cette contemplation est liée à la reconnaissance de quelque chose.
Pour Freud, l'art a la même fonction que le rêve : satisfaire un désir inconscient. L'art serait donc un refuge face à une réalité qui ne s'accorde pas avec nos désirs.
Avant de raisonner et de saisir des abstractions, des concepts, il faut travailler sur des images. C'est un principe pédagogique essentiel que confirme l'importance des arts plastiques dans les premières années de l'apprentissage. De plus, adulte quand nous ne comprenons pas une idée, un concept, un discours, nous faisons un détour par le dessin, le schéma. Socrate pensait que l'art était une propédeutique à toute science.
Conséquence : le langage de l'art, parce qu'il n'est pas conceptuel est un langage universel qui permet de communiquer, de produire du lien social parce qu'il est capable de toucher toute sorte d'individu. On comprend pourquoi il ne peut pas y avoir d'Etat politique sans Etat culturel.
Exemple : Création de musées, achats d'œuvres d'art, Louis XIV convoque les plus grands artistes de son temps, Mitterrand fait construire la pyramide du Louvre...
Nous pouvons affirmer après l’étude de nos deux termes que ni l’un ni l’autre ne peut être séparé parce que sans l’imagination il n’y aurait pas eu d’art en un mot l’art et l’imagination sont indissociables.
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Bonjour,
Pascal écrit dans "Les Pensées" : "Quelle vanité de la peinture qui attire l'admiration des choses par la ressemblance des choses dont on admire point les originaux". Il souligne l'étrange magie de l'art qui fait que l'on prend plaisir à l'imitation, à la copie, alors que le modèle nous laisse indifférent ou même nous fait horreur. Au-delà du désir de savoir et de comprendre il y a de fait un réel plaisir lié à la connaissance dont les thèmes sont la souffrance d'autrui (horreur des camps par exemple), la violence (guerres,...). L'art embelli la réalité du seul fait de la représenter. Ces exemples permettent de mettre en évidence le pouvoir de manipulation des artistes et à partir de cette idée, on comprend alors pourquoi ils sont toujours l'objet d'une surveillance et d'une censure. En effet, dans les dictatures, les artistes sont censurés, éliminés ou au service du pouvoir. L'art apparaît comme un contre- pouvoir. Il a une fonction cathartique : les œuvres d'art sont des purifications de l'âme, elles permettent de se défaire des émotions en les éprouvant de façon imaginaire par le biais de la représentation. Une situation fictive peut provoquer des émotions réelles. L'art pourrait être compris comme une feinte passion.
Cette fonction cathartique de l'art est sujette à débat sur l'immoralité ou la moralité de l'art : la représentation de la violence invite à modérer ses passions on montrant les effets néfastes ou alors, cette feinte passion nous la rend acceptable.
Dans La Poétique, Aristote écrit "Nous prenons plaisir à contempler les images les plus exactes, les choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, comme les formes d'animaux les plus méprisées ou les cadavres". Il y a un plaisir de l'imitation et cette contemplation est liée à la reconnaissance de quelque chose.
Pour Freud, l'art a la même fonction que le rêve : satisfaire un désir inconscient. L'art serait donc un refuge face à une réalité qui ne s'accorde pas avec nos désirs.
Avant de raisonner et de saisir des abstractions, des concepts, il faut travailler sur des images. C'est un principe pédagogique essentiel que confirme l'importance des arts plastiques dans les premières années de l'apprentissage. De plus, adulte quand nous ne comprenons pas une idée, un concept, un discours, nous faisons un détour par le dessin, le schéma. Socrate pensait que l'art était une propédeutique à toute science.
Conséquence : le langage de l'art, parce qu'il n'est pas conceptuel est un langage universel qui permet de communiquer, de produire du lien social parce qu'il est capable de toucher toute sorte d'individu. On comprend pourquoi il ne peut pas y avoir d'Etat politique sans Etat culturel.
Exemple : Création de musées, achats d'œuvres d'art, Louis XIV convoque les plus grands artistes de son temps, Mitterrand fait construire la pyramide du Louvre...
Nous pouvons affirmer après l’étude de nos deux termes que ni l’un ni l’autre ne peut être séparé parce que sans l’imagination il n’y aurait pas eu d’art en un mot l’art et l’imagination sont indissociables.