Platée est une comédie lyrique de Jean-Philippe Rameau, qualifiée de ballet bouffon à sa création, le 31 mars 1745 à Versailles, à l'occasion du mariage du fils de Louis XV, le dauphin Louis, avec l'infante espagnole Marie-Thérèse. « Certains esprits rieurs verront de nombreuses allusions à cet hymen dans l'intrigue entre Jupiter et Platée, notamment à cause de la réputation de laideron qui précédait la pauvre Marie-Thérèse. On ne peut que se réjouir que malgré cette discrète insolence Rameau ait peu après obtenu le poste de Maître de Musique de la Chambre du Roy »1.
L'œuvre se compose d'un prologue et de trois actes, sur un livret tiré de Platée ou Junon jalouse, du dramaturge Jacques Autreau, inspiré des Béotiques, IXe livre, chapitre III, de la Description de la Grèce, du géographe-historien grec Pausanias.
Jean-Philippe Rameau avait acheté les droits de cet ouvrage, et demanda à l'homme de lettres Adrien-Joseph le Valois d'Orville et à Ballot de Sauvot d'en renforcer l'aspect comique, notamment par l'ajout du personnage de la Folie (porte-parole du compositeur lui-même) et d'une quantité désopilante de rimes en oi qui nous rappellent sans cesse que nous sommes au royaume des grenouilles. On reproche souvent au livret de ne pas être à la hauteur de la partition. Cependant, lors de la création, le public n'a pas dû être si sévère, puisqu'on était déjà au quatrième jour de festoiement des noces princières.
C'est l'opéra le plus populaire de Rameau avec Les Indes galantes. Rarement l'orchestre ramellien aura été si séduisant, les rythmes si inventifs que dans cette cruelle mais hilarante histoire placée sous le signe de la Folie d'un laideron qui se croit irrésistible. Un concours de vanités qui semble venir des Fables de La Fontaine mais aussi annoncer l'autre génie du bouffe en musique prompt à tourner l'Olympe et la mythologie en dérision, Jacques Offenbach.
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Platée est une comédie lyrique de Jean-Philippe Rameau, qualifiée de ballet bouffon à sa création, le 31 mars 1745 à Versailles, à l'occasion du mariage du fils de Louis XV, le dauphin Louis, avec l'infante espagnole Marie-Thérèse. « Certains esprits rieurs verront de nombreuses allusions à cet hymen dans l'intrigue entre Jupiter et Platée, notamment à cause de la réputation de laideron qui précédait la pauvre Marie-Thérèse. On ne peut que se réjouir que malgré cette discrète insolence Rameau ait peu après obtenu le poste de Maître de Musique de la Chambre du Roy »1.
L'œuvre se compose d'un prologue et de trois actes, sur un livret tiré de Platée ou Junon jalouse, du dramaturge Jacques Autreau, inspiré des Béotiques, IXe livre, chapitre III, de la Description de la Grèce, du géographe-historien grec Pausanias.
Jean-Philippe Rameau avait acheté les droits de cet ouvrage, et demanda à l'homme de lettres Adrien-Joseph le Valois d'Orville et à Ballot de Sauvot d'en renforcer l'aspect comique, notamment par l'ajout du personnage de la Folie (porte-parole du compositeur lui-même) et d'une quantité désopilante de rimes en oi qui nous rappellent sans cesse que nous sommes au royaume des grenouilles. On reproche souvent au livret de ne pas être à la hauteur de la partition. Cependant, lors de la création, le public n'a pas dû être si sévère, puisqu'on était déjà au quatrième jour de festoiement des noces princières.
C'est l'opéra le plus populaire de Rameau avec Les Indes galantes. Rarement l'orchestre ramellien aura été si séduisant, les rythmes si inventifs que dans cette cruelle mais hilarante histoire placée sous le signe de la Folie d'un laideron qui se croit irrésistible. Un concours de vanités qui semble venir des Fables de La Fontaine mais aussi annoncer l'autre génie du bouffe en musique prompt à tourner l'Olympe et la mythologie en dérision, Jacques Offenbach.