Mais il l'interrompit simplement pour lui demander :
— C'est votre nom, Saint-Potin ?
L'autre répondit avec simplicité :
— Non, je m'appelle Thomas. C'est au journal qu'on m'a surnommé Saint-Potin.
Duroy paya les consommation et rappela qu'on avait à enquêter pour l'artcle du journal.
Saint-Potin se mit à rire :
— Vous êtes encore naïf, vous ! Alors vous croyez comme ça que je vais aller demander à ce Chinois et à cet Indien ce qu'ils pensent de l'Angleterre ? Comme si je ne le savais pas mieux qu'eux,
Duroy crut à une plaisanterie : Soyons sérieux et dépéchons-nous mon ami.
Saint Potin s'arrêta tout net : Apprenez Duroy une leçon du journaliste Saint Potin, on n'enquête pas, on ne perd pas son temps.
- Mais alors, objecta Duroy, on écrit quoi ?
- e que les lecteurs veulent lire.
- Ah non ! s'exclama Duroy. Je ne partage pas votre avis. Un journaliste doit questionner, expliquer, vérifier, comparer. C'est tout le métier ! Les lecteurs attendent un travail de professionnel, du terrain, des points de vue croisés. on ne parle bien que ce qu'on connaît. On n'est pas là pour plaire ou complaire ni pour endoctriner, on écrit pour informer, questionner et faire réfléchir. Je ne parlerai bien du Maroc que si j'y suis allé ou si j'ai rencontré des acteurs de la colonisation. Il me paraît impensable de signer une tribune et d'associer mon nom à une telle forfaiture. On nous paie pour respecter des règles de déontologie. J'irai sans vous Saint Potin. je vous salue.
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millie2004
Merci beaucoup! Est-ce que vous pensez que je dois rajouter des lignes de discours?
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Réponse :
Explications :
Mais il l'interrompit simplement pour lui demander :
— C'est votre nom, Saint-Potin ?
L'autre répondit avec simplicité :
— Non, je m'appelle Thomas. C'est au journal qu'on m'a surnommé Saint-Potin.
Duroy paya les consommation et rappela qu'on avait à enquêter pour l'artcle du journal.
Saint-Potin se mit à rire :
— Vous êtes encore naïf, vous ! Alors vous croyez comme ça que je vais aller demander à ce Chinois et à cet Indien ce qu'ils pensent de l'Angleterre ? Comme si je ne le savais pas mieux qu'eux,
Duroy crut à une plaisanterie : Soyons sérieux et dépéchons-nous mon ami.
Saint Potin s'arrêta tout net : Apprenez Duroy une leçon du journaliste Saint Potin, on n'enquête pas, on ne perd pas son temps.
- Mais alors, objecta Duroy, on écrit quoi ?
- e que les lecteurs veulent lire.
- Ah non ! s'exclama Duroy. Je ne partage pas votre avis. Un journaliste doit questionner, expliquer, vérifier, comparer. C'est tout le métier ! Les lecteurs attendent un travail de professionnel, du terrain, des points de vue croisés. on ne parle bien que ce qu'on connaît. On n'est pas là pour plaire ou complaire ni pour endoctriner, on écrit pour informer, questionner et faire réfléchir. Je ne parlerai bien du Maroc que si j'y suis allé ou si j'ai rencontré des acteurs de la colonisation. Il me paraît impensable de signer une tribune et d'associer mon nom à une telle forfaiture. On nous paie pour respecter des règles de déontologie. J'irai sans vous Saint Potin. je vous salue.