Le projet de Troisième Restauration (après la Première Restauration en 1814 et la Seconde Restauration en 1815) intervient en 1873 pour rétablir la monarchie en France. Le projet est imaginé et préparé à la suite de la chute du Second Empire, en 1870, de la Commune de Paris et des élections législatives de 1871, qui donnent une majorité royaliste à l'Assemblée nationale.
C'est Henri d'Artois, comte de Chambord, petit-fils du roi Charles X, qui est le candidat favori au trône. Sa légitimité devient incontestable parmi les royalistes après que son cousin, Philippe d'Orléans, comte de Paris et chef de file des orléanistes, a accepté de le reconnaître comme unique prétendant. Appelé « Henri V » par ses partisans, le comte de Chambord prépare son entrée dans Paris. En attendant son retour, le maréchal Patrice de Mac Mahon est élu président de la République et organise une transition pacifique. Mais les divergences entre Chambord et les orléanistes et la montée en puissance des républicains à l'Assemblée au cours des années 1870 rendent difficile toute tentative de restauration des Bourbons et, à cause de l'hésitation du comte de Chambord, le projet légitimiste est finalement abandonné.
Ce n'est qu'après l'échec des pourparlers avec Henri (fin octobre 1873), que le gouvernement de Mac Mahon et la famille d'Orléans décident de négocier de nouveau les conditions pour un retour à la monarchie, orléaniste et non légitimiste. L'aîné des Orléans, le comte de Paris, ayant reconnu le comte de Chambord comme prétendant légitime — en espérant être reconnu comme son héritier —, est contraint d'attendre une renonciation officielle ou le décès du comte en exil avant d'espérer unir les royalistes autour de sa candidature. En attendant, le président Mac Mahon accepte de prolonger son mandat avec la bénédiction de la famille d'Orléans.
Mais les élections législatives de 1877 fragilisent l'influence des Orléans, et le président de la République conserve son pouvoir uniquement grâce au soutien du Sénat. Les élections sénatoriales de janvier 1879, confirment la montée des républicains et le déclin des royalistes. Sans majorité, Mac Mahon est contraint de quitter le pouvoir, mettant fin au projet d'une nouvelle restauration.
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Le projet de Troisième Restauration (après la Première Restauration en 1814 et la Seconde Restauration en 1815) intervient en 1873 pour rétablir la monarchie en France. Le projet est imaginé et préparé à la suite de la chute du Second Empire, en 1870, de la Commune de Paris et des élections législatives de 1871, qui donnent une majorité royaliste à l'Assemblée nationale.
C'est Henri d'Artois, comte de Chambord, petit-fils du roi Charles X, qui est le candidat favori au trône. Sa légitimité devient incontestable parmi les royalistes après que son cousin, Philippe d'Orléans, comte de Paris et chef de file des orléanistes, a accepté de le reconnaître comme unique prétendant. Appelé « Henri V » par ses partisans, le comte de Chambord prépare son entrée dans Paris. En attendant son retour, le maréchal Patrice de Mac Mahon est élu président de la République et organise une transition pacifique. Mais les divergences entre Chambord et les orléanistes et la montée en puissance des républicains à l'Assemblée au cours des années 1870 rendent difficile toute tentative de restauration des Bourbons et, à cause de l'hésitation du comte de Chambord, le projet légitimiste est finalement abandonné.
Ce n'est qu'après l'échec des pourparlers avec Henri (fin octobre 1873), que le gouvernement de Mac Mahon et la famille d'Orléans décident de négocier de nouveau les conditions pour un retour à la monarchie, orléaniste et non légitimiste. L'aîné des Orléans, le comte de Paris, ayant reconnu le comte de Chambord comme prétendant légitime — en espérant être reconnu comme son héritier —, est contraint d'attendre une renonciation officielle ou le décès du comte en exil avant d'espérer unir les royalistes autour de sa candidature. En attendant, le président Mac Mahon accepte de prolonger son mandat avec la bénédiction de la famille d'Orléans.
Mais les élections législatives de 1877 fragilisent l'influence des Orléans, et le président de la République conserve son pouvoir uniquement grâce au soutien du Sénat. Les élections sénatoriales de janvier 1879, confirment la montée des républicains et le déclin des royalistes. Sans majorité, Mac Mahon est contraint de quitter le pouvoir, mettant fin au projet d'une nouvelle restauration.