Réponse :

La construction du pont a été entreprise par un partenariat entre EGESA et le Consórcio Metropolitano de Transportes - CMT, tous deux basés à Brasília. La Fondation du Professeur Carlos Augusto Bittencourt - FUNCAB (basée dans la ville de Niterói, Rio de Janeiro) a été engagée pour superviser l'ingénierie environnementale du projet, afin que la construction du pont ne nuise pas à l'environnement naturel. Le pont fait partie du centre du bouclier guyanais de l'Initiative pour l'intégration de l'infrastructure régionale de l'Amérique du Sud. La construction de ce pont fait suite à la signature d'un traité international entre la France et le Brésil en juillet 2005. En outre, la connexion entre la route N2 et la BR-156 est une autre initiative entreprise dans le cadre du projet d'infrastructure PAC (Plan d'accélération de la croissance) du gouvernement brésilien.

Explications :

La route BR-156 a été conçue comme un facteur de développement et une initiative de sécurité nationale.

Selon les mots de Walter do Carmo, pionnier, entrepreneur et ingénieur activement impliqué dans le projet, "la route fédérale BR-156 a été planifiée pour établir la jonction terrestre entre le bassin du fleuve Amazone, au sud de Macapá et le bassin du fleuve Oyapock, au nord du Brésil, à la frontière de la Guyane française".

Le pont de l'Oyapock devait être inauguré début 2012, mais il est resté fermé car la route du côté brésilien n'était pas entièrement pavée. En avril 2013, l'ouverture était prévue pour la fin de l'année 2013, mais en janvier 2015, le pont n'avait toujours pas été ouvert en raison de retards dans la construction des installations douanières brésiliennes, et aucune date d'ouverture n'était prévue. Une autre raison du retard de l'ouverture du pont, identifiée par le sénateur brésilien João Capiberibe, est le manque de réciprocité concernant les exigences de visa pour les ressortissants brésiliens et français entrant sur le territoire de l'autre partie (les ressortissants français peuvent entrer au Brésil sans visa pour une durée maximale de 3 mois, alors que les ressortissants brésiliens doivent obtenir un visa pour entrer en Guyane française, une exigence qui est justifiée par le gouvernement français en raison des niveaux élevés d'immigration illégale de Brésiliens travaillant comme orpailleurs en Guyane française). En 2014, les gouvernements brésilien et français ont conclu un accord permettant aux résidents de l'Oiapoque au Brésil et de Saint-Georges-de-l'Oyapock en Guyane française de demander une carte de frontalier, leur permettant de se rendre dans la ville de l'autre partie sans visa pour une durée maximale de 72 heures (mais pas plus loin à l'intérieur du pays). La carte de frontalier locale a une validité maximale de 2 ans et contient une puce biométrique ; elle peut être utilisée pour franchir la frontière sans devoir présenter un passeport brésilien. Ce dispositif est entré en vigueur le 1er janvier 2015 et, au 1er octobre 2015, plus de 200 cartes avaient été délivrées à des citoyens brésiliens résidant à Oiapoque. Selon le gouvernement français, le gouvernement brésilien était "largement satisfait" de cet arrangement (bien qu'il ne soit pas parvenu à une réciprocité totale en matière d'exemption de visa).

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