Alexandre Dumas fils emploie en 1872, le terme « féministe », c’est dans un pamphlet , afin de ridiculiser les hommes qui souhaitent donner plus de pouvoir aux femmes.
A la Révolution française certaines femmes ont des idées d'universalisme. Puisque « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, comment expliquer que certains êtres, du fait de leur sexe ou de leur catégorie sociale, ne jouissent pas de cette égalité ? C’est ce paradoxe que pointe, en 1791, la femme de lettres Olympe de Gouges, en publiant la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune », prône l’article 10. Les revendications concernent alors les droits civiques, l’éducation, l’accès au travail...
En 1848, Les femmes vivent une seconde trahison car elles n'ont toujours pas la 2éme République ne confère pas le droit de vote
La fin du 19e siècle, un IIIe République est crée et elle changent la donne : ce qui n’était jusqu’à maintenant que le combat d’une poignée de personnalités devient un mouvement massif. Progressivement, sur le modèle des suffragettes anglaises, des associations d’envergure se montent, recrutant des milliers d’adhérentes et faisant émerger des figures comme Hubertine Auclert, qui anime le journal La Citoyenne. La question enflammant le débat public est celui du droit de vote, et les féministes rivalisent de créativité pour la relayer, usant parfois de coups d’éclat comme la grève de l’impôt ou le cassage d’urnes. « Il y a déjà l’idée de médiatiser et de mener une forme de lobbying auprès des politiciens », fait remarquer Bibia Pavard.
En parallèle aux associations de femmes républicaines et laïques s’organisent des groupes de femmes catholiques. « Celles-ci réclament aussi le droit de vote, arguant que les femmes sont porteuses de valeurs spécifiques, bonnes pour la société et susceptibles de moraliser la vie politique, souligne Caroline Fayolle. Il y a cette opposition entre les féministes universalistes, pour lesquelles les deux sexes sont égaux, et les différentialistes, qui érigent les différences entre les sexes en complémentarité. » Las, la Première Guerre mondiale signe le coup d’arrêt de cette mobilisation : les féministes se rallient à l’Union sacrée, mouvement de solidarité des Français contre l’oppresseur, que le président de la République, Raymond Poincaré, appelle de ses vœux le 4 août 1914.
Au sortir du conflit, alors que de nombreux pays européens octroient le droit de vote aux femmes en 1918,1919, la France botte en touche, plusieurs propositions de loi étant rejetées par le Sénat. En cause, l’alliance paradoxale des conservateurs et des républicains laïcs. « Les premiers redoutent une destruction de la cellule familiale, un danger pour la stabilité de la société. Les seconds pensent, eux, que le vote féminin sera nécessairement conservateur, du fait de l’éducation religieuse des femmes »,par Bibia Pavard. Le droit de vote est obtenu en 1944. Une réflexion plus globale sur la place des femmes dans la société s’amorce alors, incarnée dans l’essai de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, publié en 1949.
« on ne naît pas femme, on le devient ».
Dans les années 1950, un contrôle des naissances, portée par La Maternité heureuse. L’association, qui deviendra Le Mouvement français pour le planning familial, explique presque clandestinement à ses adhérentes, à travers des publications et des conférences, comment maîtriser sa sexualité pour éviter les grossesses... Fin 1967, l’Assemblée nationale adopte la loi autorisant la contraception. Dans le sillage de mai 1968, des groupes non mixtes voient le jour. La rencontre de ces mouvements disparates, imprégnés des idées de gauche et d’extrême gauche, entraîne la création, en 1970, du Mouvement de libération des femmes qui revendique la libre disposition du corps des femmes. Parmi les combats du MLF : les violences sexistes, le droit à l’avortement, la remise en question de la société patriarcale... Outre des manifestations et son journal Le Torchon brûle, le MLF mise sur de nouveaux modes d’action spectaculaires. Premier fait d’armes ? Déposer une gerbe sous l’Arc de triomphe... à la femme du soldat inconnu. Même volonté d’interpeller l’opinion publique avec « le manifeste des 343 », publié le 5 avril 1971, dans Le Nouvel Observateur, dont les signataires, pour certaines célèbres, déclarent publiquement avoir eu recours à l’avortement. Autre levier mis en œuvre : la politisation de certains procès. À Bobigny, en 1972, l’avocate Gisèle Halimi plaide le cas d’une jeune fille ayant avorté illégalement à la suite d’un viol. Six ans plus tard, à Aix-en-Provence, elle défend deux homosexuelles, battues et violées par un groupe d’hommes alors qu’elles faisaient du naturisme.
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athenaisperini
Je m'en excuse j'ai pris un peu de temps c'était assez compliqué de résumé un aussi grand sujet, j'espère que ce longggg texte t'aideras passe une bonne journée ;)
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Alexandre Dumas fils emploie en 1872, le terme « féministe », c’est dans un pamphlet , afin de ridiculiser les hommes qui souhaitent donner plus de pouvoir aux femmes.
A la Révolution française certaines femmes ont des idées d'universalisme. Puisque « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, comment expliquer que certains êtres, du fait de leur sexe ou de leur catégorie sociale, ne jouissent pas de cette égalité ? C’est ce paradoxe que pointe, en 1791, la femme de lettres Olympe de Gouges, en publiant la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. « La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune », prône l’article 10. Les revendications concernent alors les droits civiques, l’éducation, l’accès au travail...
En 1848, Les femmes vivent une seconde trahison car elles n'ont toujours pas la 2éme République ne confère pas le droit de vote
La fin du 19e siècle, un IIIe République est crée et elle changent la donne : ce qui n’était jusqu’à maintenant que le combat d’une poignée de personnalités devient un mouvement massif. Progressivement, sur le modèle des suffragettes anglaises, des associations d’envergure se montent, recrutant des milliers d’adhérentes et faisant émerger des figures comme Hubertine Auclert, qui anime le journal La Citoyenne. La question enflammant le débat public est celui du droit de vote, et les féministes rivalisent de créativité pour la relayer, usant parfois de coups d’éclat comme la grève de l’impôt ou le cassage d’urnes. « Il y a déjà l’idée de médiatiser et de mener une forme de lobbying auprès des politiciens », fait remarquer Bibia Pavard.
En parallèle aux associations de femmes républicaines et laïques s’organisent des groupes de femmes catholiques. « Celles-ci réclament aussi le droit de vote, arguant que les femmes sont porteuses de valeurs spécifiques, bonnes pour la société et susceptibles de moraliser la vie politique, souligne Caroline Fayolle. Il y a cette opposition entre les féministes universalistes, pour lesquelles les deux sexes sont égaux, et les différentialistes, qui érigent les différences entre les sexes en complémentarité. » Las, la Première Guerre mondiale signe le coup d’arrêt de cette mobilisation : les féministes se rallient à l’Union sacrée, mouvement de solidarité des Français contre l’oppresseur, que le président de la République, Raymond Poincaré, appelle de ses vœux le 4 août 1914.
Au sortir du conflit, alors que de nombreux pays européens octroient le droit de vote aux femmes en 1918,1919, la France botte en touche, plusieurs propositions de loi étant rejetées par le Sénat. En cause, l’alliance paradoxale des conservateurs et des républicains laïcs. « Les premiers redoutent une destruction de la cellule familiale, un danger pour la stabilité de la société. Les seconds pensent, eux, que le vote féminin sera nécessairement conservateur, du fait de l’éducation religieuse des femmes »,par Bibia Pavard. Le droit de vote est obtenu en 1944. Une réflexion plus globale sur la place des femmes dans la société s’amorce alors, incarnée dans l’essai de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, publié en 1949.
« on ne naît pas femme, on le devient ».
Dans les années 1950, un contrôle des naissances, portée par La Maternité heureuse. L’association, qui deviendra Le Mouvement français pour le planning familial, explique presque clandestinement à ses adhérentes, à travers des publications et des conférences, comment maîtriser sa sexualité pour éviter les grossesses... Fin 1967, l’Assemblée nationale adopte la loi autorisant la contraception. Dans le sillage de mai 1968, des groupes non mixtes voient le jour. La rencontre de ces mouvements disparates, imprégnés des idées de gauche et d’extrême gauche, entraîne la création, en 1970, du Mouvement de libération des femmes qui revendique la libre disposition du corps des femmes. Parmi les combats du MLF : les violences sexistes, le droit à l’avortement, la remise en question de la société patriarcale... Outre des manifestations et son journal Le Torchon brûle, le MLF mise sur de nouveaux modes d’action spectaculaires. Premier fait d’armes ? Déposer une gerbe sous l’Arc de triomphe... à la femme du soldat inconnu. Même volonté d’interpeller l’opinion publique avec « le manifeste des 343 », publié le 5 avril 1971, dans Le Nouvel Observateur, dont les signataires, pour certaines célèbres, déclarent publiquement avoir eu recours à l’avortement. Autre levier mis en œuvre : la politisation de certains procès. À Bobigny, en 1972, l’avocate Gisèle Halimi plaide le cas d’une jeune fille ayant avorté illégalement à la suite d’un viol. Six ans plus tard, à Aix-en-Provence, elle défend deux homosexuelles, battues et violées par un groupe d’hommes alors qu’elles faisaient du naturisme.