Je la voyais tous les jours passer sous ma fenêtre. Elle n'était pas très âgée mais sa silhouette voûtée la vieillissait. Elle semblait porter le poids du monde. Elle ne tournait jamais la tête dans ma direction comme si elle était fermée sur ses pensées. Elle m'intriguait. Toujours vêtue de noir avec une écharpe rouge. Je me pris à penser à elle souvent et à lui inventer un destin. Quand au printemps, je la vis passer avec quelques jonquilles, j'imaginais qu'elle se rendait au cimetière tout proche. La tombe d'un mari ou d'un fils peut-être. Qui peut savoir ce que cache un silence ? Qui peut comprendre le fardeau de tristesse ? Qui peut consoler l'inconnue qui ne fait que passer ?
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Je la voyais tous les jours passer sous ma fenêtre. Elle n'était pas très âgée mais sa silhouette voûtée la vieillissait. Elle semblait porter le poids du monde. Elle ne tournait jamais la tête dans ma direction comme si elle était fermée sur ses pensées. Elle m'intriguait. Toujours vêtue de noir avec une écharpe rouge. Je me pris à penser à elle souvent et à lui inventer un destin. Quand au printemps, je la vis passer avec quelques jonquilles, j'imaginais qu'elle se rendait au cimetière tout proche. La tombe d'un mari ou d'un fils peut-être. Qui peut savoir ce que cache un silence ? Qui peut comprendre le fardeau de tristesse ? Qui peut consoler l'inconnue qui ne fait que passer ?
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