Pendant la plus grande partie de son règne, Charlemagne combat pour agrandir son empire et il ne lui faut pas moins de cinquante-trois campagnes pour mener à bien cette tâche. Il est partout victorieux, si l'on excepte quelques revers dont le plus célèbre reste celui de Roncevaux en l'an 778, où meurt son neveu Roland.
En Italie d'abord, le souverain doit intervenir contre Didier, roi des Lombards ; celui-ci, en effet, donne refuge aux ennemis de Charlemagne et n'hésite pas à envahir les Etats que Pépin le Bref avait donnés à la papauté, qui en appelle au roi des Francs. Charlemagne passe donc les Alpes, prend, à Pavie en 774, le roi Didier qu'il envoi finir ses jours à l'abbaye de Corbie, puis se fait couronner roi des Lombards à Monza, près de Milan.
La création de l'empire carolingien
Le futur empereur peut alors se tourner vers deux provinces qui échappent encore à sa domination : la Saxe et la Bavière. Les Saxons, qui occupent le pays situé entre l'Elbe et le Rhin, forment un peuple idolâtre et pillard contre lequel Charlemagne doit mener une guerre opiniâtre pendant trente-trois ans.
Les conquêtes de CharlemagneLes conquêtes de Charlemagne
On peut distinguer trois phases dans ces campagnes : de 772 à 776, les trois tribus saxonnes, les Westphaliens à l'ouest, les Ostphaliens à l'est et les Angariens au centre et au sud, combattent sous des chefs différents et sont vaincues l'une après l'autre.
Mais, dès 777, la lutte reprend, les Saxons s'étant unis sous la conduite de Widukind, qui doit se soumettre en 785, après deux batailles meurtrières ; comme ses soldats, Widukind jure fidélité au Franc et reçoit le baptême.En 798, cependant, les peuples de l'Elbe se révoltent encore ; pour les vaincre, Charlemagne disperse dans ses Etats les familles les plus turbulentes, qui, isolées, s'assagissent et la Saxe est définitivement matée. Déjà, en 788, en Bavière, une coalition avait réuni Tassilon, duc de Bavière, gendre du Lombard Didier, et le duc de Bénévent : ce dernier fut tué au cours d'une bataille tandis que Tassilon était pris et enfermé à l'abbaye de Jumièges.
Cependant, les provinces orientales de l'empire restent à la merci des raids des Avars et des Huns, qui dévastent notamment les marches bavaroises. Pour en venir à bout, Charlemagne détruit leurs forteresses de Pannonie.
Enfin, pour compléter ses conquêtes et la constitution des marches frontières, Charlemagne intervient en Espagne à la demande de l'émir Soulayman ben al-Arabi, qui s'ést soulevé contre l'émir de Cordoue. Les Francs s'avancent alors jusqu'à l'Ebre, qui marque la frontière méridionale de la "marche d'Espagne".
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Pendant la plus grande partie de son règne, Charlemagne combat pour agrandir son empire et il ne lui faut pas moins de cinquante-trois campagnes pour mener à bien cette tâche. Il est partout victorieux, si l'on excepte quelques revers dont le plus célèbre reste celui de Roncevaux en l'an 778, où meurt son neveu Roland.
En Italie d'abord, le souverain doit intervenir contre Didier, roi des Lombards ; celui-ci, en effet, donne refuge aux ennemis de Charlemagne et n'hésite pas à envahir les Etats que Pépin le Bref avait donnés à la papauté, qui en appelle au roi des Francs. Charlemagne passe donc les Alpes, prend, à Pavie en 774, le roi Didier qu'il envoi finir ses jours à l'abbaye de Corbie, puis se fait couronner roi des Lombards à Monza, près de Milan.
La création de l'empire carolingien
Le futur empereur peut alors se tourner vers deux provinces qui échappent encore à sa domination : la Saxe et la Bavière. Les Saxons, qui occupent le pays situé entre l'Elbe et le Rhin, forment un peuple idolâtre et pillard contre lequel Charlemagne doit mener une guerre opiniâtre pendant trente-trois ans.
Les conquêtes de CharlemagneLes conquêtes de Charlemagne
On peut distinguer trois phases dans ces campagnes : de 772 à 776, les trois tribus saxonnes, les Westphaliens à l'ouest, les Ostphaliens à l'est et les Angariens au centre et au sud, combattent sous des chefs différents et sont vaincues l'une après l'autre.
Mais, dès 777, la lutte reprend, les Saxons s'étant unis sous la conduite de Widukind, qui doit se soumettre en 785, après deux batailles meurtrières ; comme ses soldats, Widukind jure fidélité au Franc et reçoit le baptême.En 798, cependant, les peuples de l'Elbe se révoltent encore ; pour les vaincre, Charlemagne disperse dans ses Etats les familles les plus turbulentes, qui, isolées, s'assagissent et la Saxe est définitivement matée. Déjà, en 788, en Bavière, une coalition avait réuni Tassilon, duc de Bavière, gendre du Lombard Didier, et le duc de Bénévent : ce dernier fut tué au cours d'une bataille tandis que Tassilon était pris et enfermé à l'abbaye de Jumièges.
Cependant, les provinces orientales de l'empire restent à la merci des raids des Avars et des Huns, qui dévastent notamment les marches bavaroises. Pour en venir à bout, Charlemagne détruit leurs forteresses de Pannonie.
Enfin, pour compléter ses conquêtes et la constitution des marches frontières, Charlemagne intervient en Espagne à la demande de l'émir Soulayman ben al-Arabi, qui s'ést soulevé contre l'émir de Cordoue. Les Francs s'avancent alors jusqu'à l'Ebre, qui marque la frontière méridionale de la "marche d'Espagne".