Réponse :
Trois poèmes sur l'amour
Que serais-je sans toi de Louis Aragon
Je t'attendais de René - Guy Cadou
J'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos
ressemblances : poème dédié à la femme aimée qui est l'amoureuse et l'inspiratrice.
Le poète dis JE et s'adresse à la femme aimée qu'il tutoie.
Des différences dans la forme : vers réguliers chez Aragon et Cadou, poème de facture plus moderne avec Desnos qui utilise les vers libres et blancs.
Explications :
Aragon
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
Cadou
Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps
Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais
Desnos
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
et de baiser sur cette bouche la naissance
de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre
à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
et me gouverne depuis des jours et des années
je deviendrais une ombre sans doute,
Ô balances sentimentales.
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Réponse :
Trois poèmes sur l'amour
Que serais-je sans toi de Louis Aragon
Je t'attendais de René - Guy Cadou
J'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos
ressemblances : poème dédié à la femme aimée qui est l'amoureuse et l'inspiratrice.
Le poète dis JE et s'adresse à la femme aimée qu'il tutoie.
Des différences dans la forme : vers réguliers chez Aragon et Cadou, poème de facture plus moderne avec Desnos qui utilise les vers libres et blancs.
Explications :
Aragon
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.
Cadou
Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps
Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais
Desnos
J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
et de baiser sur cette bouche la naissance
de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre
à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
et me gouverne depuis des jours et des années
je deviendrais une ombre sans doute,
Ô balances sentimentales.