Bonjour,
pouvez vous m'aidez a ces 2 petites questions de grammaire s'il vous plaît
voici le texte ("une charogne" de Baudelaire)
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Epiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.
1) dans les deux premières strophes, relevez et
analysez les compléments circonstanciels.
2) Dans la strophe 5, repérez les deux propositions
subordonnées relatives et indiquez leur fonction.
MERCI BEAUCOUP
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Réponse :
1) Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux : (complément de temps)
Au détour d'un sentier une charogne infâme (complément de lieu)
Sur un lit semé de cailloux, (complément de lieu)
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, (compément de manière, de comparaison)
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique (complément de manière)
Son ventre plein d'exhalaisons.
2) Les relatives sont compléments des antécédents.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, / qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Explications :