bonjour pouvez vous m'aidez si quelqu'un a lu l'ile des esclave svp
1- La devise de Molière était « Castigare ridendo mores » : qui veut dire « corriger les mœurs (la société) par le rire. » Cette devise s’applique-t-elle à la pièce de Marivaux, selon vous ? Pour vous aider, vous pouvez par exemple repérer les différents défauts des personnages et les procédés par lesquels Marivaux fait rire de ces défauts.
Vous rédigerez votre réponse de façon développée et argumentée, en réalisant des paragraphes, en donnant clairement votre avis (tout en vous appuyant sur le texte), et en structurant votre propos au moyen de connecteurs logiques.
- Faites quelques recherches sur les noms des personnages et rédigez quelques lignes pour rendre compte de leur caractère. En résumé : faites-en le bref portrait.
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lola121212
La contestation pourrait se définir comme un conflit, une opposition. Dans le cas étudié, la contestation sociale pourrait être un refus des structures sociales du 18ème siècle. Or, Marivaux, écrivain assez caractéristique de cette époque est un polygraphe : à la fois journaliste, romancier, homme de théâtre, la diversité de ses formes d’écriture pourrait nous amener à penser qu’une certaine critique de l’ordre établi, une contestation sociale serait sous-jacente à chacune de ces œuvres. La vie de l’écrivain étant entourée d’inconnu, il faudra s’appuyer sur des éléments autres que biographiques pour tenter de mettre à jour cette critique. Nous étudierons tout d’abord les formes de cette contestation puis le contenu pour enfin aborder les limites de cette remise en cause de l’ordre établi.
Marivaux Marivaux
I. Les procédés qui visent à la contestation
1. « Castigat ridendo mores »
Cette expression latine a pour référence la fonction que la comédie a de corriger le jeu social par le rire et le comique. Il est utile de savoir que ce terme était la devise des Comédiens Italiens auxquels Marivaux confiait la plupart de ses pièces. Le principe est clairement énoncé dans l’Ile des Esclaves, l’intention étant explicitement affirmée par Trivelin, le maître de l’île, dès la deuxième scène : « Nous ne nous vengeons plus de vous, nous vous corrigeons ; ce n’est plus votre vie que nous poursuivons, c’est la barbarie de vos cœurs que nous voulons détruire ; nous vous jetons dans l’esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l’avoir été […] ». Trivelin le rappellera d’ailleurs plus tard sous la forme d’une métaphore tout aussi évocatrice : « Nous entreprenons de vous guérir ; vous êtes moins nos esclaves que nos malades, et nous ne prenons que trois ans pour vous rendre sains […] ». On a pu également constater que Le Jeu de l’amour et du hasard mélange, dans les mêmes scènes, forme comique et fond critique. Prenons l’exemple de l’acte II scène 4 pendant lequel Dorante intervient pour modifier le comportement d’Arlequin, qui, pris au jeu lui répond de façon triviale avec un comique de mots sous-jacent : « Maudite soit la valetaille qui ne saurait nous laisser en repos » ; c’est donc bien le miroir critique et contestataire des relations maîtres-valets. Le même système est répété dans Les Fausses Confidences où durant l’acte II scène 10, Arlequin valet et Dubois sont pris dans un jeu burlesque de farce qui n’est autre qu’un prétexte pour dénoncer les abus de la hiérarchie sociale. De plus, dans Le Jeu de l’amour et du hasard, le comique de situation est présent dans les scènes d’aveux embarrassants des valets (acte III, scène 6) dans lesquelles le quiproquo fait rire mais est, une fois de plus, le révélateur de l’aliénation sociale.
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lola121212
Marivaux affirme dans cette pièce l’égalité entre les êtres, la nécessité du partage tout en dénonçant la dureté sociale. En fait, la contestation sociale, politique et même philosophique se fait à travers une fonction référentielle : le comportement irrespectueux et la mentalité écrasante des contemporains de Marivaux vis-à-vis de la condition servile.
On pourrait penser que dans Le Jeu de l’amour et du hasard, l’ordre social est bouleversé mais on constate bien vite qu’il n’en est rien puisque au final, les masques tombent et chacun reprend sa place.
lola121212
La transgression n’a été que ponctuelle. Le dénouement de l’Ile des Esclaves est tout autant peu audacieux. Alors que l’auteur avait imaginé une situation complètement nouvelle et changeante pour ses contemporains, le spectateur se rend compte que ce n’était qu’un jeu gratuit de l’imagination
lola121212
De plus la fin de la pièce est quelque peu expédiée par Arlequin : « Ah ! Vous ne voyez rien ; nous sommes admirables ; nous sommes des rois et des reines. En fin finale la paix est conclue, la vertu a arrangé tout cela ».
Principalement dans l’Ile des Esclaves qui est en fait la plus engagée de ses pièces sur le plan contestataire, on peut noter que Marivaux a tenté d’imposer un effet de distance entre le spectateur et les protagonistes. Tout d’abord, le lieu choisi pour décor de l’action est une île utopique.
lola121212
Ensuite le mélange des noms grecs et du mode de vie européen brouille les pistes. Enfin, le personnage même de Trivelin, est mystérieux, le spectateur ne sachant rien de lui. Cet effet de distance est cependant compréhensible, Marivaux souhaitait échapper à la censure de l’époque ce qui explique le caractère merveilleux de la pièce.
lola121212
Toujours dans l’Ile des Esclaves, on remarque que l’auteur est prudent dans le discours de Trivelin, sur la fin de la pièce avec une tirade assez restrictive : « La différence des conditions n’est qu’une épreuve que les dieux font sur nous : je ne vous en dit pas davantage ».
Lorsque Marivaux donne sa pièce aux comédiens Italiens, c’est à un public de maîtres qu’il s’adresse et les serviteurs ne sont pas admis à la Comédie. Il ne peut donc pas y avoir de sa part incitation à la révolte : aucun esclave de son temps n’a pu lire ou entendre la pièce
lola121212
Contrairement à l’Ile des Esclaves, le Jeu de l’Amour et du hasard ainsi que Les Fausses Confidences trouvent leur destinataire parmi un public d’aristocrates et grands bourgeois, la primauté des sentiments sur la raison sociale et le règne du paraître à travers le préjugé nobiliaire les concernant particulièrement.
lola121212
Pour conclure, on peut dire que la contestation sociale et la mise en œuvre de problématiques philosophiques sont bien présentes chez Marivaux ; son objectif est moral et non politique. En outre, son but premier reste d’explorer le jeu de l’amour sous toutes ses formes. En fait, dire que le théâtre de Marivaux prépare une rébellion ou une révolution est un leurre.
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Marivaux
Marivaux
I. Les procédés qui visent à la contestation
1. « Castigat ridendo mores »
Cette expression latine a pour référence la fonction que la comédie a de corriger le jeu social par le rire et le comique. Il est utile de savoir que ce terme était la devise des Comédiens Italiens auxquels Marivaux confiait la plupart de ses pièces.
Le principe est clairement énoncé dans l’Ile des Esclaves, l’intention étant explicitement affirmée par Trivelin, le maître de l’île, dès la deuxième scène :
« Nous ne nous vengeons plus de vous, nous vous corrigeons ; ce n’est plus votre vie que nous poursuivons, c’est la barbarie de vos cœurs que nous voulons détruire ; nous vous jetons dans l’esclavage pour vous rendre sensibles aux maux qu'on y éprouve ; nous vous humilions, afin que, nous trouvant superbes, vous vous reprochiez de l’avoir été […] ».
Trivelin le rappellera d’ailleurs plus tard sous la forme d’une métaphore tout aussi évocatrice :
« Nous entreprenons de vous guérir ; vous êtes moins nos esclaves que nos malades, et nous ne prenons que trois ans pour vous rendre sains […] ».
On a pu également constater que Le Jeu de l’amour et du hasard mélange, dans les mêmes scènes, forme comique et fond critique. Prenons l’exemple de l’acte II scène 4 pendant lequel Dorante intervient pour modifier le comportement d’Arlequin, qui, pris au jeu lui répond de façon triviale avec un comique de mots sous-jacent : « Maudite soit la valetaille qui ne saurait nous laisser en repos » ; c’est donc bien le miroir critique et contestataire des relations maîtres-valets.
Le même système est répété dans Les Fausses Confidences où durant l’acte II scène 10, Arlequin valet et Dubois sont pris dans un jeu burlesque de farce qui n’est autre qu’un prétexte pour dénoncer les abus de la hiérarchie sociale.
De plus, dans Le Jeu de l’amour et du hasard, le comique de situation est présent dans les scènes d’aveux embarrassants des valets (acte III, scène 6) dans lesquelles le quiproquo fait rire mais est, une fois de plus, le révélateur de l’aliénation sociale.
En fait, la contestation sociale, politique et même philosophique se fait à travers une fonction référentielle : le comportement irrespectueux et la mentalité écrasante des contemporains de Marivaux vis-à-vis de la condition servile.
1. Le dénouement des pièces
On pourrait penser que dans Le Jeu de l’amour et du hasard, l’ordre social est bouleversé mais on constate bien vite qu’il n’en est rien puisque au final, les masques tombent et chacun reprend sa place.
Le dénouement de l’Ile des Esclaves est tout autant peu audacieux. Alors que l’auteur avait imaginé une situation complètement nouvelle et changeante pour ses contemporains, le spectateur se rend compte que ce n’était qu’un jeu gratuit de l’imagination
Principalement dans l’Ile des Esclaves qui est en fait la plus engagée de ses pièces sur le plan contestataire, on peut noter que Marivaux a tenté d’imposer un effet de distance entre le spectateur et les protagonistes. Tout d’abord, le lieu choisi pour décor de l’action est une île utopique.
Lorsque Marivaux donne sa pièce aux comédiens Italiens, c’est à un public de maîtres qu’il s’adresse et les serviteurs ne sont pas admis à la Comédie. Il ne peut donc pas y avoir de sa part incitation à la révolte : aucun esclave de son temps n’a pu lire ou entendre la pièce