Voilà j’ai pris 15 minute à chercher
Réponse :
Helène Dorion (2005) (Ravir les lieux)
Editions la Différence
Entre toutes terres, le centre, la maison
plus au centre, le jardin : sillons
que tu racles, bêche de l’âme
tirant vers toi le soleil
les eaux de pluies sur les pétales
à peine apparus. Au cœur de ce monde
la chair noircie du nom, théâtre des choses
que tu livres aux vents. Quel oiseau naît
de l’oiseau blessé ? Tu refais ta demeure
chaque jour, on imagine le sol
sous la main, l’arbre haut des saisons
le ciel planté dans la fenêtre, le geste superbe.
Écoute, comme une ombre
s’avancerait, la mer, l’inlassable
vol des vagues qui claquent
contre la terre, écoute
ce monde devenu monde, à force
de résonner parmi les ans. Ton enfance
est cette matière fossile, un vœu
du temps qui brûle à mesure.
Écoute, et l’oiseau fuira encore
brisant tes châteaux sur le sable
de cette côte de l’Atlantique
où tu vis s’en aller l’aube
et revenir par tant de marées.
Explications :
Copyright © 2024 ELIBRARY.TIPS - All rights reserved.
Lista de comentários
Voilà j’ai pris 15 minute à chercher
Réponse :
Helène Dorion (2005) (Ravir les lieux)
Editions la Différence
Entre toutes terres, le centre, la maison
plus au centre, le jardin : sillons
que tu racles, bêche de l’âme
tirant vers toi le soleil
les eaux de pluies sur les pétales
à peine apparus. Au cœur de ce monde
la chair noircie du nom, théâtre des choses
que tu livres aux vents. Quel oiseau naît
de l’oiseau blessé ? Tu refais ta demeure
chaque jour, on imagine le sol
sous la main, l’arbre haut des saisons
le ciel planté dans la fenêtre, le geste superbe.
Écoute, comme une ombre
s’avancerait, la mer, l’inlassable
vol des vagues qui claquent
contre la terre, écoute
ce monde devenu monde, à force
de résonner parmi les ans. Ton enfance
est cette matière fossile, un vœu
du temps qui brûle à mesure.
Écoute, et l’oiseau fuira encore
brisant tes châteaux sur le sable
de cette côte de l’Atlantique
où tu vis s’en aller l’aube
et revenir par tant de marées.
Explications :