Le texte traite de la question de la recherche du pouvoir et de ses conséquences sur l'existence sociale. L'auteur commence en critiquant les moralistes qui se plaignent de l'intérêt personnel de l'homme, car l'intérêt est un principe d'action borné et raisonnable qui ne peut engendrer des maux illimités. En revanche, selon lui, la loi qui régit l'existence sociale est que chacun sacrifie la vie humaine, en soi et en autrui, à des choses qui ne constituent que des moyens de mieux vivre, et que tout cela se résume à la question du pouvoir.

L'auteur affirme que le pouvoir est essentiellement un moyen, qui consiste à posséder des moyens d'action qui dépassent la force individuelle. Cependant, la recherche du pouvoir, du fait qu'elle est incapable de se saisir de son objet, devient elle-même une fin et exclut toute considération de fin. Cette obsession pour le pouvoir est la source de l'insensé et de la violence qui jalonnent l'histoire humaine.

En résumé, l'auteur affirme que la recherche du pouvoir est une folie fondamentale qui engendre l'asservissement des hommes, et que cela est dû au renversement du rapport entre le moyen et la fin, qui conduit à faire du pouvoir une fin en soi au détriment de la vie humaine.