"Ah ! pensait Pakhomm, j'ai été trop gourmand. j'ai perdu mon affaire. Je ne pourrais jamais arriver avant le coucher du soleil."
Et, de peur, la respiration lui manque. Il court, Pakhomm. La sueur colle sur sa peau, chemise et caleçon. Sa bouche est sèche. Sa poitrine se soulève comme un soufflet de forge. Son coeur bat comme un marteau, et il ne sent plus ses pieds. Il fléchit. Pakhomm ne pense plus maintenant à la terre, il ne songe qu'à ne pas mourir d'épuisement. Il a peur de mourir, mais il ne peut s'arrêter.
"J'ai déjà tant couru, pensait-il. Si je m'arrête à présent on me traitera de sot".
Il entend les Bachirs siffler, crier : à ces cris, son coeur s'enflamme davantage. Pakhomm use à courir ses dernières forces, et le soleil semble se précipiter exprès. Le but n'est plus bien loin. On lui fait, de le main, signe de se presser. Il voit aussi le bonnet par terre avec l'argent, il voit le starschina assis… Et il continue de courir. Il regarde le soleil : le soleil est rouge, agrandi, il s'approche de la terre…
Comme Pakhomm arrivait en courant jusqu'à la colline, le soleil s'était caché. Pakhomm fait : Ah !…" Il pense que tout est perdu, mais il se rappelle que si, lui, d'en bas, ne voit plus le soleil, l'astre n'est pas encore couché pour ceux qui sont au sommet de la colline. Il monte rapidement, il voit le bonnet. Le voilà ! Il fait un faux pas, il tombe, et de sa main, il atteint le bonnet.
"Ah ! bravo ! s'écrie le starschina, tu as gagné beaucoup de terre !"
Le domestique accourt et veut le soulever. mais il voit que le sang coule de sa bouche : Pakhomm est mort !
Le starschina se redressa… et jeta une pioche au domestique.
"Voilà, enterre-le".
Tous les bakhirs se levèrent et se retirèrent. Le domestique resta seul. il creusa à Pakhomm une fosse juste de la longueur des pieds à la tête, et il l'enterra. C'est la mesure exacte qu'il faut à l'homme.
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"Ah ! pensait Pakhomm, j'ai été trop gourmand. j'ai perdu mon affaire. Je ne pourrais jamais arriver avant le coucher du soleil."
Et, de peur, la respiration lui manque. Il court, Pakhomm. La sueur colle sur sa peau, chemise et caleçon. Sa bouche est sèche. Sa poitrine se soulève comme un soufflet de forge. Son coeur bat comme un marteau, et il ne sent plus ses pieds. Il fléchit. Pakhomm ne pense plus maintenant à la terre, il ne songe qu'à ne pas mourir d'épuisement. Il a peur de mourir, mais il ne peut s'arrêter.
"J'ai déjà tant couru, pensait-il. Si je m'arrête à présent on me traitera de sot".
Il entend les Bachirs siffler, crier : à ces cris, son coeur s'enflamme davantage. Pakhomm use à courir ses dernières forces, et le soleil semble se précipiter exprès. Le but n'est plus bien loin. On lui fait, de le main, signe de se presser. Il voit aussi le bonnet par terre avec l'argent, il voit le starschina assis… Et il continue de courir. Il regarde le soleil : le soleil est rouge, agrandi, il s'approche de la terre…
Comme Pakhomm arrivait en courant jusqu'à la colline, le soleil s'était caché. Pakhomm fait : Ah !…" Il pense que tout est perdu, mais il se rappelle que si, lui, d'en bas, ne voit plus le soleil, l'astre n'est pas encore couché pour ceux qui sont au sommet de la colline. Il monte rapidement, il voit le bonnet. Le voilà ! Il fait un faux pas, il tombe, et de sa main, il atteint le bonnet.
"Ah ! bravo ! s'écrie le starschina, tu as gagné beaucoup de terre !"
Le domestique accourt et veut le soulever. mais il voit que le sang coule de sa bouche : Pakhomm est mort !
Le starschina se redressa… et jeta une pioche au domestique.
"Voilà, enterre-le".
Tous les bakhirs se levèrent et se retirèrent. Le domestique resta seul. il creusa à Pakhomm une fosse juste de la longueur des pieds à la tête, et il l'enterra. C'est la mesure exacte qu'il faut à l'homme.