Bonjour quelqu'un a déjà lu le livre nos âmes jumelles ?? Svp si oui vous pouvez me faire un résumer svp
Lista de comentários
laulau240
On découvre donc Sonia, blonde et populaire, bien dans ses baskets, appréciant sa première littéraire et craquant secrètement pour les beaux yeux de Peter. De l’autre côté, Lou, brune et renfermée, première de classe mal dans sa peau, ne vivant que pour dessiner. On plonge dans ce double-portrait sans aucune difficulté, en découvrant, chapitre après chapitre, les deux jeunes filles, dont la psychologie est particulièrement fouillée. Les deux adolescentes cristallisent des réalités différentes : Lou, très mal à l’aise en société, vit difficilement le divorce de ses parents et subit une pression folle de la part de sa mère qui ignore volontairement ses talents artistiques et souhaite la voir épouser une carrière scientifique. Sonia, de son côté, vit dans une famille tellement libre et dépourvue d’autorité qu’elle préfère loger à l’internat et qu’elle doit parfois se montrer plus adulte que sa propre mère. De plus, si la première n’a encore jamais embrassé de garçon (mais en rêve), la seconde doit faire avec l’image de séductrice fatale qui lui colle à la peau ! Les personnages, quels qu’ils soient, sont extrêmement parlants : nul besoin de coller exactement à l’un ou l’autre des caractères, on s’y identifie avec une aisance confondante. Autour d’elles gravitent une foule de personnages aussi bien croqués : de la peste mal embouchée au meilleur ami qui se laisse dépasser par l’agressivité des camarades, en passant par des parents débordés et pas toujours au fait des us et coutumes adolescentes, la galerie est riche, creusée et parfaitement réaliste !
Voilà, de fait, la grande force du roman : non seulement on s’identifie aux personnages, mais l’ensemble de l’histoire nous replonge dans les années lycée. Et même si l’on a détesté la période, le plongeon est agréablement nostalgique – l’avantage du recul ! Du recul, Sonia et Lou en ont également, comme en témoignent les ouvertures de chapitres, qui sont autant de commentaires en voix-off des jeunes femmes, 10 ans plus tard, portant sur leur adolescence un regard compréhensif et plein d’indulgence auquel on adhère sans mal. L’autre point fort, c’est que l’auteur ne prend pas les adolescents pour des ânes bâtés : le discours nous replonge certes au lycée, mais sans nous imposer de distance critique faussement bien pensante. Les voix des deux jeunes filles, leurs émotions, enthousiasmes ou déceptions sont d’une incroyable justesse – ce qui contribue largement à l’attractivité du roman !
De plus, Samantha Bailly ne se cantonne pas à la trame principale du roman, à savoir le désir de création des deux filles. Certes, c’est le centre de l’histoire et leur évolution tourne essentiellement autour de la création comme moyen d’évasion et d’émancipation par rapport à ce qu’on attend d’elles, ce qui entraîne des développements passionnants. Mais ce sont des ados, qui vivent en famille ou au sein d’un groupe scolaire, et qui rencontrent donc tout un tas de problèmes d’adolescentes. Elles tombent amoureuses, elles sont déçues, trahies, elles sont confrontées au harcèlement scolaire et à la bêtise de leurs camarades, ou se découvrent des talents insoupçonnés – tant créatifs qu’humains. Au final, il est plus question de la façon dont ces deux jeunes filles vont se construire par rapport à la projection que leurs parents ont d’elles, que du projet créatif commun, même si ce dernier est le socle de l’histoire. Nos âmes jumelles, sous couvert de ne parler «que» de Sonia et Lou et de leur envie de création est, en fait, un roman très riche, et dont tous les thèmes sont bien traités – ce qui, avouons-le, ne gâche rien.
Lista de comentários
On plonge dans ce double-portrait sans aucune difficulté, en découvrant, chapitre après chapitre, les deux jeunes filles, dont la psychologie est particulièrement fouillée. Les deux adolescentes cristallisent des réalités différentes : Lou, très mal à l’aise en société, vit difficilement le divorce de ses parents et subit une pression folle de la part de sa mère qui ignore volontairement ses talents artistiques et souhaite la voir épouser une carrière scientifique. Sonia, de son côté, vit dans une famille tellement libre et dépourvue d’autorité qu’elle préfère loger à l’internat et qu’elle doit parfois se montrer plus adulte que sa propre mère. De plus, si la première n’a encore jamais embrassé de garçon (mais en rêve), la seconde doit faire avec l’image de séductrice fatale qui lui colle à la peau ! Les personnages, quels qu’ils soient, sont extrêmement parlants : nul besoin de coller exactement à l’un ou l’autre des caractères, on s’y identifie avec une aisance confondante. Autour d’elles gravitent une foule de personnages aussi bien croqués : de la peste mal embouchée au meilleur ami qui se laisse dépasser par l’agressivité des camarades, en passant par des parents débordés et pas toujours au fait des us et coutumes adolescentes, la galerie est riche, creusée et parfaitement réaliste !
Voilà, de fait, la grande force du roman : non seulement on s’identifie aux personnages, mais l’ensemble de l’histoire nous replonge dans les années lycée. Et même si l’on a détesté la période, le plongeon est agréablement nostalgique – l’avantage du recul ! Du recul, Sonia et Lou en ont également, comme en témoignent les ouvertures de chapitres, qui sont autant de commentaires en voix-off des jeunes femmes, 10 ans plus tard, portant sur leur adolescence un regard compréhensif et plein d’indulgence auquel on adhère sans mal.
L’autre point fort, c’est que l’auteur ne prend pas les adolescents pour des ânes bâtés : le discours nous replonge certes au lycée, mais sans nous imposer de distance critique faussement bien pensante. Les voix des deux jeunes filles, leurs émotions, enthousiasmes ou déceptions sont d’une incroyable justesse – ce qui contribue largement à l’attractivité du roman !
De plus, Samantha Bailly ne se cantonne pas à la trame principale du roman, à savoir le désir de création des deux filles. Certes, c’est le centre de l’histoire et leur évolution tourne essentiellement autour de la création comme moyen d’évasion et d’émancipation par rapport à ce qu’on attend d’elles, ce qui entraîne des développements passionnants. Mais ce sont des ados, qui vivent en famille ou au sein d’un groupe scolaire, et qui rencontrent donc tout un tas de problèmes d’adolescentes. Elles tombent amoureuses, elles sont déçues, trahies, elles sont confrontées au harcèlement scolaire et à la bêtise de leurs camarades, ou se découvrent des talents insoupçonnés – tant créatifs qu’humains. Au final, il est plus question de la façon dont ces deux jeunes filles vont se construire par rapport à la projection que leurs parents ont d’elles, que du projet créatif commun, même si ce dernier est le socle de l’histoire.
Nos âmes jumelles, sous couvert de ne parler «que» de Sonia et Lou et de leur envie de création est, en fait, un roman très riche, et dont tous les thèmes sont bien traités – ce qui, avouons-le, ne gâche rien.