Le sujet de la pièce de Corneille est l’amour que Rodrigue et Chimène ont l’un pour l’autre, même si la querelle de don Diègue et du Comte, et par la mort de ce dernier, tué par le Cid. La situation violente de Chimène entre son amour et son devoir forme le nœud qui doit se trouver dans toute action dramatique ; et ce nœud est en lui-même un des plus beaux qu’on ait imaginés, indépendamment de la péripétie qui peut terminer la pièce. Cette péripétie, ou changement d’état, est la double victoire de Rodrigue, l’une sur les Maures, qui sauve l’État, et met son libérateur à l’abri de la punition ; l’autre sur don Sanche, laquelle, dans les règles de la chevalerie, doit satisfaire la vengeance de Chimène. Le sujet est irréprochable dans tous les principes de l’art, puisqu’il est conforme à la nature et aux mœurs. Il est de plus très intéressant, puisqu’il excite à la fois l’admiration et la pitié : l’admiration pour Rodrigue, qui ne balance pas à combattre le Comte dont il adore la fille ; l’admiration pour Chimène, qui poursuit la vengeance de son père en adorant celui qui l’a tué, et la pitié pour les deux amants, qui sacrifient l’intérêt de leur passion aux lois de l’honneur. Je dis l’intérêt de leur passion, et non pas leur passion même : car si Chimène cessait d’aimer Rodrigue parce qu’il a fait le devoir d’un fils en vengeant son père, la pièce ne ferait pas le moindre effet.
Lista de comentários
Le sujet de la pièce de Corneille est l’amour que Rodrigue et Chimène ont l’un pour l’autre, même si la querelle de don Diègue et du Comte, et par la mort de ce dernier, tué par le Cid. La situation violente de Chimène entre son amour et son devoir forme le nœud qui doit se trouver dans toute action dramatique ; et ce nœud est en lui-même un des plus beaux qu’on ait imaginés, indépendamment de la péripétie qui peut terminer la pièce. Cette péripétie, ou changement d’état, est la double victoire de Rodrigue, l’une sur les Maures, qui sauve l’État, et met son libérateur à l’abri de la punition ; l’autre sur don Sanche, laquelle, dans les règles de la chevalerie, doit satisfaire la vengeance de Chimène. Le sujet est irréprochable dans tous les principes de l’art, puisqu’il est conforme à la nature et aux mœurs. Il est de plus très intéressant, puisqu’il excite à la fois l’admiration et la pitié : l’admiration pour Rodrigue, qui ne balance pas à combattre le Comte dont il adore la fille ; l’admiration pour Chimène, qui poursuit la vengeance de son père en adorant celui qui l’a tué, et la pitié pour les deux amants, qui sacrifient l’intérêt de leur passion aux lois de l’honneur. Je dis l’intérêt de leur passion, et non pas leur passion même : car si Chimène cessait d’aimer Rodrigue parce qu’il a fait le devoir d’un fils en vengeant son père, la pièce ne ferait pas le moindre effet.
L'amour est le thème principale de cid
J'espère t'avoir aidé