JEUNES ÉCRIVAINS Une histoire de peur par Roxane, 8 ans
décembre 2003
Bonjour ,
moi ce que je voulais vous raconter est une histoire qui s'est passée dans le nord de l'Italie vers les années 50.
Un soir d'automne, dans un petit village qui s'appelait "Grana", était organisé un bal populaire.
Un jeune homme, célibataire, était là, debout, à siroter son verre et à regarder autour de lui lorsqu'il aperçut une belle inconnue vêtue d'une robe beige avec un teint pâle et qui semblait intimidée par tout ce monde .
Il décida de l'axcoster et de lui proposer quelques danses, ce qu'elle accepta timidement.
Les heures passèrent et furent bien agréables pour ces deux toutereaux, mais l'heure de la fin du bal approchait et la jeune demoiselle voulut rentrer chez elle. Le jeune homme s'empressa de la raccompagner .
La nuit était humide et brumeuse. Il lui posa gentiment son veston bordeaux sur les épaules en la serrant contre lui.
Lorsque sur le retour la jeune femme décida de séparer leur chemin là où à quelques mètres un chemin tournait sur la gauche dans un brouillard qui devenait encore plus épais, il lui fit promettre un autre rendez vous pour le lendemain soir et lui souhaita une bonne nuit.
Le lendemain soir la jeune femme ne vint pas au rendez-vous.
Alors inquiet, le jeune homme partit sur ses traces refaisant le parcours jusqu'à ce chemin tournant vers la gauche, qui, à son étonnement, déboucha sur un portail noir et vétuste qui se trouve être le "cimetière" du village.
Il regarda au travers du portail où il lui sembla apercevoir un veston bordeaux posé sur une croix.
Il entra dans le cimetière, avança jusqu'à ce veston qu'il reconnut définitivement et lorsqu'il le décrocha, il vit la photo de la jeune femme sur cette croix avec qui il avait dansé toute la soirée!
12 juillet. - Paris. J'avais donc perdu la tête les jours derniers ! J'ai dû être le jouet de mon imagination énervée, à moins que je ne sois vraiment somnambule, ou que j'aie subi une de ces influences constatées, mais inexplicables jusqu'ici, qu'on appelle suggestions. En tout cas, mon affolement touchait à la démence, et vingt-quatre heures de Paris ont suffi pour me remettre d'aplomb.
Hier, après des courses et des visites, qui m'ont fait passer dans l'âme de l'air nouveau et vivifiant, j'ai fini ma soirée au Théâtre-Français. On y jouait une pièce d'Alexandre Dumas fils ; et cet esprit alerte et puissant a achevé de me guérir. Certes, la solitude est dangereuse pour les intelligences qui travaillent. Il nous faut autour de nous, des hommes qui pensent et qui parlent. Quand nous sommes seuls longtemps, nous peuplons le vide de fantômes.
Je suis rentré à l'hôtel très gai, par les boulevards. Au coudoiement de la foule, je songeais, non sans ironie, à mes terreurs, à mes suppositions de l'autre semaine, car j'ai cru, oui, j'ai cru qu'un être invisible habitait sous mon toit. Comme notre tête est faible et s'effare, et s'égare vite, dès qu'un petit fait incompréhensible nous frappe !
Au lieu de conclure par ces simples mots : " Je ne comprends pas parce que la cause m'échappe ", nous imaginons aussitôt des mystères effrayants et des puissances surnaturelles.
14 juillet. - Fête de la République. Je me suis promené par les rues. Les pétards et les drapeaux m'amusaient comme un enfant. C'est pourtant fort bête d'être joyeux, à date fixe, par décret du gouvernement. Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient et tantôt férocement révolté. On lui dit : " Amuse-toi. " Il s'amuse. On lui dit : " Va te battre avec le voisin. " Il va se battre. On lui dit : " Vote pour l'Empereur. " Il vote pour l'Empereur. Puis, on lui dit : " Vote pour la République. " Et il vote pour la République.
Ceux qui le dirigent sont aussi sots ; mais au lieu d'obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par cela même qu'ils sont des principes, c'est-à-dire des idées réputées certaines et immuables, en ce monde où l'on n'est sûr de rien, puisque la lumière est une illusion, puisque le bruit est une illusion.
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peur
JEUNES ÉCRIVAINS Une histoire de peur par Roxane, 8 ans
décembre 2003
Bonjour ,
moi ce que je voulais vous raconter est une histoire qui s'est passée dans le nord de l'Italie vers les années 50.
Un soir d'automne, dans un petit village qui s'appelait "Grana", était organisé un bal populaire.
Un jeune homme, célibataire, était là, debout, à siroter son verre et à regarder autour de lui lorsqu'il aperçut une belle inconnue vêtue d'une robe beige avec un teint pâle et qui semblait intimidée par tout ce monde .
Il décida de l'axcoster et de lui proposer quelques danses, ce qu'elle accepta timidement.
Les heures passèrent et furent bien agréables pour ces deux toutereaux, mais l'heure de la fin du bal approchait et la jeune demoiselle voulut rentrer chez elle. Le jeune homme s'empressa de la raccompagner .
La nuit était humide et brumeuse. Il lui posa gentiment son veston bordeaux sur les épaules en la serrant contre lui.
Lorsque sur le retour la jeune femme décida de séparer leur chemin là où à quelques mètres un chemin tournait sur la gauche dans un brouillard qui devenait encore plus épais, il lui fit promettre un autre rendez vous pour le lendemain soir et lui souhaita une bonne nuit.
Le lendemain soir la jeune femme ne vint pas au rendez-vous.
Alors inquiet, le jeune homme partit sur ses traces refaisant le parcours jusqu'à ce chemin tournant vers la gauche, qui, à son étonnement, déboucha sur un portail noir et vétuste qui se trouve être le "cimetière" du village.
Il regarda au travers du portail où il lui sembla apercevoir un veston bordeaux posé sur une croix.
Il entra dans le cimetière, avança jusqu'à ce veston qu'il reconnut définitivement et lorsqu'il le décrocha, il vit la photo de la jeune femme sur cette croix avec qui il avait dansé toute la soirée!
pour écrire à l'auteur : Roxane
Explications:
C’est ce que j’ai découvert
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12 juillet. - Paris. J'avais donc perdu la tête les jours derniers ! J'ai dû être le jouet de mon imagination énervée, à moins que je ne sois vraiment somnambule, ou que j'aie subi une de ces influences constatées, mais inexplicables jusqu'ici, qu'on appelle suggestions. En tout cas, mon affolement touchait à la démence, et vingt-quatre heures de Paris ont suffi pour me remettre d'aplomb.
Hier, après des courses et des visites, qui m'ont fait passer dans l'âme de l'air nouveau et vivifiant, j'ai fini ma soirée au Théâtre-Français. On y jouait une pièce d'Alexandre Dumas fils ; et cet esprit alerte et puissant a achevé de me guérir. Certes, la solitude est dangereuse pour les intelligences qui travaillent. Il nous faut autour de nous, des hommes qui pensent et qui parlent. Quand nous sommes seuls longtemps, nous peuplons le vide de fantômes.
Je suis rentré à l'hôtel très gai, par les boulevards. Au coudoiement de la foule, je songeais, non sans ironie, à mes terreurs, à mes suppositions de l'autre semaine, car j'ai cru, oui, j'ai cru qu'un être invisible habitait sous mon toit. Comme notre tête est faible et s'effare, et s'égare vite, dès qu'un petit fait incompréhensible nous frappe !
Au lieu de conclure par ces simples mots : " Je ne comprends pas parce que la cause m'échappe ", nous imaginons aussitôt des mystères effrayants et des puissances surnaturelles.
14 juillet. - Fête de la République. Je me suis promené par les rues. Les pétards et les drapeaux m'amusaient comme un enfant. C'est pourtant fort bête d'être joyeux, à date fixe, par décret du gouvernement. Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient et tantôt férocement révolté. On lui dit : " Amuse-toi. " Il s'amuse. On lui dit : " Va te battre avec le voisin. " Il va se battre. On lui dit : " Vote pour l'Empereur. " Il vote pour l'Empereur. Puis, on lui dit : " Vote pour la République. " Et il vote pour la République.
Ceux qui le dirigent sont aussi sots ; mais au lieu d'obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, lesquels ne peuvent être que niais, stériles et faux, par cela même qu'ils sont des principes, c'est-à-dire des idées réputées certaines et immuables, en ce monde où l'on n'est sûr de rien, puisque la lumière est une illusion, puisque le bruit est une illusion.
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