Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients imaginables pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre.
Vous avez cinq minutes pour me lire ?
Entreprise familiale, le Magasin des suicides met à contribution tous les membres de la famille Tuvache. Nous avons là :
Le père : Mishima, spécialisé dans les morts violentes (matériel pour hara-kiri, napalm pour immolation, revolver jetable à un coup, etc.) dirige la maison d'une main de fer ;
La mère : Lucrèce, adepte de l'empoisonnement, confectionne elle-même des mixtures originales. Par exemple, elle ajoute des feuilles de menthe dans le cyanure pour rafraîchir la bouche. Chaque matin, elle propose sur une ardoise le cocktail du jour (toujours fatal) ;
Le fils, Vincent, adolescent exalté, invente sans cesse dans sa chambre de nouveaux moyens de se foutre en l'air. Il a en projet la création d'un parc d'attractions sur le thème du suicide ;
La fille, Marilyn, qui se croit moche et inutile, voudrait en finir avec l'existence mais ses parents lui interdisent de passer à l'acte : " On ne peut pas se tuer, nous les Tuvache, parce que sinon qui tiendrait le magasin ? "
Dans cette famille malheureuse et contente de l'être, le destin a frappé le jour où Mishima et Lucrèce ont testé un préservatif poreux destiné à ceux qui veulent mourir par contamination. C'est ainsi qu'est né le petit dernier.
Ah, celui-là... Il s'appelle Alan et la nature l'a doté d'un horrible défaut : il adore la vie. Un enfant pareil chez les Tuvache, c'est un coup du sort. Les parents iront jusqu'à l'envoyer en stage de commando suicide pour essayer de lui mettre un peu de plomb dans la tête, que la vocation rentre enfin. Mais, là-bas, il désespérera l'instructeur en faisant semblant de ne jamais rien comprendre. Celui-ci, à bout de nerfs, un jour s'entourera la taille de bâtons de dynamite et, le détonateur à la main devant Alan, il lui dira : " Regarde bien car je ne ferai la démonstration qu'une seule fois. " Et il s'explosera. Alan sera renvoyé du stage. De retour au magasin de ses parents, il console les clients, sème à nouveau une joyeuse pagaille avec ses chansons rigolotes et ses fous rires. Mishima en fait une dépression et doit s'aliter quelques jours, le temps nécessaire pour Alan de métamorphoser la boutique avec l'aide de sa mère, sa soeur et son frère, maintenant contaminés par son optimisme car l'enfant se révèle contagieux. Le MDS (Magasin des suicides) devient une sorte de MJC locale où les clients aiment dorénavant se retrouver pour faire la fête, danser, bouffer des crêpes en forme de tête de mort et chercher des solutions à l'avenir du monde.
Et tout cela se terminera dans une sorte d'apothéose, car, finalement, le pire n'est jamais sûr !
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RÉSUMÉ
Vous avez une minute pour me lire ?
Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients imaginables pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre.
Vous avez cinq minutes pour me lire ?
Entreprise familiale, le Magasin des suicides met à contribution tous les membres de la famille Tuvache. Nous avons là :
Le père : Mishima, spécialisé dans les morts violentes (matériel pour hara-kiri, napalm pour immolation, revolver jetable à un coup, etc.) dirige la maison d'une main de fer ;
La mère : Lucrèce, adepte de l'empoisonnement, confectionne elle-même des mixtures originales. Par exemple, elle ajoute des feuilles de menthe dans le cyanure pour rafraîchir la bouche. Chaque matin, elle propose sur une ardoise le cocktail du jour (toujours fatal) ;
Le fils, Vincent, adolescent exalté, invente sans cesse dans sa chambre de nouveaux moyens de se foutre en l'air. Il a en projet la création d'un parc d'attractions sur le thème du suicide ;
La fille, Marilyn, qui se croit moche et inutile, voudrait en finir avec l'existence mais ses parents lui interdisent de passer à l'acte : " On ne peut pas se tuer, nous les Tuvache, parce que sinon qui tiendrait le magasin ? "
Dans cette famille malheureuse et contente de l'être, le destin a frappé le jour où Mishima et Lucrèce ont testé un préservatif poreux destiné à ceux qui veulent mourir par contamination. C'est ainsi qu'est né le petit dernier.
Ah, celui-là... Il s'appelle Alan et la nature l'a doté d'un horrible défaut : il adore la vie. Un enfant pareil chez les Tuvache, c'est un coup du sort. Les parents iront jusqu'à l'envoyer en stage de commando suicide pour essayer de lui mettre un peu de plomb dans la tête, que la vocation rentre enfin. Mais, là-bas, il désespérera l'instructeur en faisant semblant de ne jamais rien comprendre. Celui-ci, à bout de nerfs, un jour s'entourera la taille de bâtons de dynamite et, le détonateur à la main devant Alan, il lui dira : " Regarde bien car je ne ferai la démonstration qu'une seule fois. " Et il s'explosera. Alan sera renvoyé du stage. De retour au magasin de ses parents, il console les clients, sème à nouveau une joyeuse pagaille avec ses chansons rigolotes et ses fous rires. Mishima en fait une dépression et doit s'aliter quelques jours, le temps nécessaire pour Alan de métamorphoser la boutique avec l'aide de sa mère, sa soeur et son frère, maintenant contaminés par son optimisme car l'enfant se révèle contagieux. Le MDS (Magasin des suicides) devient une sorte de MJC locale où les clients aiment dorénavant se retrouver pour faire la fête, danser, bouffer des crêpes en forme de tête de mort et chercher des solutions à l'avenir du monde.
Et tout cela se terminera dans une sorte d'apothéose, car, finalement, le pire n'est jamais sûr !