Bonjour, Voici mon sujet de philosophie: Est-il facile d’être libre ? J’ai défini les termes du sujet avec facile comme quelque chose de simple. Et la liberté comme le fait de faire ce que l’on veut à première vue. Mais je ne trouve pas le présupposé ? Est-ce le fait d’avoir plusieurs degrés dans la liberté ? Merci d’avance
La liberté est source de puissance pour les hommes. En effet, elle leur permet d’être heureux, de vivre leur vie comme ils l’entendent et si cela est matériellement impossible, de l’imaginer comme ils l’entendent. La liberté est indispensable au bonheur, or aucun homme ne craint le bonheur et il se doit donc d’affronter celle-ci pour réussir à être heureux. En effet pour accéder au souverain bien comme le qualifiait Aristote les choix sont indispensables. Choix entre les désirs qui nous permettront d’être heureux à long terme et ceux qui ne feront que combler un manque pour ensuite le faire renaître encore plus fort. La liberté constitue la spontanéité éclairée par la raison, du moins par notre raison elle nous permet de décider de ce qui s’avère le mieux pour nous. Par exemple pour effectuer sa classification des désirs Epicure a du être capable de faire la différence entre les désirs naturels nécessaires et naturels non nécessaires, et pour cela il devait être libre de ses choix. De plus, la liberté donne de la valeur à nos actions, à nos choix. En effet nous devons choisir entre le bien et le mal, ne pas succomber aux tentations des préjugés. La dialectique Nietzschéenne illustre cette idée "il n’y a de véritable vertu que dans la liberté, sans liberté, l’homme vertueux ne serait qu’un mouton de panurge, un berger d’Arcadie. Il n’aurait aucun mérite à faire le bien, faute d’être libre de faire le mal… " Montaigne disait : "La vrai liberté c’est pouvoir toute chose sur soi".
Notre futur est donc entre nos mains, et déterminé par l’usage que nous ferons de la liberté. Nous n’imaginons pas le pouvoir que nous avons, nous pouvons changer le monde, devenir ce que nous voulons. Pourquoi craindre ce qui fait notre grandeur ? Nous ressentons cette force dans le poème de Paul Eluard, "Liberté" notamment dans la dernière strophe : "Et par le pouvoir d'un mot ; Je recommence ma vie ; Je suis né pour te connaître ; Pour te nommer ; Liberté". Cette phrase illustre bien la valeur que la liberté donne à la vie. Dans l’histoire cette force a guidé les hommes. On la retrouve représentée sous la forme d’une femme le plus souvent dans certaines œuvres comme dans le tableau d’Eugène Delacroix : La liberté guidant le peuple ou tout simplement dans le symbole qu’était la Statut de la liberté pour les émigrants vers les Etats-Unis. En effet on peut imaginer le sentiment de soulagement que ce premier point visible pouvait procurer aux peuples venus de loin qui y voyait se refléter la promesse d’une vie dont eux seuls décideraient. Ce n’est pas vivre que d’être esclave. L’esclave qui dans l’antiquité s’opposait au citoyen est une forme dénigrée de l’homme qui, privé de sa liberté, redevenait un animal privé des institutions de la cité, des droits. Qui souhaiterait évoluer dans ce sens ? Être privé de ses libertés, n’est ce pas finalement être privé d’être un homme. On ne peut donc pas craindre la liberté à long terme si on ne craint pas la vie en tant qu’homme.
Pourtant, l’angoisse de l’homme face à la prise de conscience d’une liberté radicale semble compréhensible parce qu’elle le ramène à la double question de la quête du sens de son existence et de sa responsabilité face à ses actes. Est-il alors facile d’être libre ?
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Bonjour
La liberté est source de puissance pour les hommes. En effet, elle leur permet d’être heureux, de vivre leur vie comme ils l’entendent et si cela est matériellement impossible, de l’imaginer comme ils l’entendent. La liberté est indispensable au bonheur, or aucun homme ne craint le bonheur et il se doit donc d’affronter celle-ci pour réussir à être heureux. En effet pour accéder au souverain bien comme le qualifiait Aristote les choix sont indispensables. Choix entre les désirs qui nous permettront d’être heureux à long terme et ceux qui ne feront que combler un manque pour ensuite le faire renaître encore plus fort. La liberté constitue la spontanéité éclairée par la raison, du moins par notre raison elle nous permet de décider de ce qui s’avère le mieux pour nous. Par exemple pour effectuer sa classification des désirs Epicure a du être capable de faire la différence entre les désirs naturels nécessaires et naturels non nécessaires, et pour cela il devait être libre de ses choix. De plus, la liberté donne de la valeur à nos actions, à nos choix. En effet nous devons choisir entre le bien et le mal, ne pas succomber aux tentations des préjugés. La dialectique Nietzschéenne illustre cette idée "il n’y a de véritable vertu que dans la liberté, sans liberté, l’homme vertueux ne serait qu’un mouton de panurge, un berger d’Arcadie. Il n’aurait aucun mérite à faire le bien, faute d’être libre de faire le mal… " Montaigne disait : "La vrai liberté c’est pouvoir toute chose sur soi".
Notre futur est donc entre nos mains, et déterminé par l’usage que nous ferons de la liberté. Nous n’imaginons pas le pouvoir que nous avons, nous pouvons changer le monde, devenir ce que nous voulons. Pourquoi craindre ce qui fait notre grandeur ? Nous ressentons cette force dans le poème de Paul Eluard, "Liberté" notamment dans la dernière strophe : "Et par le pouvoir d'un mot ; Je recommence ma vie ; Je suis né pour te connaître ; Pour te nommer ; Liberté". Cette phrase illustre bien la valeur que la liberté donne à la vie. Dans l’histoire cette force a guidé les hommes. On la retrouve représentée sous la forme d’une femme le plus souvent dans certaines œuvres comme dans le tableau d’Eugène Delacroix : La liberté guidant le peuple ou tout simplement dans le symbole qu’était la Statut de la liberté pour les émigrants vers les Etats-Unis. En effet on peut imaginer le sentiment de soulagement que ce premier point visible pouvait procurer aux peuples venus de loin qui y voyait se refléter la promesse d’une vie dont eux seuls décideraient. Ce n’est pas vivre que d’être esclave. L’esclave qui dans l’antiquité s’opposait au citoyen est une forme dénigrée de l’homme qui, privé de sa liberté, redevenait un animal privé des institutions de la cité, des droits. Qui souhaiterait évoluer dans ce sens ? Être privé de ses libertés, n’est ce pas finalement être privé d’être un homme. On ne peut donc pas craindre la liberté à long terme si on ne craint pas la vie en tant qu’homme.
Pourtant, l’angoisse de l’homme face à la prise de conscience d’une liberté radicale semble compréhensible parce qu’elle le ramène à la double question de la quête du sens de son existence et de sa responsabilité face à ses actes. Est-il alors facile d’être libre ?
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