Bonsoir,

Pour vivre une vie heureuse, il faut  malheureusement vivre des échecs. Qui ne rêve pas d'une vie parfaite lorsqu'un petit pépin arrive ? Tout le monde en a envie mais c'est inévitable et c'est ce qui rend la vie savoureuse. L'expression populaire: "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" retrouve ici tout son sens. L'exemple qui me vient en tête, est un film que j'ai vu dernièrement "Slumdog Millionnaire", le personnage principal s'est inscrit à un jeu télévisé afin que la femme qu'il aime puisse le retrouver ; alors qu'il est à l'étape de la question à vingt millions de dollars, il éveille certains soupçons car c'est impossible qu'un homme qui vient des bidonvilles et qui est sans éducation se rende aussi loin dans le jeu. Malheureusement, il est accusé de triche et il est arrêté et torturé afin de dévoiler son secret. Tout au long de l'interrogatoire, il explique au policier de quelle façon il s'y est pris afin de répondre aux questions. Nous apprenons que chaque question, est en fait liée à un événement malheureux de sa vie. Les souffrances de ce jeune homme lui ont permis d'empocher le gros lot en plus de retrouver la femme qu'il aime. Après avoir vécu de nombreuses expériences toutes  aussi tristes les unes que les autres, il a enfin pu vivre une vie heureuse.

Pour sa part, Épicure affirme que souffrir n'est pas une nécessité. Pour lui, le bonheur est une chose essentielle dans la vie, mais pas la souffrance. Je ne suis pas totalement en accord avec tout ce qu'il croit malgré certains points qui me forcent à penser comme lui.

Épicure parle beaucoup de bonheur mais vient rejoindre mon opinion sur le fait que nous devons profiter des bonnes choses qui nous arrivent, qu'il faut se préparer à vivre quelques déceptions parfois. Il faut vivre au jour le jour comme si demain était le dernier. C'est ce qu'il affirme dans ces passages "Il reste que c’est par une sage considération de l’avantage et du désagrément qu’il procure, que chaque plaisir doit être apprécié" et "Les mets les plus simples apportent autant de plaisir que la table la plus richement servie, quand est absente la souffrance que cause le besoin, et du pain et de l’eau procurent le plaisir le plus vif, quand on les mange après une longue privation".

Je suis aussi d'accord avec lui lorsqu'il se prononce sur la quête du bonheur des gens. Toute personne saine d'esprit ne voudrait pas souffrir volontairement et tente d'éviter les événements malheureux. Même si c'est totalement impossible de se sauver de ce que le destin nous réserve, tout le monde tente un peu de le déjouer. C'est ce qu'il explique dans ce fragment de sa lettre à Ménécée "Une théorie véridique des désirs sait rapporter les désirs et l’aversion à la santé du corps et à l’ataraxie de l’âme, puisque c’est là la fin d’une vie bienheureuse, et que toutes nos actions ont pour but d’éviter à la fois la souffrance et le trouble".

Enfin, je retiens mon opinion sur laquelle j'estime que la souffrance est nécessaire dans notre vie. Le bonheur est une bonne chose mais pour y parvenir, nous devons passer par certains obstacles, certains plus difficiles à surmonter. Je crois encore aussi qu'il  faut avoir manqué de quelque chose une fois dans notre vie pour pouvoir apprécier les cadeaux du ciel. Épicure quant à son opinion sur la souffrance vient étrangement appuyer mon opinion dans la lettre qu'il a écrit. Il affirme aussi que des souffrances sont parfois source d'un bonheur futur. "D’un autre côté, il y a de nombreuses souffrances que nous estimons préférables aux plaisirs, quand elles entraînent pour nous un plus grand plaisir".