Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre1 et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute2 et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne3 tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre : Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot : Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit.
4) Quel paradoxe le poète met-il en avant ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur les temps des cinq premiers vers. (1.5 points)
Vers 21 et 22 : « Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. » De quels éléments naturels le poète rapproche-t-il la liberté ? D’après vous, pourquoi fait-il ce rapprochement ? (1, 5 point) 8) De quel(s) autres texte(s) ou document(s) que vous connaissez le rapprocheriez-vous ? Pourquoi ? (1 point) 9) Pour quelles valeurs seriez-vous prêt(e) à vous battre ? Développez votre réponse de manière organisée dans un petit paragraphe de cinq lignes en vous appuyant sur vos lectures et
4) Quel paradoxe le poète met-il en avant ? Justifiez votre réponse en vous
appuyant sur les temps des cinq premiers vers. (1.5 points)
Un cœur qui bat Au sens propre, le cœur est un organe humain assurant la circulation du sang. Au sens figuré, le cœur est le siège des sentiments et des émotions . Le sens propre n’est utilisé qu’au vers 2 : le cœur bat au rythme de la nature. "Battait", "se gonfle", "envoie du sang dans les veines", "à la cervelle" font référence aux fonctions organiques du coeur tout en motivant la lutte pour la liberté.
Les verbes sont conjugués à l’imparfait ("haïssait", "battait"), puis au présent. Le poète oppose sa situation antérieure (pacifiste, tourné vers lui-même) et sa situation présente (impatient de se battre, tourné vers les autres). Les verbes à l’imparfait sont associés au champ lexical de la nature et du temps ("marées", "saisons", "jour", "nuit") : c’est la paix qui est ainsi évoquée. Les verbes au présent sont associés au champ lexical du combat et de la guerre. Le changement d’attitude du poète est ainsi souligné. Champ lexical de la guerre et de la violence : "combat", "bataille", "brûlant", "salpêtre", "haine" , "émeute", "mot d’ordre", "Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !", "vieilles colères". La métaphore de l’aube proche (vers 12) embellit une réalité politique et militaire ( la libération) en l’assimilant au renouveau du jour.
Vers 21 et 22 : « Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la
liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. »
De quels éléments naturels le poète rapproche-t-il la liberté ? D’après vous,
pourquoi fait-il ce rapprochement ? (1, 5 point)
Dès le premier vers, ce sont les émotions et les sentiments qui font battre le cœur (la peur et la haine). Au vers 3, c’est encore la haine qui l’anime, ainsi que le battement des autres cœurs (vers 14). De nombreuses répétitions de mots ou de sons rythment le poème (notamment des allitérations de sons durs (k), (g). Les propositions sont coordonnées avec la conjonction "et", juxtaposées grâce à l’emploi de virgules, créant un rythme régulier à l’intérieur des vers. Cette régularité du rythme des vers rappelle les battements du cœur. L’autre partie du corps humain qui revient dans le poème est la cervelle.
8) De quel(s) autres texte(s) ou document(s) que vous connaissez le
rapprocheriez-vous ? Pourquoi ? (1 point)
Je le rapprocherai du tableau "La guerre d'Otto Dix".
Par son œuvre, Otto Dix dénonce très clairement les horreurs de la guerre. Il montre de façon crue les horreurs du champ de bataille et la violence inouïe de la guerre. Cette œuvre peinte entre 1929 et 1932 , dix ans après la 1ère guerre mondiale, résonne comme un témoignage et un appel contre l’oubli à l’approche des tensions à venir…
Par cette œuvre, le peintre veut "simplement transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre pour éveiller les forces destinées à la détourner". Acteur , bien malgré lui, durant les deux guerres mondiales , Otto "haïssait la guerre" lui aussi.
Robert Desnos, très conscient des atrocités et de l’absurdité de la guerre, a dû, quant à lui, combattre ses propres scrupules et accepter la douloureuse nécessité de la guerre.
Par son poème, il encourage avec force et ferveur tout le peuple français à dépasser ses propres doutes et à s’engager dans la guerre au nom de la liberté.
9) Pour quelles valeurs seriez-vous prêt(e) à vous battre ? Développez votre
réponse de manière organisée dans un petit paragraphe de cinq lignes en
vous appuyant sur vos lectures et ...
C'est un sujet personnel je ne connais pas tes raisons.
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Bonjour,
4) Quel paradoxe le poète met-il en avant ? Justifiez votre réponse en vous
appuyant sur les temps des cinq premiers vers. (1.5 points)
Un cœur qui bat Au sens propre, le cœur est un organe humain assurant la circulation du sang. Au sens figuré, le cœur est le siège des sentiments et des émotions . Le sens propre n’est utilisé qu’au vers 2 : le cœur bat au rythme de la nature. "Battait", "se gonfle", "envoie du sang dans les veines", "à la cervelle" font référence aux fonctions organiques du coeur tout en motivant la lutte pour la liberté.
Les verbes sont conjugués à l’imparfait ("haïssait", "battait"), puis au présent. Le poète oppose sa situation antérieure (pacifiste, tourné vers lui-même) et sa situation présente (impatient de se battre, tourné vers les autres). Les verbes à l’imparfait sont associés au champ lexical de la nature et du temps ("marées", "saisons", "jour", "nuit") : c’est la paix qui est ainsi évoquée. Les verbes au présent sont associés au champ lexical du combat et de la guerre. Le changement d’attitude du poète est ainsi souligné. Champ lexical de la guerre et de la violence : "combat", "bataille", "brûlant", "salpêtre", "haine" , "émeute", "mot d’ordre", "Révolte contre Hitler et mort à ses partisans !", "vieilles colères". La métaphore de l’aube proche (vers 12) embellit une réalité politique et militaire ( la libération) en l’assimilant au renouveau du jour.
Vers 21 et 22 : « Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la
liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. »
De quels éléments naturels le poète rapproche-t-il la liberté ? D’après vous,
pourquoi fait-il ce rapprochement ? (1, 5 point)
Dès le premier vers, ce sont les émotions et les sentiments qui font battre le cœur (la peur et la haine). Au vers 3, c’est encore la haine qui l’anime, ainsi que le battement des autres cœurs (vers 14). De nombreuses répétitions de mots ou de sons rythment le poème (notamment des allitérations de sons durs (k), (g). Les propositions sont coordonnées avec la conjonction "et", juxtaposées grâce à l’emploi de virgules, créant un rythme régulier à l’intérieur des vers. Cette régularité du rythme des vers rappelle les battements du cœur. L’autre partie du corps humain qui revient dans le poème est la cervelle.
8) De quel(s) autres texte(s) ou document(s) que vous connaissez le
rapprocheriez-vous ? Pourquoi ? (1 point)
Je le rapprocherai du tableau "La guerre d'Otto Dix".
Par son œuvre, Otto Dix dénonce très clairement les horreurs de la guerre. Il montre de façon crue les horreurs du champ de bataille et la violence inouïe de la guerre. Cette œuvre peinte entre 1929 et 1932 , dix ans après la 1ère guerre mondiale, résonne comme un témoignage et un appel contre l’oubli à l’approche des tensions à venir…
Par cette œuvre, le peintre veut "simplement transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre pour éveiller les forces destinées à la détourner". Acteur , bien malgré lui, durant les deux guerres mondiales , Otto "haïssait la guerre" lui aussi.
Robert Desnos, très conscient des atrocités et de l’absurdité de la guerre, a dû, quant à lui, combattre ses propres scrupules et accepter la douloureuse nécessité de la guerre.
Par son poème, il encourage avec force et ferveur tout le peuple français à dépasser ses propres doutes et à s’engager dans la guerre au nom de la liberté.
9) Pour quelles valeurs seriez-vous prêt(e) à vous battre ? Développez votre
réponse de manière organisée dans un petit paragraphe de cinq lignes en
vous appuyant sur vos lectures et ...
C'est un sujet personnel je ne connais pas tes raisons.